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Le tombeau d'Alexandre

Le tombeau d'Alexandre

Titel: Le tombeau d'Alexandre
Autoren: Will Adams
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paniers et autres outils étaient empilés sur des étagères. Gaëlle fut parcourue d’un léger frisson. Elle ferma la porte et fit un tour sur le site, mais Elena resta introuvable. Elle l’appela en frappant bruyamment à la porte, mais toujours rien. Alors elle rouvrit la porte d’acier, s’accroupit devant le puits et appela à nouveau les mains en porte-voix. Aucune réponse, à l’exception de l’écho étouffé de sa propre voix. Elle attendit quelques secondes et appela encore. Rien. Inquiète, elle se releva, les mains sur les hanches.
    Elena faisait partie de ces responsables qui considèrent tous les membres de leur équipe comme des incapables et préfèrent tout faire eux-mêmes. Elle courait constamment d’une tâche à l’autre. Peut-être cela expliquait-il son absence. À moins qu’il y ait eu une erreur dans le message transmis à Gaëlle. Kristos n’avait pas inventé le fil à couper le beurre. De toute façon, avec Elena, il n’y avait pas moyen de bien faire. Quand on venait la rejoindre, elle aurait préféré qu’on reste sur place. Et quand on restait sur place, elle aurait préféré qu’on vienne la rejoindre.
    Gaëlle s’accroupit à nouveau, les cuisses et les mollets endoloris par la déshydratation et une longue journée de travail. Elle appela pour la troisième fois. Elle commençait à s’inquiéter. Et si Elena était tombée ? Elle alluma une des lampes torches, mais le puits était profond et le faisceau de lumière se perdait dans l’obscurité, si bien qu’elle ne voyait quasiment pas le fond. Quel mal y avait-il à descendre pour jeter un coup d’œil, pensa-t-elle. Après tout, c’était Kristos qui l’avait envoyée ici. Elle inspira profondément, posa la main en haut de l’échelle, un pied sur le premier barreau, puis l’autre, en veillant à garder l’équilibre. Et elle commença à descendre. Le puits était plus profond qu’elle ne l’avait imaginé. Le fond se trouvait peut-être à huit mètres. Normalement, on ne pouvait pas descendre aussi profondément dans le Delta sans rencontrer la nappe phréatique, mais le site se trouvait près du sommet d’une petite colline, à l’abri de la crue annuelle du Nil, ce qui expliquait en partie pourquoi il avait été occupé dans l’Antiquité. L’échelle craqua, ainsi que les cordes qui la reliaient aux pitons fixés à la paroi du puits. Gaëlle s’arrêta à mi-chemin et appela à nouveau Elena. Elle n’entendit que le silence, rompu par sa seule respiration, amplifiée par l’étroitesse de son environnement. Un filet de sable dégringola devant elle. La curiosité finit par prendre le pas sur l’appréhension. Tous les fouilleurs connaissaient cet endroit, bien sûr, mais personne n’avait jamais parlé de ce qui se trouvait à l’intérieur. Gaëlle atterrit sur des éclats de basalte, de granité et de quartzite, autant de monuments et de stèles brisés en mille morceaux qui tapissaient le sol.
    Elle orienta sa lampe vers une galerie étroite qui s’ouvrait sur sa gauche. Elle appela Elena mais moins fort, cette fois, dans l’espoir de pouvoir explorer les lieux en l’absence de réponse. Le faisceau lumineux se mit à vaciller, sans doute en raison d’un faux contact. Elle tapa doucement la torche contre la paroi et la lumière inonda l’espace. Elle s’engagea alors avec précaution dans la galerie, tandis que les éclats de pierre s’effritaient sous ses pieds. Une peinture, dont les couleurs étaient étonnamment vives, ornait le mur de gauche. De toute évidence, elle avait été nettoyée, peut-être même retouchée. C’était un personnage humanoïde stylisé, vêtu d’un uniforme de soldat, mais avec une tête et une crinière de loup gris. Il tenait une massue à la main gauche et, à la main droite, un étendard militaire planté entre ses pieds, un drapeau écarlate se déployant à côté de son épaule droite, devant un ciel turquoise.
    Les divinités égyptiennes ne faisaient pas partie des spécialités de Gaëlle, mais elle en savait suffisamment pour reconnaître Oupouaout, le dieu loup qui, avec d’autres, avait fini par former Anubis le chacal. Ce dieu, essentiellement perçu comme une sorte d’éclaireur, avait souvent été représenté sur le chedched  – l’étendard militaire égyptien qu’il avait à la main. Oupouaout signifiait « Celui qui ouvre le chemin », raison pour laquelle le robot miniature conçu pour explorer les mystérieux
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