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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.
Autoren: Napoléon Bonaparte
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fort agréables. Vous allez bientôt retourner dans vos départemens ; dites-leur que l'impératrice, bonne mère de ce grand peuple, partage tous nos sentimens pour lui. Nous et elle ne pouvons goûter de félicité qu'autant que nous sommes assurés de l'amour de la France.

Saint-Cloud, 3 juin 1810.
    Lettre de l'empereur au ministre de la police générale.
Monsieur le duc d'Otrante, les services que vous nous avez rendus dans les différentes circonstances qui se sont présentées, nous portent à vous confier le gouvernement de Rome jusqu'à ce que nous ayons pourvu à l'exécution de l'article 8 de l'acte des constitutions du 17 février dernier. Nous avons déterminé par un décret spécial les pouvoirs extraordinaires dont les circonstances particulières où se trouvent ces départemens, exigent que vous soyez investi. Nous attendons que vous continuerez, dans ce nouveau poste, à nous donner des preuves de votre zèle pour notre service et de votre attachement à notre personne.
Cette lettre n'étant à d'autre fin, nous prions Dieu, mon duc d'Otrante, qu'il vous ait en sa sainte garde.
NAPOLÉON.

Paris, 3l juillet 1810.
    Paroles de Napoléon au jeune duc de Berg, fils de Louis Bonaparte, après l'abdication faite par celui-ci de la couronne de Hollande.
Lorsque Napoléon eut reçu l'abdication de Louis, il fit venir le jeune prince son neveu, le tint long-temps embrassé et lui parla en ces termes :
«Venez, mon fils, lui a-t-il dit, je serai votre père, vous n'y perdrez rien.
La conduite de votre père afflige mon coeur ; sa maladie seule peut l'expliquer. Quand vous serez grand, vous paierez sa dette et la vôtre. N'oubliez jamais, dans quelque position que vous placent ma politique et l'intérêt de mon empire, que vos premiers devoirs, même ceux envers les peuples que je pourrais vous confier, ne viennent qu'après.»

Paris, 15 août 1810.
    Réponse de Napoléon à une députation du corps législatif batave, après l'abdication du roi Louis.
Messieurs les députés du corps législatif, des armées de terre et de mer de la Hollande, et Messieurs les députés de ma bonne ville d'Amsterdam, vous avez été depuis trente ans le jouet de bien des vicissitudes. Vous perdîtes votre liberté lorsqu'un des grands officiers de votre république, favorisé par l'Angleterre, fit intervenir les baïonnettes prussiennes aux délibérations de vos conseils : les constitutions politiques que vous teniez de vos pères furent déchirées et le furent pour toujours.
Lors de la première coalition, vous en fîtes partie. Par suite, les armées françaises conquirent votre pays, fatalité attachée à l'alliance de l'Angleterre.
Depuis la conquête, vous fûtes gouvernés par une administration particulière ; mais votre république fit partie de l'empire. Vos places fortes et les principales positions de votre pays restèrent occupées par mes troupes. Votre administration changea au gré des opinions qui se succédèrent en France.
Lorsque la providence me fit monter sur le premier trône du monde, je dus, en fixant à jamais les destinées de la France, régler le sort de tous les peuples qui faisaient partie de l'empire, faire éprouver à tous les bienfaits de la stabilité et de l'ordre, et faire disparaître chez tous les maux de l'anarchie. Je terminai les incertitudes de l'Italie en plaçant sur ma tête la couronne de fer ; je supprimai le gouvernement qui régissait le Piémont. Je traçai dans mon acte de médiation les constitutions de la Suisse, et conciliai les circonstances locales de ce pays, les souvenirs de son histoire, avec la sûreté et les droits de la couronne impériale.
Je vous donnai un prince de mon sang pour vous gouverner : c'était un lien naturel qui devait concilier les intérêts de votre administration et les droits de l'empire.
     Mes espérances ont été trompées. J'ai, dans cette circonstance, usé de plus de longanimité que ne comportaient mon caractère et mes droits. Enfin, je viens de mettre un terme à la douloureuse incertitude où vous vous trouviez, et de faire cesser une agonie qui achevait d'anéantir vos forces et vos ressources. Je viens d'ouvrir à votre industrie le continent. Le jour viendra où vous porterez mes aigles sur les mers qui ont illustré vos ancêtres. Vous vous y montrerez alors dignes d'eux et de moi. D'ici là, tous les changemens qui surviendront sur la face de l'Europe auront pour cause première le système tyrannique, aveugle et
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