Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Robin

Robin

Titel: Robin
Autoren: Stephen R. Lawhead
Vom Netzwerk:
colère.
    — Partir aussi loin d’ici que
possible », répondit-il tout en examinant les montures. Il y avait du sang
sur un des sabots, et celle qui avait dérapé avait la jambe antérieure
entaillée. Bran la relâcha, en choisit une autre pour Mérian, tira celle-ci
jusqu’à son flanc et lui présenta l’étrier. « En selle.
    — Non.
    — Tu te comportes comme une
enfant.
    — Et toi comme un
brigand. » Elle le repoussa de ses bras, tourna sur ses talons et commença
à courir, le temps de sentir les bras de Bran se refermer sur sa taille et la
soulever.
    « Je suis un
brigand. » Après l’avoir traînée jusqu’au cheval, il la hissa de force sur
la selle et entreprit d’attacher ses pieds aux étriers avec les sangles servant
à fixer une lance. « Cesse de me chercher, Mérian, ou je pourrais bien
oublier que je t’ai aimée.
    — Tu te flattes !
gronda-t-elle. Mais tu as toujours été un flatteur et un menteur. »
    Iwan, Tuck et Siarles sortirent
alors du bosquet de hêtres avec deux chevaux. « Prêts ! s’écria Iwan.
    — En route », répondit
Bran. Tout en tenant fermement les rênes de la monture de Mérian, il grimpa en
selle. « Venez, ma dame, poursuivit-il d’une voix froide. Espérons qu’en
plus de votre loyauté et de votre sagesse, vous n’avez pas oublié comment on
monte à cheval.
    — Où m’emmenez-vous ?
    — À Cél Craidd. Notre
forteresse ne va certainement pas te paraître aussi belle et somptueuse que le
château de Neufmarché, mais nul Ffreinc ne s’y trouve et tu y recevras un
meilleur accueil que celui que le baron m’a réservé.
    — Ils me retrouveront, tu
sais, dit-elle d’un ton qu’elle voulait brave et détaché. Et tu paieras cher ce
que tu as fait.
    — Ils te retrouveront quand
j’aurai décidé de les laisser faire, et ce seront eux qui en paieront le
prix. »
    Bran porta son regard sur la ligne
du crépuscule qui avançait à l’est, l’embrassant comme une amie. Il leva la
tête, se cambra et s’emplit les poumons de l’air du soir. Quand il se tourna de
nouveau vers Mérian, ses yeux étaient voilés de nuit, et la jeune femme comprit
qu’il n’était plus le garçon qu’elle avait jadis connu. « Mais dans
l’immédiat, il est temps que ce corbeau s’envole. » Et ces mots formèrent
comme une ombre entre eux.

ÉPILOGUE
    Neuf jours après que les soldats de
Neufmarché furent revenus à son château lui annoncer qu’ils avaient échoué à
trouver la moindre trace des hors-la-loi gallois, un cavalier solitaire fit son
apparition aux portes de l’abbaye de Saint Dyfrig, le premier monastère de
l’Elfael situé au nord du cantref, à proximité de Glascwm. « Je cherche un
prêtre en particulier », annonça-t-il au frère qui l’accueillit à
l’entrée. Arborant une grande cape à capuchon vert foncé et un chapeau de cuir
à large bord enfoncé sur son visage, il parlait Cymry comme un Breton de
souche. « On m’a dit que je pourrais le trouver ici.
    — Qui donc
cherchez-vous ? demanda le moine. Je vais vous aider si je le peux.
    — Un certain Asaph, un évêque.
    — Dans ce cas, Dieu a béni
votre voyage, mon ami. Il est ici.
    — Vous pouvez aller le
chercher ? Mon temps m’est compté.
    — Par ici, monsieur, s’il vous
plaît. »
    Le frère conduisit le visiteur dans
la cellule réservée aux hôtes, où on lui apporta du vin, un bol de soupe et un
peu de pain. Il avala le bouillon d’un trait et se servit du pain pour saucer
le récipient. Puis il porta son attention sur le vin. Le buvant à petites
gorgées, il passa la tête par la porte pour regarder les moines affairés aller
et venir dans la cour. Il vit alors le portier la traverser avec un prêtre vêtu
de blanc.
    « Monseigneur Asaph, dit le
moine une fois qu’ils l’eurent rejoint, cet homme vous a demandé. »
    Le prêtre lui adressa un sourire
ridé. « Je suis Asaph. En quoi puis-je vous être utile ?
    — J’ai un message pour
vous », articula l’étranger. D’une petite bourse à sa ceinture, il retira
un morceau de parchemin plié, qu’il tendit à l’évêque.
    « Que de cérémonies »,
fit remarquer Asaph. Il prit le document et le déplia. « Pardonnez-moi,
mes yeux ne sont plus ce qu’ils étaient », dit-il en reculant pour
profiter de la lumière de la cour.
    Il parcourut rapidement la lettre,
puis releva brusquement la tête. « Savez-vous ce qu’il y est
écrit ? » Le cavalier le
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher