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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.
Autoren: Napoléon Bonaparte
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trente-six.
Nous n'avions plus à mettre en batterie devant Acre que notre équipage de campagne : nous battîmes en brèche une tour qui était la partie la plus saillante de la ville ; la mine manqua, la contrescarpe ne sauta pas. Le citoyen Mailly, adjoint à l'état-major, qui se porta pour reconnaître l'effet de la mine, fut tué. Vous verrez, par le journal du siége, que les 6, 10, 18, et 26 germinal, l'ennemi fit des sorties vives où il fut repoussé avec de grandes pertes par le général Vial.
Que, le 12, nos mineurs firent sauter la contrescarpe, mais que la brèche ne se trouva pas praticable.
Le 11, le général Murat prit possession de Saffet, l'ancienne Béthulie. Les habitans montrent l'endroit où Judith tua Holopherne. Le même jour, le général Junot prit possession de Nazareth.
Combat de Nazareth.
Cependant une armée nombreuse s'était mise en marche de Damas, elle passa le Jourdain le 17.
    L'avant-garde se battit toute la journée du 19 contre le général Junot qui, avec cinq cents hommes des deuxième et dix-neuvième demi-brigades, la mit en déroute, lui prit cinq drapeaux, et couvrit le champ de bataille de morts ; combat célèbre, et qui fait honneur au sang-froid français.
Combat de Cana.
Le 20, le général Kléber partit du camp d'Acre, il marcha à l'ennemi, et le rencontre près du village de Cana ; il se forma en deux carrés : après s'être canonné et fusillé une partie de la journée, chacun rentra dans son camp.
Bataille du mont Thabor.
Le 22, l'ennemi déborda la droite du général Kléber, et se porta dans la plaine d'Esdrélon pour se joindre aux Naplousins.
Le général Kléber se porta entre le Jourdain et l'ennemi, tourna le mont Thabor, et marcha toute la nuit du 26 au 27 pour l'attaquer de nuit.
Il n'arriva en présence de l'ennemi qu'au jour ; il forma sa division en bataillon carré : une nuée d'ennemis l'investit de tous côtés ; il essuya toute la journée des charges de cavalerie : toutes furent repoussées avec la plus grande bravoure.
La division Bon était partie le 25 à midi du camp d'Acre, et se trouva le 27, à neuf heures du matin, sur les derrières de l'ennemi qui occupait un immense champ de bataille. Jamais nous n'avions vu tant de cavalerie caracoler, charger, se mouvoir dans tous les sens ; on ne se montra point, notre cavalerie enleva le camp ennemi qui était à deux heures du champ de bataille. On prit plus de quatre cents chameaux et tous les bagages, spécialement ceux des mameloucks.
Les généraux Vial et Rampon, à la tête de leurs troupes formées en bataillons carrés, marchèrent dans différentes directions, de manière à former, avec la division Kléber, les trois angles d'un triangle équilatéral de deux mille toises de côté : l'ennemi était au centre.
    Arrivés à la portée du canon, ils se démasquèrent : l'épouvante se mit dans les rangs ennemis ; en un clin d'oeil, cette nuée de cavaliers s'écoula en désordre, et gagna le Jourdain ; l'infanterie gagna les hauteurs, la nuit la sauva.
Le lendemain, je fis brûler les villages de Djényn, Noures, Oualar, pour punir les Naplousins.
Le général Kléber poursuivit les ennemis jusqu'au Jourdain.
Combat de Ssafet.
Cependant le général Murat était parti le 23 du camp pour faire lever le siége de Ssafet, et enlever les magasins de Thabaryéh ; il battit la colonne ennemie et s'empara de ses bagages.
Ainsi, cette armée, qui s'était annoncée avec tant de fracas, aussi nombreuse, disaient les gens du pays, que les étoiles du ciel et les sables de la mer, assemblage bizarre de fantassins et de cavaliers de toutes les couleurs et de tous les pays, repassa le Jourdain avec la plus grande précipitation, après avoir laissé une grande quantité de morts sur le champ de bataille. Si l'on juge de son épouvante par la rapidité de sa fuite, jamais il n'y en eut de pareille.
Vous verrez dans le journal du siège d'Acre, les différens travaux qui furent faits de part et d'autre pour le passage du fossé, et pour se loger dans la tour que l'on mina et contremina ;
Que, plusieurs pièces de vingt-quatre étant arrivées, on battit sérieusement la ville en brèche, que les 7, 10 et 13 floréal, l'ennemi fit des sorties, et fut vigoureusement repoussé ;
Que, le 19 floréal, l'ennemi reçut un renfort porté sur trente bâtimens de guerre turcs ;
Qu'il fît le même jour quatre sorties ; qu'il remplit nos boyaux de ses cadavres ;
Que nous nous logeâmes,
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