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Les émeraudes Du Prophète

Les émeraudes Du Prophète

Titel: Les émeraudes Du Prophète
Autoren: Juliette Benzoni
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capitaine en se précipitant pour fouiller des yeux l’obscurité devenue plus épaisse grâce aux nuages qui cachaient à présent la lune. Et ramenez-le-moi ou il vous en cuira !
    Trois hommes sautèrent à leur tour et disparurent, avalés eux aussi par les ténèbres, mais cette soudaine évasion exaspérait leur chef. En rentrant dans cette bibliothèque dont le terrain lui semblait à présent suspect et instable, il voulut retrouver des assises plus sûres :
    — En voilà assez ! déclara-t-il. Vos histoires me paraissent de moins en moins claires et j’entends en finir. Miss, je vous arrête au nom du Roi et j’emmène les autres… pour audition dans mes locaux.
    — Vous m’arrêtez aussi ? demanda sir Percy.
    L’officier considéra un instant l’infirme :
    — Pas encore mais vous devrez, sir, vous tenir à ma disposition… et peut-être songer à vous choisir un avocat.
    — Ici ? Je n’en connais aucun de convenable…
    — Vous les trouviez cependant suffisants pour moi ? fit amèrement la jeune femme. Et vous disiez que vous m’aimiez ?
    — C’était vrai et je crois que ça l’est toujours. Vous aussi le disiez et cependant vous vous retournez contre moi dès que les choses vont moins bien ?
    — Mon cher, dit-elle en riant, il est temps, je crois, de vous en apprendre un peu plus. J’ai passé avec vous des moments… agréables et vous me payiez bien les objets que je vous apportais. C’est là toute ma vérité car, sachez-le, je n’ai que deux passions au monde : les joyaux et l’argent. Cela exige beaucoup et laisse peu de place pour le reste. Le prince Morosini vous expliquerait cela aussi bien que moi…
    — Non, fit Aldo. L’argent ne m’intéresse qu’en fonction de ce que l’on en peut tirer et ma passion des bijoux illustres, réelle je veux bien l’admettre, n’a jamais empêché mon cœur de battre. Tout ce que je possède ne vaudra jamais l’amour de ma femme ! Je vous plains !
    — Ne vous donnez pas cette peine ! Et, tenez, je puis, sans être voyante, vous prédire d’abord que je ne resterai pas longtemps en prison. Et ensuite que nous nous reverrons un jour ou l’autre ! Vous aussi, mon cher Adalbert ! Je garde le meilleur des souvenirs de nos pérégrinations communes…
    — Oui, eh bien, en voilà assez ! intervint le capitaine. Je peux vous assurer que vous irez en prison et, si vous êtes convaincue de meurtre, à la potence, belle dame !
    — Qu’allez-vous faire du prince et de son ami ? demanda Douglas Mac Intyre qui n’avait rien dit depuis un moment.
    — Vous n’avez pas entendu, lieutenant ? Je les emmène pour les auditionner…
    — Alors je vais avec vous. J’en sais assez sur cette histoire pour vous éclairer et, en outre, je veux que vous vous assuriez de ce Khaled et de ses fils qui me semblent…
    — Vous croyez peut-être que je ne connais pas mon métier parce que je suis militaire ? aboya le capitaine ! Je ferai ce que j’ai à faire mais je veux bien vous entendre !… Ah, pendant que j’y pense j’emporte cette boucle d’or, sir Percy, afin d’en connaître un peu plus sur son histoire. Je veux, en outre, que vous me remettiez ce que ces messieurs appellent les « sorts sacrés » ! J’ai l’impression qu’ils ont, eux aussi, beaucoup de choses à m’apprendre !
    Sans un mot, l’archéologue, devenu soudain très pâle, fit jouer le mécanisme révélant le tiroir secret, prit les émeraudes qu’il fit jouer dans la lumière comme « Hilary » l’avait fait tout à l’heure et referma son poing dessus avant de les tendre à l’officier :
    — Tenez ! Prenez-les ! Peut-être qu’elles ne vous feront pas de mal à vous ?
    Harding haussa les épaules en empochant les joyaux comme il eût fait de son mouchoir :
    — Sornettes !… Je n’ai jamais été superstitieux !
    — C’est bien ce que je pensais ! Il faut être intelligent pour cela !… Ne me direz-vous pas adieu, Hilary ?
    — Est-ce bien nécessaire ?
    — Je crois que oui…
    — Alors, adieu, Percy ! fit, d’un ton indifférent, la jeune femme que l’un des soldats aidait à s’envelopper d’une cape assortie à sa robe et doublée d’un molleton de satin blanc…
    Et elle sortit sans se retourner…
    Tard dans la nuit et bien après que l’ancien couvent byzantin se fut vidé de ses visiteurs, la lampe brûla sur le bureau de sir Percival Clark. Le temps d’écrire trois lettres dont
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