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L'Iliade et l'Odyssée

L'Iliade et l'Odyssée

Titel: L'Iliade et l'Odyssée
Autoren: Homère
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vaisseaux, Hector cria à ses hommes :
    « Troyens, l’heure est venue de montrer
votre valeur. Je vois que Zeus nous promet la victoire, comme la
ruine à nos ennemis. Regardez ces misérables murailles qu’ils ont
élevées : elles ne serviront à rien. Quant à leur fossé, nos
chevaux le franchiront d’un bond. Allons aux vaisseaux,
incendions-les, et massacrons auprès de leurs navires les Grecs
suffoqués par la fumée. »
    Zeus inspira aux Troyens tant d’ardeur qu’ils
repoussèrent les Grecs tout droit vers le fossé. Hector marchait au
premier rang. Il poursuivait les Grecs, tuant tous ceux qui
restaient les derniers, tandis que les autres s’enfuyaient. Enfin,
ils franchirent la palissade et le fossé, laissant de nombreux
morts. Arrivés près des vaisseaux, ils levèrent leurs bras vers le
ciel et prièrent les dieux. Hector faisait voltiger ses chevaux, et
ses yeux ressemblaient à ceux d’Arès, le dieu de la guerre.
    À ce moment, la brillante lumière du soleil
tomba dans l’Océan, entraînant la nuit noire sur la terre. Les
Troyens virent à regret disparaître la lumière, mais les Grecs,
eux, accueillirent la nuit avec joie.
    La nuit venue, Hector dut écarter ses troupes
des vaisseaux. Ils trouvèrent, près du fleuve, un espace libre
entre les cadavres. C’est là qu’ils tinrent assemblée, descendant
de leur char pour écouter ce que dirait leur prince.
    « Troyens et alliés, dit Hector, je
croyais, tout à l’heure, que nous retournerions dans la ville,
après avoir anéanti les Grecs et leurs vaisseaux. Mais la nuit les
a sauvés. Nous camperons donc ici et, au premier rayon du jour,
nous reprendrons le combat.
    « Amenez de la ville des boeufs et de
gros moutons, ainsi que du pain et du vin pour le repas du soir.
Apportez aussi du bois. Il faut que nous fassions brûler des feux
nombreux, de peur que l’ennemi ne tente de s’enfuir à la faveur de
la nuit. Ah ! puissé-je être immortel et à jamais soustrait à
la vieillesse, aussi vrai que ce jour est en train d’apporter le
malheur aux Grecs. »
    Ainsi parla-t-il, et les Troyens d’applaudir.
Ils dételèrent leurs chevaux et les attachèrent aux chars, puis ils
apportèrent du bois et de la nourriture.
    Bientôt, entre les vaisseaux et le fleuve, des
feux brillèrent dans la plaine, aussi nombreux que les étoiles dans
le ciel. Autour de chaque feu se tenaient cinquante hommes, tandis
que leurs chevaux étaient debout, près des chars, à manger le bon
grain.

L’Iliade – Scène 7 : L’ambassade à
Achille
     
    Tandis que les Troyens se gardaient ainsi, les
Grecs étaient en proie à une folle panique. Agamemnon allait et
venait, le coeur broyé de chagrin. Quand il eut convoqué les hommes
à l’assemblée, il se tourna vers eux, le visage baigné de
larmes.
    « Mes amis, leur dit-il, Zeus a été très
cruel envers moi. Il m’avait jadis promis que je détruirais les
remparts de Troie, et voici qu’il m’invite à rentrer sans gloire à
Argos, après avoir perdu tant d’hommes ! Eh bien ! si tel
est le bon plaisir de Zeus, fuyons sur nos vaisseaux tandis que
nous le pouvons, car sûrement nous ne prendrons plus
Troie. »
    Il dit. Tous demeuraient silencieux et cois.
Enfin Diomède prit la parole.
    « Agamemnon, dit-il, je dois te dire
devant tous que ton avis est insensé. Pars si tu veux. Voici la
mer, voici les vaisseaux – toute cette flotte que tu as amenée de
Mycènes. Mais nous, les autres Grecs, nous resterons ici, jusqu’à
la prise de Troie. Et s’ils veulent partir aussi, mon cocher et
moi, nous resterons ici, pour faire la volonté du ciel. »
    Tous applaudirent Diomède. Puis, Nestor se
leva et leur dit :
    « Tu as fort bien parlé, Diomède. Mais
c’est à moi, qui suis plus âgé que toi, d’achever et de dire tout.
Préparons d’abord le repas : nous avons tout ce qu’il
faut. »
    Quand ils eurent tous bu et mangé, Nestor
reprit la parole.
    « Glorieux Agamemnon, dit-il, il serait
encore temps de faire la paix avec Achille, héros aimé des dieux.
En cédant à ton coeur orgueilleux, tu lui as fait affront. Tu
pourrais le fléchir par des dons agréables et de douces
paroles. »
    « Tu dis vrai, répliqua Agamemnon.
J’étais insensé, je ne le nie pas. Maintenant, mon seul désir est
de faire la paix avec lui. Et voici ce que je veux lui
offrir : sept trépieds neufs, dix lingots d’or, vingt superbes
chaudrons, douze chevaux de course et sept femmes habiles
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