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Taï-pan

Taï-pan

Titel: Taï-pan
Autoren: James Clavell
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moment, tu veux, ma chérie ? Je… ma foi, j’ai besoin de rester seul.
    — Oh ! Culum, qu’allons-nous devenir ?
    — Je ne sais pas. Je ne sais pas. »
    Elle le regarda un instant, et s’en alla.
    Il se dirigea vers la pointe de Glessing, ne voyant rien, n’entendant rien. Pour lui, le temps avait cessé d’exister. Seigneur, Dieu qui êtes au ciel, que dois-je faire ?
    « Monsieur Struan ? »
    Culum sentit une main sur son bras qui le tirait de son hébétude. Il remarqua soudain que le soleil était haut dans le ciel, et qu’il était adossé au mât brisé, à la pointe. Le capitaine d’armes le dévisageait.
    « Son Excellence vous fait ses compliments, monsieur, et demande si vous auriez la bonté de monter à bord.
    — Oui… Oui, naturellement. »
    Épuisé, la tête vide, il se laissa conduire au canot qui l’attendait.
    Il escalada l’échelle de coupée du navire amiral et descendit à la cabine.
    « Mon cher Culum, lui dit Longstaff. Une terrible nouvelle. Terrible. Un peu de porto ?
    — Non. Non, merci, Excellence.
    — Asseyez-vous. Oui, c’est terrible. Affreux. Dès que j’ai appris la nouvelle, je vous ai fait chercher pour vous présenter mes condoléances.
    — Merci.
    — Je pars demain avec la marée. Le nouveau plénipotentiaire a fait savoir par Monsey qu’il est arrivé à Macao. »
    La peste soit de Whalen ! Pourquoi diable n’a-t-il pas attendu ? Maudit typhon ! La peste soit de Dirk ! De tout !
    « Vous connaissez Monsey, n’est-ce pas ?
    — Non… non, monsieur.
    — Peu importe. Parole d’honneur, c’est exaspérant. Monsey était à la résidence, et pas une égratignure. Oui, terrible. C’est le joss… »
    Longstaff prisa, renifla, éternua et s’épousseta la chemise.
    « Vous savez qu’Horatio a été tué aussi ?
    — Non… non, monsieur. Je… je le croyais à Macao. » Stupide animal, pourquoi est-il allé se faire tuer lui aussi ? Complique tout.
    « Ah ! au fait. Votre père avait des documents pour moi. Me les faut absolument avant mon départ. »
    Culum fouilla sa mémoire. Ce simple effort l’épuisa.
    « Il ne m’en a jamais parlé, Excellence. Je ne suis pas du tout au courant.
    — Ma foi, je suis sûr qu’il devait les garder précieusement à l’abri, dit Longstaff, enchanté que Culum ne fût pas dans le secret des papiers. Un coffre, quoi ? Il avait bien un coffre-fort particulier ? Où est-il, Culum ?
    — Je… je ne sais pas, monsieur. Je demanderai à Vargas.
    — Allons, allons, Culum, ressaisissez-vous. La vie continue. Les vivants doivent enterrer leurs morts et tout ça, n’est-ce pas ? Jamais renoncer, quoi ? Où est son coffre privé ? Réfléchissez ! À la résidence ? À bord du Resting Cloud ?
    — Je ne sais pas.
    — Alors je vous conseille de chercher, et rapidement, déclara Longstaff plus sèchement. C’est d’une importance capitale. Et n’en soufflez mot à personne. Vous n’ignorez pas le châtiment des traîtres à la patrie ?
    — Non… oui, certainement, bredouilla Culum, un peu effrayé et complètement désorienté.
    — Très bien. Et n’oubliez pas que vous êtes toujours secrétaire colonial adjoint et que vous avez prêté serment à la Couronne. J’ai placé ces papiers entre les mains de votre père afin qu’il les mette en lieu sûr. Des documents diplomatiques secrets concernant une “puissance amie”. Des cartes, des documents en russe avec les traductions anglaises. Trouvez-les. Revenez au rapport à bord dès que vous les aurez trouvés. Revenez au rapport à bord au coucher du soleil, de toute manière. Si vous êtes incapable de les trouver, j’irai moi-même. Ah ! oui, je vais aussi vous confier des graines. Elles doivent arriver dans quelques jours. Vous seriez aimable de me les réexpédier et de garder le secret le plus total à ce sujet. Ordonnance ! » appela-t-il.
    La porte s’ouvrit aussitôt.
    « Excellence ?
    — Reconduisez M. Culum à terre. »
    Culum reprit le canot, la panique au ventre. Il se hâta d’aller voir le Resting Cloud . Il était au milieu du village de sampans, presque vertical. Des soldats le protégeaient des pillards. Il monta à bord et descendit aux cabines.
    Lim Din montait la garde devant les appartements de Struan, une hachette à la main.
    « Massi mort ? demanda-t-il.
    — Oui. »
    Lim Din ne dit rien. Son expression ne changea pas. « Quand Taï-pan avoir papiers – papiers
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