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Mélancolie française

Mélancolie française

Titel: Mélancolie française
Autoren: Eric Zemmour
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c’est une ode permanente à une banlieue africanisée, à la fois meurtrie et glorifiée, entre victimisation et défi, misère exagérée et économie de la prédation, banalisée et excusée, ode reprise et encensée dans les grands médias nationaux, à destination d’une jeunesse bourgeoise blanche à la fois fascinée et effrayée par cette culture ostensiblement virile, la seule autorisée par le fémininement correct.
    Régis Debray remarque judicieusement que le peuple signifie en français à la fois plèbe et nation. La plèbe rejetée, la nation le fut d’un même mouvement de dégoût. Cette défaite idéologique de l’assimilation à la française fut gravée dans le marbre institutionnel de la construction européenne. Les autres pays du continent n’ont jamais adopté notre tradition. Longtemps pays d’émigration, ils doivent faire face depuis peu aux bouleversements nés d’une immigration étrangère. La plupart de ces pays penchent vers un système « communautaire » qui fait du respect de la « diversité » l’indépassable horizon de toute politique d’« intégration ». Le Canada a donné les clefs théoriques de ce nouveau système des « accommodements raisonnables », à l’exact opposé des conceptions françaises. On n’impose plus, on n’assimile plus, il n’y a plus de culture dominante ; à Rome, on ne fait plus comme les Romains ; on négocie, on échange, de puissance à puissance, de culture à culture. Ce système fonctionne mal dans les pays qui l’ont appliqué – Angleterre , Pays-Bas. Mais la classe politique européenne, par crainte du qu’en dira-t-on médiatique, préfère enfouir la tête dans le sable.
    Frits Bolkestein, ancien commissaire, devenu célèbre pendant la campagne du referendum européen grâce à la fameuse polémique sur le libre circulation du « plombier polonais », le confiait à Sébastien Fumaroli :
    « Les rapports entre les États-nations européens, leurs immigrés musulmans et le monde islamique est en fait aujourd’hui le problème n° 1 de l’Europe. Or, à la Commission européenne, il n’en a jamais été question. J’ai eu beau, à deux reprises, tenter de le mettre sur le tapis, j’ai été chaque fois au bord de me faire accuser de racisme. Vous avez sous les yeux cette ancienne ville, Amsterdam, capitale des Pays-Bas. Dans quinze ans, la communauté islamique y sera majoritaire. Dans quinze ans, Amsterdam aura un maire musulman. Quelles en seront les conséquences ? Comment peut-on gouverner l’Union européenne et fermer les yeux sur cette formidable révolution démographique et politique qui nous pend au nez ? »
    Le 19 novembre 2004, le Conseil des ministres « justice et affaires intérieures » adoptait les Principes de base communs de l’Union européenne en matière d’intégration des immigrants. Le premier article énonçait clairement : « L’intégration est un processus dynamique, à double sens, de compromis réciproque entre tous les immigrants et résidents des États membres ». L’article 7 de la déclaration enchaînait logiquement : « Un mécanisme d’interaction fréquente entre les immigrants et les ressortissants des États membres est essentiel à l’intégration. Le partage d’enceintes de discussion, le dialogue interculturel, l’éducation pour mieux connaître les immigrants et leurs cultures, ainsi que l’amélioration des conditions de vie en milieu urbain renforcent les interactions entre immigrants et ressortissants des États membres. » L’article 9 proposait sans le dire de généraliser le droit de vote des étrangers aux élections locales, rompant ainsi le lien révolutionnaire entre citoyenneté et nationalité, déjà mis à mal il est vrai par le vote des membres de l’Union lors des échéances européennes. À l’époque, le gouvernement Raffarin ne cilla pas. Désormais, en vertu du traité de Lisbonne ratifié par notre pays en 2007, à l’instigation du président Sarkozy, ses successeurs ne pourront plus résister, puisque l’immigration sera devenue une compétence communautaire : les décisions concernant l’immigration seront désormais prises à la majorité qualifiée du Conseil. Alors même qu’il créait pour la première fois un ministère de l’Identité nationale en 2007, le gouvernement français du président Nicolas Sarkozy avalisait donc un système d’intégration des étrangers contraire à notre tradition séculaire.
    Selon un canevas
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