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Le Huitième Péché

Titel: Le Huitième Péché
Autoren: Philipp Vandenberg
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de la mémoire génétique de l’homme.
    Anicet, en revanche, savait, après avoir eu vent des résultats des recherches de Murath, que l’hypothèse était plausible.
    C’est ce qui l’avait amené à choisir cette phrase comme code secret. Grâce aux recherches de Murath, Satan serait véritablement relâché de sa prison. La vengeance, dirigée contre l’Église romaine avec laquelle Anicet avait un compte à régler, serait terrible.
    Il restait cependant une chose que Malberg n’était pas parvenu à élucider, en dépit de toutes ses réflexions : pourquoi Marlène détenait-elle cette croix ? Les circonstances de sa mort avaient été suffisamment éclaircies. Mais Malberg se demandait comment le médaillon avait atterri dans l’appartement de la jeune femme. Quelqu’un l’y avait-il perdu ? Il ne pouvait appartenir à Marlène, puisque la confrérie ne comptait pas de femmes. Parviendrait-il jamais à trouver la solution de cette dernière énigme ?
    Marlène !
    Penché sur le livre de Mendel dont les pages lui renvoyaient dans les yeux la lumière crue des néons, Malberg réfléchissait à la question. Il était presque ébloui. Et si Anicet l’avait attiré dans un piège ?
    Mais dans quelle intention ? Non, tout cela n’avait aucun sens. Levant les yeux, Malberg se retrouva face à Marlène. Elle était là, devant lui, dans un accoutrement tout à fait inhabituel.
    Elle portait un treillis de camouflage. Les boutons du haut de sa veste n’étaient pas fermés et laissaient voir la naissance de ses seins. Elle avait ramené ses longs cheveux noirs en chignon. Elle n’était pas maquillée, ce qui n’enlevait rien à son charme.
    Malberg s’aperçut soudain que les mains de la jeune femme étaient crispées autour de la crosse d’un revolver de gros calibre ; elle était à moins de six mètres de lui et leva lentement l’arme pour la pointer exactement sur sa poitrine.
    Malberg ne put réprimer un petit rire. Mais c’était plutôt un rire de désespoir. La tension à laquelle il avait été soumis ces derniers jours avait probablement faussé ses perceptions.
    Plusieurs fois déjà, il avait été victime d’hallucinations de ce genre. De tels phénomènes n’avaient rien de rare chez des sujets imaginatifs.
    Malberg se frotta les yeux pour revenir à la réalité. Mais l’apparition ne disparaissait pas.
    — Marlène ? demanda Malberg à mi-voix.
    — Lève-toi ! répondit la femme d’une voix grave et sourde.
    Aucun doute possible, c’était sa voix. Malberg la fixa sans comprendre.
    — Marlène ! Mais tu es…
    — Morte ? Comme tu le vois, je suis vivante ! ricana-t-elle en agitant le revolver. Mais vas-tu donc lever ton cul !
    Malberg voulut dire quelque chose, mais la voix lui manqua. Il s’exécuta sans un mot, pâle comme un linge. Il se mit debout et leva lentement les bras.
    Marlène, ou la femme qui se faisait passer pour Marlène, passa derrière Malberg et lui appuya le canon du revolver dans le dos. Cela fait une drôle d’impression, même si ce n’est pas une première pour moi, songea Malberg. C’était effectivement la deuxième fois en peu de temps que quelqu’un lui enfonçait une arme dans les côtes.
    — Et maintenant, marche ! lui dit la femme qui le poussa vers la porte avec son arme.
    — À droite, tout droit, encore à droite !
    Dirigeant ainsi Malberg, elle le fit sortir du couloir qui menait aux archives et prendre la direction du donjon.
    Malberg s’immobilisa au pied de l’escalier qui conduisait au sommet du donjon. Sans oser se retourner, il demanda en hésitant :
    — Marlène, c’est vraiment toi ?
    — Oui, mais pas la petite niaise que tu as connue sur les bancs de l’école. Pas celle qui n’avait jamais voix au chapitre. Pas celle qui devait se contenter des mecs qui restaient sur la touche.
    — Ce n’est pas possible ! s’exclama Malberg alors que Marlène le poussait plus loin. Je t’ai vue de mes propres yeux, morte dans ta baignoire ! Dans l’eau ! Je deviens complètement fou ?
    — Qui sait, répondit Marlène sur un ton sarcastique que Malberg n’aurait jamais attendu d’elle. Les hommes, tous autant qu’ils sont, sont fous à leur manière.
    Malberg s’arrêta une nouvelle fois devant la porte qui menait à la tour et tourna la tête vers elle.
    — Allez, on monte ! aboya Marlène en appuyant plus fort son arme dans le dos de Lukas.
    Malberg émit un cri, moins parce qu’il
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