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Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin
Autoren: Cristina Rodriguez
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taire cette harpie ! explosa Caligula, à bout, la
laissant bouche bée au milieu d'une phrase. Par tous les dieux, Torquatus,
comment fais-tu pour la supporter ?
    Il
sortit dans la cour en claquant la porte de l'infirmerie et Kaeso le suivit.
    -
Elle est seulement inquiète, Caligula.
    -
Inquiète ? Elle ne pense qu'à ce que diront les gens ! Bon sang, mais qu'attend
ce salopard pour nous contacter ? Si la mort de Valerius Flacus lui tinte aux
oreilles avant que... Il n'osa pas finir sa phrase.
    -
Il va nous contacter. Je suis sûr que ça ne va plus tarder, assura le prétorien
d'une voix sans timbre étrangement calme, presque résignée.
    Son
ami d'enfance le dévisagea.
    -
Tu n'y crois pas un instant.
    -
Au fait qu'il va nous contacter ? Bien sûr que si.
    -
Je ne parle pas de ça ! Tu crois que nous ne reverrons jamais Concordia
vivante, n'est-ce pas ?
    Kaeso
ne répondit pas et laissa échapper un profond soupir.
    -
Tu n'as pas le droit ! reprit Caligula en le pointant d'un index accusateur. Tu
n'as pas le droit de baisser les bras aussi facilement ! Elle est vivante ! Et
nous la récupérerons !
    -
Caligula..., murmura le prétorien. Moi aussi, j'ai envie d'y croire. Moi aussi,
je veux me persuader que tout va bien se passer mais, par tous les dieux,
Valerius Flacus est mort ! Et, dans quelques heures, tout Rome va le savoir. Si
ce n'est pas déjà fait.
    -
Non ! Il n'y avait que nous, dans cette maison !
    -
Nous et un bataillon de prétoriens, de gardes germains, de bourreaux et de
serviteurs. Ils ont forcément parlé à quelqu'un, qui l'aura dit à quelqu'un
d'autre, et ainsi de suite.
    -
Avec un peu de chance, Marcus ne l'apprendra pas tout de suite et...
    -
Je connais Marcus, Caligula. Il est capable de la tuer uniquement pour me faire
souffrir. Même si Valerius Flacus était encore vivant et que nous le livrions à
cet enfant de salaud, c'est morte qu'il nous rendrait Concordia.
    -
Non ! hurla le jeune questeur. Je refuse !
    Il
se prit la tête dans les mains et sanglota, réprimant l'envie de donner des
coups de poing sur tout ce lui tombait sous la main.
    -
Caligula...
    -
Non ! Non et non ! Ça ne se peut pas ! D'abord mon père. Et puis mes frères. Et
ma mère. Et nos amis. Même toi, tu as failli être exécuté, Wotan ! J'en ai
assez ! Assez ! Assez ! Je ne laisserai pas encore mourir quelqu'un que j'aime.
Je ne le permettrai pas. Tu entends ? Je ne le permettrai pas !
    Kaeso
couvrit la distance qui le séparait de Caligula pour le serrer contre lui.
    -
Nous allons faire tout notre possible, je t'en donne ma parole.
    -
Centurion ! appela Ludius depuis le péristyle. Un messager vient d'arriver !
    Caligula
se redressa et ils coururent aux nouvelles.
     
     
    *
    **
     
    Prenant
prétexte à un besoin naturel, Mnester se rendit aux écuries où, comme il
l'espérait, il trouva Léon en train de panser les deux chevaux de la taverne.
    Après
avoir vérifié que le garçon était seul, le mime remonta un peu sa tunique sur
sa ceinture et s'avança d'une démarche provocante.
    -
Salut.
    Pour
toute réponse, Léon laissa échapper un grognement inintelligible.
    -
Puis-je t'aider ? demanda Mnester d'une petite voix flûtée. Eh, je te parle !
insista-t-il en le frôlant de la hanche.
    L'esclave
édenté se tourna finalement vers lui et le considéra avec un certain dédain.
    -
Qu'est-ce que tu veux ?
    Le
mime lui adressa son plus beau sourire.
    -
Pourquoi une telle agressivité ? Je te propose juste de t'aider.
    Léon
jeta son étrille dans un sac de cuir et cracha sur le sol de terre battue qu'il
venait de recouvrir de paille fraîche.
    -
Tu as intérêt à être plus convaincant que ça si tu veux réussir dans le métier
! persifla-t-il en s'adossant au panneau de bois qui séparait les stalles des
animaux.
    -
Que veux-tu dire ?
    -
Qu'on n'y croit pas une minute, à tes minauderies ! Qu'est-ce que tu veux,
Mnester ?
    Le
sourire de ce dernier s'effaça.
    -
Je vois. Alors je vais t'expliquer ça autrement. Avec une souplesse et une
grâce qui laissèrent son compagnon pantois, Mnester posa le pied juste
au-dessus de l'épaule de Léon, sur le bord de cloison où il était appuyé,
exposant ainsi son entrejambe et même davantage.
    L'esclave
du Chien pendu laissa échapper un petit hoquet et déglutit avec difficulté,
toute assurance enfuie.
    -
Que... Qu'est-ce que tu fais ?
    -
Ça t'intéresse, oui ou non ?
    La
gorge sèche et incapable de quitter des yeux la partie concernée, son
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