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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.
Autoren: Napoléon Bonaparte
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mes premiers soins sera de rassembler l'Institut, et de voir si nous pouvons parvenir à avancer d'un pas les connaissances humaines.
BONAPARTE

Au général Desaix.
Je reçois, citoyen général, à l'instant vos lettres depuis le 8 pluviose au 27 ventose.
Je les ai lues avec tout l'intérêt qu'elles inspirent. Je vois surtout avec plaisir que vous vous disposez à vous emparer de Cosseir ; sans ce point-là, vous ne serez jamais tranquille. La marine a encore dans ce point déçu mes espérances.
Je serai de retour en Egypte dans le courant du mois.
Je compte être maître d'Acre dans six jours.
Le général Dugua me mande qu'il vous a envoyé tous les objets que vous avez demandés, je le lui recommande avec toutes les instances possibles.
    Nous avons eu affaire, à la bataille du Mont-Thabor, à près de trente mille hommes : c'est à peu près un contre dix. Les janissaires de Damas se battaient au moins aussi bien que les mameloucks ; et les Arnautes, Maugrabins, Naplousins sont sans contredit les meilleures troupes de l'Europe. Au reste, par vos lettres je vois que nous n'avons rien à vous conter, que vous n'ayez à nous répondre.
Assurez tous les braves qui sont sous vos ordres de l'empressement que je mettrai à récompenser leurs services et à les faire connaître à la France entière.
Le contre-amiral Perrée, avec la Junon, l'Alceste et la Courageuse, nous a amené à Jaffa des pièces de siége, et est en ce moment derrière la flotte anglaise, lui enlevant ses avisos, bâtimens de transport, etc. Il fera des prises immenses, et nous enverra à Tyr, Jaffa et Acre, lorsque nous en serons maîtres, de fréquentes nouvelles de l'Europe.
Vous avez appris, par le Caire, les dernières nouvelles de France et d'Europe. Rien ne prouvait encore qu'il y eût la guerre.
BONAPARTE.

Au chef de l'état-major général.
Le commandant de la croisière anglaise devant Acre ayant eu la barbarie de faire embarquer, sur un bâtiment qui avait la peste, les prisonniers français faits sur les deux tartanes chargées de munitions, qu'il a prises près de Caïffa, dans la sortie qui a eu lieu le 18 ; les anglais ayant été remarqués à la tête des barbares, et le pavillon anglais ayant été au même instant arboré sur plusieurs tours de la place ; la conduite féroce qu'ont tenue les assiégés en coupant la tête à deux volontaires qui avaient été tués, doit être attribuée au commandant anglais ; conduite si opposée aux honneurs que l'on a rendus aux officiers et soldats anglais trouvés sur le champ de bataille, et aux soins que l'on a eus des blessés et des prisonniers.
    Les Anglais étant ceux qui défendent et approvisionnent Acre, la conduite horrible de Djezzar, qui a fait étrangler et jeter à l'eau, les mains liées, plus de deux cents chrétiens, naturels du pays, parmi lesquels se trouvait le secrétaire d'un consul français, doit également être attribuée à cet officier, puisque, par les circonstances, le pacha se trouve entièrement sous sa dépendance.
Cet officier refusant d'ailleurs d'exécuter aucun des articles d'échange établi entre les deux puissances ; et ses propos dans toutes les communications qui ont eu lieu, ses démarches depuis qu'il est en croisière étant celles d'un fou, mon intention est que vous donniez des ordres aux différens commandans de la côte pour qu'on cesse toute communication avec la flotte anglaise, actuellement en croisière dans ces mers.
BONAPARTE.

Au camp devant Acre, le 2 floréal an 7 (21 avril 1799).
    Au général Kléber.
J'ai reçu, citoyen général, vos lettres des 29 germinal et 1er floréal.
Nos mineurs sont depuis vingt-quatre heures sous la tour ; demain ils commencent le travail pour les fourneaux : ils espèrent le 4 faire sauter la tour.
Nos pièces de 24 sont en chemin : nous les attendons le 4.
Une seconde flottille, que j'avais fait préparer à Alexandrie, et qui était en station au lac Bourlos, vient d'arriver.
Une troisième flottille, que j'avais fait préparer à Alexandrie, et qui était en station à Damiette depuis un mois, vient de partir, chargée de grosses pièces et de mortiers. Tous ces moyens ne sont pas nécessaires pour prendre Acre : la réussite d'un seul suffit. Si nous n'étions même à regarder à vingt-quatre heures près, les moyens que nous avons au parc seraient suffisans.
Le citoyen Perrée, qui, avec ses trois frégates, voltige à vingt et trente lieues d'Acre, a déjà fait des prises, et il
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