Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Une histoire du Canada

Une histoire du Canada

Titel: Une histoire du Canada
Autoren: Robert Bothwell
Vom Netzwerk:
douteux, les savants « prouvent » l’existence d’un passage du nord-Ouest. Les spéculateurs prennent alors le mors aux dents et suscitent autant d’espoirs qu’ils récoltent des fonds.
    À la fin du seizième siècle, l’angleterre est dirigée par une reine intelligente et plutôt prudente. étant protestante, elizabeth ire est destinée à entrer en guerre avec les diverses puissances et principautés catholiques qui entourent son royaume insulaire. elle compte aussi un nombre excédentaire de gentilshommes aventureux trop pressés de partir sur les mers en quête de profit : des trésors espagnols pour les pirates ou l’or de l’amérique et, après l’amérique, la Chine, par la voie de l’exploration et de la découverte.
    dans les années 1570 et 1580, toute une série d’anglais montent des expéditions destinées à affirmer les intérêts de l’angleterre dans tout l’atlantique nord (en plus d’un voyage spectaculaire vers le Pacifique dirigé par l’intrépide sir Francis drake ; ce dernier s’approche des côtes occidentales du Canada, sans toutefois vraisemblablement les atteindre).
    On relève deux tentatives de colonisation, à terre-neuve et en virginie, la seconde sera baptisée en l’honneur de la « reine vierge » d’angleterre. il y a aussi des voyages directement consacrés à la recherche du passage du nord-Ouest (quoique même l’expédition de virginie n’est que chimère).
    Ces projets ne mènent à rien et ne laissent guère qu’un ensemble de noms de lieux : la baie de Frobisher, le détroit de davis, etc. il y a bien, semble-t-il, un nord trop lointain, car le climat sévère de l’arctique et la brièveté de la saison de navigation se révèlent des obstacles insurmontables à la découverte d’un passage vers le Pacifique. C’est décourageant, mais le découragement ne durera pas éternellement.
     
    1•TerreauTochTone
    19
    Le souci causé par les guerres de religion en europe fait le reste.
    L’angleterre et l’espagne s’affrontent pendant près de vingt ans, sur terre comme sur mer. L’irlande est perpétuellement en état de révolte. La France et les Pays-Bas sont bouleversés par les rébellions et les guerres civiles.
    L’europe concentre ses énergies chez elle et le peu qui en reste est consacré à la pêche dans l’atlantique nord, que l’on connaît et maîtrise bien, et à des échanges commerciaux sans grande importance avec les peuples algonquins autour du golfe du saint-Laurent.
    d’un point de vue objectif, les peuples autochtones du Canada sont peu touchés par les activités périphériques des explorateurs et spéculateurs du seizième siècle. ils ignorent que, dans l’esprit des rois et reines d’angleterre et de France, ils sont devenus des « sujets », les habitants de terres revendiquées par un royaume ou l’autre. au seizième siècle, aucun des deux pays ne peut tenir ses revendications concernant les régions sauvages de l’amérique du nord, ce qui a pour effet secondaire bénéfique qu’aucun n’est encore prêt à se lancer dans une guerre pour se les approprier. et l’amérique du nord est encore considérée comme trop pénible, trop indésirable, trop dépourvue de profit pour qu’on consente à un effort soutenu et coûteux en vue de sa possession et de sa colonisation. Pour le moment, c’est à l’irlande que l’on réserve ce sort, ce pays où elizabeth ire et ses successeurs s’efforcent « d’implanter » des colons. L’expérience amère de l’irlande constituera un modèle malheureux pour le nouveau Monde.
     

2
    Terre à coloniser
    Bataille opposant les iroquois et les algonquins avec leurs alliés français, en 1609.
    Cette gravure de cuivre est basée sur un dessin tracé par samuel de Champlain.
     
    21
     
    LEs EXpLORaTEURs du seizième siècle, qui ont esquissé le tracé des amériques, font place aux cartographes. Les cartes de ces derniers représentent plus ou moins les côtes de l’atlantique et du Pacifique, avec les échancrures des antilles et du golfe du saint-Laurent. au nord et à l’ouest, les traits se perdent, devenant d’abord imprécis puis fantasques. À
    l’aube du dix-septième siècle, la route maritime de la Chine, le passage du nord-Ouest, continue d’attirer les optimistes.
    Le territoire est vaste et le risque d’erreur important. Peut-être les premiers explorateurs ont-ils négligé des possibilités ou ne se sont-ils pas aventurés assez loin. se
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher