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Le Maitre Philippe

Le Maitre Philippe

Titel: Le Maitre Philippe
Autoren: Jean Bricaud
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séances étaient données gratuitement ; mais
plus tard, il fit payer un léger droit d’entrée.
     
    Les séances étaient bi-quotidiennes. Dès l’arrivée des malades, il
opérait deux sélections, leur demandant s’ils venaient pour la première fois ou
s’ils avaient déjà suivi le traitement, puis il renvoyait les personnes susceptibles
de troubler l’atmosphère fluidique. Les assistants étaient placés sur des
rangées de chaises, comme à l’église, et il était recommandé de se recueillir
pendant que lui-même se retirait dans une pièce voisine. Lorsqu’il faisait son
entrée définitive, il disait ordinairement : «  Levez-vous ! » Puis il prescrivait le recueillement pendant quelques minutes et une invocation
à Dieu. Pendant ce temps, il regardait tour à tour et fixement les assistants. Il
les faisait asseoir, et, les mains derrière le dos, appliqué à tout voir, il se
promenait dans la travée centrale. Les yeux le suivaient dévotement. Puis, brusquement,
il s’arrêtait devant un malade, le touchait, et, le regardant fixement, il lui
intimait l’ordre de guérir. Il poursuivait le tour de l’assemblée, accordait à
chacun quelques minutes d’entretien, et, posant bien souvent la main sur l’épaule,
il disait : «  Allons, allons ! Ca ira ! » , parlant
avec assurance de la guérison.
     
    Il faisait des passes magnétiques sur certains malades, recommandait
à d’autres de prier dans des conditions déterminées.
     
    J’ai assisté là à de bien étranges séances de magnétisme occulte.
Les guérisons opérées par le Maître semblaient vraiment tenir du miracle. Ses
facultés de clairvoyance et de clairaudience, sa perception des maladies à
distance étonnaient toujours, même ses élèves, qui en pouvaient voir cependant
de fréquents exemples. J’en pourrais citer plusieurs, mais je préfère en
reproduire ici deux qu’un de ses élèves les plus célèbres, Papus, a rapporté
jadis dans L’Initiation sous le titre «  Enrichissez-vous  ». Ils
sont des exemples tout à fait caractéristiques des hautes facultés occultes du
Maître. Les voici :
     
    « Dans le cours d’un voyage que nous avons eu l’occasion
d’exécuter, il nous fut donné d’assister à diverses séances de haute théurgie
dont nous voudrions résumer certains points pour nos lecteurs.
     
    A l’une des séances arrive une pauvre femme du peuple tenant
dans ses bras un enfant rachitique âgé de 78 mois. Cet enfant est examiné par deux
docteurs en médecine et par dix témoins. On constate une déviation en arc de
cercle des tibias, telle qu’il est impossible à l’enfant de rester une seconde
droit sur ses petites jambes.
     
    — Comme cette femme est très riche, dit le Maître, nous
allons demander à Dieu la guérison de son enfant.
     
    En dix secondes, c’est fait, et les deux médecins et les dix
témoins constatent le redressement des tibias et voient l’enfant se tenir droit
sur les jambes, tandis que la mère pleure de joie.
     
    Le lendemain arrive une autre mère dont l’extérieur dénote
une certaine aisance. Son enfant, une petite fille de dix mois environ, est
atteinte d’une bronchite tuberculeuse compliquée de tuberculose intestinale. Le
médecin de la famille vient, en consultation avec un professeur, de déclarer l’enfant
irrémédiablement perdue.
     
    — Madame, dit le Maître, vous n’êtes pas assez riche
pour nous payer. Vous pouvez avoir de la richesse matérielle, vous dites tant
de mal des amis et des autres et vous avez si peu partagé votre avoir avec les
pauvres, que vous n’avez que bien peu de cette monnaie d’épreuves, de
souffrance et de dévouement, la seule que le ciel connaisse, la seule que dans
son insigne faveur il nous ait autorisé, bien que nous en soyons indigne, à
escompter. La monnaie de César n’a pas cours ici ; seule la monnaie du
Christ y est respectée. Et cependant vous venez à nous pour que le Ciel
guérisse votre enfant ?
     
    On devine la réponse de la mère.
     
    — Eh bien ! Nous allons demander aux personnes de
se cotiser pour guérir votre enfant. Mesdames, Messieurs, voulez-vous que cette
enfant soit guérie ?
     
    Voix unanimes. – Oui !
     
    — Eh bien ! Promettez-moi tous de ne pas dire du
mal de votre prochain hors de sa présence pendant trois jours. Est-ce promis ?
     
    — Oui.
     
    — Madame, me promettez-vous, et faites attention que la
vie de votre enfant en dépend,
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