Les Bandits

Originaire
de la frontière franco-suisse, c’était un contrebandier professionnel,
occupation que personne, sauf les gouvernements, n’a jamais considérée comme
criminelle ; il avait par ailleurs engagé une campagne de vengeance.
    [56] E. Morsello et S. De Sanctis , Biografia di un bandito : Giuseppe
Musolino di fronte alla psichiatria ed alla sociologia , Milan, n.d.
    [57] C. B. De Quiros , El Bandolerismo en España
y Mexico , Mexico, 1959, p. 59.
    [58] On raconte la même histoire à propos de Mate Cosido, le grand bandit social du
Chaco dans l’Argentine des années 1930.
    [59] M. Pavlovich , « Zelim Khan et le
brigandage au Caucase », Revue du monde musulman, 1912, XX, p. 144 et p. 146.
    [60] V. Zapata Costi , La delincuencia en el
Perú , Lima, s.d., p. 175.
    [61] M. L. Guzman, The Memoirs of Pancho Villa , Austin, 1965, p. 8, trad. de
l’espagnol.
    [62] A. Carrillo Ramirez , Luis Pardo, El
Gran Bandido , Lima, 1970, p. 117-118 et p. 121.
    [63] M. Barnet , Cimarron , La Havane,
1967, p. 87-88 (publié en France sous le titre Esclave à Cuba ,
Gallimard, Paris, 1968).
    [64] R. V. Russel , The Tribes and Castes of the Central Provinces of India ,
vol. 1, Londres, 1916, p. 60 ; Général C. Hervey , Somes Records of Crime , vol. 1, Londres, 1892, p. 331.
    [65] K. L. Steckmesser , « Robin Hood and the American Outlaw », Journal of American
Folklore, n° 79, avril-juin 1966, p. 350.
    [66] Au bord de l’eau , Gallimard, Paris, 1978, p. 328.
    [67] Juan Martinez-Alier l’a montré de façon convaincante à partir d’une série
d’interviews de travailleurs agricoles en Andalousie en 1964-1965. J. Martinez-Alier , La Estabilidad del latifundismo ,
Paris, 1968, chap. 1-6.
    [68] Mehmed le Mince, roman de Yashar Kemal, illustre bien cette forme de rapports.
Lorsqu’il surprend le sergent du coin, qui passe la plus grande partie de son
temps à poursuivre les bandits, le héros lui crie de s’abriter. Inversement,
c’est le sergent qui un jour accule Mehmed, sa femme, son nouveau-né et une
autre femme dans une grotte de montagne. Afin de les sauver, Mehmed offre sa reddition.
Mais, au moment où le sergent s’avance pour s’emparer de lui, une des femmes
lui dit d’un ton méprisant : « Tu crois que tu l’as capturé loyalement, mais en
fait tu ne l’as eu que parce qu’il ne peut pas laisser l’enfant mourir. » Cette
victoire serait peu glorieuse, et le sergent, ne pouvant se résoudre à arrêter
le célèbre hors-la-loi, le laisse s’échapper.
    [69] « Luis Borrego, compagnon du célèbre “El Tempranillo”, réussit même à devenir
maire de la commune de Benamejé, qui, il faut le reconnaître, n’a jamais nourri
de préjugés hostiles aux bandits », J. Caro Baroja , Ensayo sobre la Literatura de Cordel , Madrid, 1969, p. 375.
    [70] A. V. Schweiger-Lerchenfeld , Bosnien ,
Vienne, 1878, p. 122 ; P. Bourde , En Corse ,
Paris, 1887, p. 218-219.
    [71] Les Albanais, chose assez curieuse, en firent un héros et lui consacrèrent une
chanson. Je tiens tous ces renseignements de l’ouvrage de D. Dakin , The Greek Struggle in Macedonia ,
Salonique, 1966.
    [72] F. Kanitz , La Bulgarie danubienne ,
Paris, 1882, p. 346.
    [73] Il Ponte, numéro spécial sur la Calabre, p. 1305.
    [74] J. Fuster, El Bandolerismo Català , vol. II, Barcelone, 1963, p. 35.
    [75] Les chefs de bande indonésiens n’ont un fort pouvoir magique que s’ils prouvent
par leurs succès leur aptitude au commandement ; les dacoits Aheriya d’Uttar
Pradesh prenaient les augures avant les opérations, mais les jemadars (chefs)
les plus braves pouvaient s’en dispenser. Voir D. H. Meijer , « Over het
bendewesen op Java », Indonésie III, 1949-1950, p. 183 ; W. Crooke , The Tribes
and Castes of the North West Provinces and Oudhe , op. cit., p. 47. Une
chanson sur Lampiao est, comme c’est souvent le cas, très éclairante à ce
sujet. Le grand bandit est auprès de maître Macumba, feiticeiro qui pratique la
magie africaine, laquelle, comme chacun sait, est la plus puissante ; or le
sorcier, qui doit le rendre invulnérable aux balles et aux couteaux, lui
recommande, en cas de besoin, d’en appeler à « Saintes-Jambes,
Sainte-Vigilance, Saint-Fusil, Sainte-Méfiance, Sainte-Attention, etc. », N. Macedo , Capitão Virgulino Ferreira da Silva :
Lampiao , 2 e éd., Rio, 1968, p. 96.
    [76] Des historiens ont même essayé d’authentifier l’existence de Robin Hood (Robin
des Bois) en recherchant dans les comptes royaux la