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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths
Autoren: J. M. Auel
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désirait lui communiquer quelque chose
d’important et qu’elle ne savait pas comment s’exprimer, elle utilisait la
posture du Clan. Pourquoi adopter cette posture ? Que voulait-elle lui
dire de si important ?
    — Lève-toi, fit-il. Ne fais pas cela.
    Il se souvint alors du geste approprié et lui tapota l’épaule.
Lorsque Ayla releva la tête, il vit ses yeux gonflés de larmes. Il s’agenouilla
pour les sécher.
    — Pourquoi pleures-tu, Ayla ? Que fais-tu ici ?
    — Jondalar, hier tu as essayé de me parler et j’ai refusé
de t’écouter. Maintenant, ce que j’ai à te dire est difficile à expliquer. Je
me suis assise à la manière des femmes du Clan pour que tu m’écoutes.
Promets-moi de ne pas partir avant de m’avoir écoutée.
    L’espoir faisait battre le cœur de Jondalar au point qu’il n’arrivait
pas à articuler un son. Il se contenta de hocher la tête et prit les mains d’Ayla.
    — Au début, tu voulais m’emmener mais je refusais de
quitter ma vallée, commença-t-elle avant de s’interrompre pour reprendre son
calme. Maintenant, je te suivrais n’importe où. Avant, tu disais m’aimer, mais
j’ai l’impression que tu ne m’aimes plus. Pourtant, j’ai toujours envie de
partir avec toi.
    — Ayla, relève-toi, je t’en prie, dit-il en l’aidant. Je
croyais que tu préférais Ranec. L’aimes-tu ?
    — Non, je ne l’aime pas. C’est toi que j’aime, Jondalar. Je
t’ai toujours aimé. Je ne comprends pas ce que j’ai fait pour que tu cesses de
m’aimer.
    — Tu... tu m’aimes toujours ? Oh, Ayla ! Oh, mon
Ayla ! s’exclama-t-il en la serrant dans ses bras de toutes ses forces.
    Il la contempla avec amour comme s’il la voyait pour la première
fois. Ayla leva son visage vers lui, et ses lèvres qu’il prit dans un élan
passionné.
    Dans les bras de Jondalar, Ayla était bouleversée de sentir son
amour, son désir. Elle essaya de réfréner ses pleurs de crainte qu’il ne se
méprenne encore, mais les larmes ruisselèrent sans qu’elle pût les contenir.
    — Ayla ! Mais tu pleures ?
    — Oui, c’est parce que je t’aime. Je ne peux pas m’en
empêcher. Cela fait si longtemps, et je t’aime tant !
    Il baisa ses yeux, ses larmes, ses lèvres fraîches et fermes qui
s’entrouvrirent pour accueillir sa langue.
    — Ayla, est-ce vraiment toi ? fit-il. J’ai cru t’avoir
perdue par ma faute. Je t’aime, Ayla, je t’ai toujours aimée. Il faut me croire.
Je n’ai jamais cessé de t’aimer, mais je comprends pourquoi tu as cru le
contraire.
    — Je sais. Tu luttais contre ton amour, n’est-ce pas ?
Les yeux clos, il approuva d’un air douloureux.
    — J’avais honte d’aimer une femme du Clan, et cette honte
me dégoûtait. Je n’ai jamais été heureux avec personne comme avec toi. Je t’aime,
et quand nous étions seuls tout allait pour le mieux. Mais quand nous nous
sommes retrouvés parmi d’autres gens j’étais gêné chaque fois que tu te
conduisais en femme du Clan. Et j’avais toujours peur... que tu dévoiles ton
passé. J’avais honte qu’on apprenne que j’aimais une femme qui... que j’aimais
un... un monstre, finit-il par avouer, bien que le mot lui coûtât.
    « On me disait toujours que je pouvais avoir toutes les
femmes, qu’aucune ne se refuserait à moi, pas même la Mère en personne. Et c’était
vrai. Mais avant de te connaître, je n’avais jamais rencontré de femmes qui me
plaisent vraiment. Que dirait-on si je te ramenais chez moi ? Si Jondalar
peut choisir la femme qu’il veut, pourquoi la mère de cette Tête Plate...
pourquoi ce monstre ? J’avais peur que les miens te rejettent... et qu’ils
me renient aussi, à moins... à moins que je ne me range de leur côté contre
toi. Et si j’avais eu à choisir entre toi et mon peuple, je craignais de les
préférer à toi.
    Ayla l’écoutait intensément.
    — Je n’avais pas compris, dit-elle.
    — Ayla, fit-il en lui prenant le menton et en l’obligeant à
le regarder. Je t’aime. Je découvre seulement à quel point tu comptes pour moi.
Et je sais que si j’avais à choisir entre mon peuple et toi, c’est toi que je
choisirais. Je veux vivre là où tu vis.
    Ayla tenta encore de refouler ses larmes, mais en vain.
    — Si tu veux vivre parmi les Mamutoï, je resterai avec toi
et je deviendrai un Mamutoï moi aussi. Si tu acceptes que je te partage avec
Ranec... je suis prêt.
    — Est-ce ce que tu souhaites ?
    — Si
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