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Marie

Marie

Titel: Marie
Autoren: Halter,Marek
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menace de la révolte. On
entend des cris qui annoncent : Le Messie est dans la cour du Temple. Il
affronte Caïphe et ses prêtres vendus aux Romains.
    « Barabbas
vient à mon côté. Il annonce : La ville bouillonne de colère. Les rues
sont pleines. Le peuple arrive de partout pour la Pâque. C’est le moment que
nous attendons depuis si longtemps, toi et moi. Un signe de ton fils, et nous
renversons le sanhédrin. Nous courons à la garnison des Romains et nous la
prenons. Dépêche-toi.
    « Avant
d’agir, je prends conseil auprès de Joseph d’Arimathie et de Mariamne, qu’elle
s’en souvienne. L’un et l’autre répondent : Cela dépend de Yechoua. Alors
moi de dire à tous : Barabbas a raison. Jamais il n’y a eu de meilleur
moment pour libérer le peuple de Jérusalem du joug romain.
    « À
mon fils Yechoua, je dis : Fais un signe pour entraîner la foule derrière
toi. Elle ne veut plus attendre. Elle bout de te suivre contre le sanhédrin et
contre Rome. N’hésite plus.
    « Yechoua
me regarde comme il m’a regardée à Cana. Sa bouche demeure close. Ses yeux me
disent : Qui est cette femme qui croit qu’elle peut me demander d’obéir
ainsi qu’un fils doit obéir à sa mère ?
    « C’est
le moment que Caïphe choisit pour ameuter sa garde de mercenaires. Il crie que
le Nazaréen est un usurpateur, un faux prophète, un faux Messie. Il pointe le
doigt sur nous, sur les disciples, sur moi, sur Joseph d’Arimathie et
Mariamne : Voilà ceux qui veulent détruire le Temple. Voilà les
impies ! Les mercenaires baissent leurs lances, ils tirent leurs glaives.
Barabbas nous fait enserrer par la foule afin de sauver nos vies.
    « Que
Mariamne s’en souvienne. Tout ce qu’il advint ensuite, nous étions côte à côte
pour le vivre.
    « Yechoua
et ses disciples sont accueillis dans la maison d’un nommé Shimon, sur la route
de Béthanie, à moins d’une heure de marche de Jérusalem. Moi, sa mère, Mariamne
et Joseph d’Arimathie, on nous place dans la maison voisine. Barabbas me
dit : Je retourne à Jérusalem. Le peuple est trop fébrile pour que je
demeure les bras croisés. Il n’est plus possible de le retenir. Ma place est
là-bas, devant ceux qui vont se battre. Que ton fils se décide. Il a lancé une
pierre, à lui de savoir qui elle va frapper.
    « Je
l’embrasse avec l’amour de mon cœur. Je sais qu’il peut mourir dans ce combat,
si Yechoua ne se décide pas.
    « Mariamne
est à mon côté. Nous essayons de convaincre Yechoua : Tu as dit devant le
peuple qu’on pouvait détruire le Temple et toi le relever en trois jours. Le
peuple va le détruire pour te mettre à l’épreuve. Ils veulent voir la puissance
de Dieu agir dans ta parole. Ils veulent un sanctuaire pur. Ils te veulent,
toi, devant eux. Ils veulent voir celui que tu es. Le peuple d’Israël n’en peut
plus d’attendre. Il veut que s’ouvre le ciel.
    « Yechoua
ne nous regarde pas. Il s’adresse à ses disciples : Qu’y a-t-il qui les
presse ? Moïse a tourné longtemps dans le désert et n’a pas même atteint
Canaan. Pourtant, des prodiges, sous la paume de Yhwh, il en a accompli. Et
voilà que maintenant ce peuple à la nuque raide a des exigences ?
    « Après
ces paroles, les disciples nous chassent de la maison.
    « Jean
vient à moi, le visage triste : Ne t’offusque pas. Les paroles de Yechoua,
ton fils, nous les comprenons et nous ne le comprenons pas encore. Il a raison,
cependant : Yhwh seul décide du temps des hommes.
    « Avant
la nuit, la nouvelle arrive. Les rues de Jérusalem sont rouges du sang des
combats. Les cavaliers de Pilatus le gouverneur ont chargé, lance pointée. À la
nuit, on sait que Barabbas a tué un prêtre du Temple. On me dit : Il est
prisonnier. On l’a conduit dans les geôles de Pilatus. Je me retourne contre
Jean avec colère : Et cela n’ouvre pas la bouche de mon fils ?
    « Au-dessus
de Béthanie, le ciel de la nuit est rouge des incendies de Jérusalem. Ma sœur
de cœur Mariamne dit en pleurant : C’est le sang du peuple qui monte au
ciel. Comme le ciel est toujours fermé, il le tapisse de notre douleur.
    « Un
vieillard nous rejoint. Il marche à peine, on l’a transporté dans un char. Il
s’adresse à moi : Je suis Nicodème, le pharisien du sanhédrin. Celui qui
est venu à Nazareth, chez Yossef le charpentier. Il y a plus de trente ans de
cela. A la demande de Joachim, ton père.
    « Je
le reconnais sous sa
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