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L'assassin de Sherwood

L'assassin de Sherwood

Titel: L'assassin de Sherwood
Autoren: Paul C. Doherty
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bruit sourd. Hoblyn se déporta légèrement sur la droite.
    — Puis la bourse qui se balance à votre ceinture. Prenez garde, mentit-il, vous êtes cerné de tous côtés !
    Le voyageur humecta ses lèvres épaisses en contemplant l’ombre sous les hautes futaies. Il entendit craquer une branche et bruire le sous-bois ; bredouillant de peur, il défit sa bourse et la jeta.
    — Mais je suis prêtre ! balbutia-t-il. J’accomplis l’oeuvre de Dieu !
    — Moi aussi, rétorqua Hoblyn. Je distribue aux pauvres les richesses que Dieu m’envoie ! Continuez votre route !
    L’ecclésiastique reprit les rênes. Le hors-la-loi s’écarta pour le laisser passer.
    — Qui es-tu ? lança le prêtre d’une voix méprisante en regardant, l’air furibond, la silhouette masquée et encapuchonnée.
    Hoblyn sourit :
    — Vous ne m’avez pas reconnu ? C’est pourtant la forêt de Sherwood ici ! Dites à vos amis que Robin des Bois est de retour !

NOTE DE L’AUTEUR
    La bataille de Courtrai, comme il est dit dans le roman, fut un désastre pour Philippe IV le Bel, et la première des grandes batailles du XIV e siècle qui vit des détachements de chevaliers vaincus par une infanterie disciplinée, déterminée et bien armée.
    La guerre diplomatique, évoquée dans le texte, qui précéda Courtrai, exista bel et bien. Les documents, conservés au Public Records Office, à Londres, et répertoriés sous les numéros C. 47 et C. 49, illustrent l’extrême méfiance dans laquelle le roi Édouard et ses généraux tenaient les Français. Édouard I er , lié par traité à Philippe le Bel, ne pouvait aider ouvertement les Flamands. Son soulagement devant la défaite française ressort très clairement de sa correspondance.
    L’usage des codes secrets est aussi fort intéressant. Certains n’ont pas encore été percés à jour. D’autres, tel celui utilisé par Édouard III, en 1330, dans sa correspondance avec le pape, ne furent élucidés que lorsque les historiens eurent accès aux archives du Vatican.
    Nottingham était tel que je l’ai décrit ; un « burgh » danois érigé autour d’un château où abondent passages secrets et tunnels. En 1330, lorsque le jeune Édouard III voulut déposer sa mère, Isabelle de France, et l’amant de celle-ci, Roger Mortimer, ses chevaliers et lui réussirent leur coup de force en empruntant l’un de ces passages pour pénétrer dans le château et arrêter Mortimer.
    L’histoire de Robin des Bois est l’une des plus célèbres du folklore occidental, mais l’homme lui-même a-t-il existé ?
    Je pencherai pour l’affirmative. Je pense même qu’il a combattu aux côtés de Simon de Montfort, et je fonde cette théorie sur un poème très curieux, en latin (folio 103 du Registe Premonstratense, manuscrit supplémentaire M. 55 4934-5 à la British Library), qui tendrait à montrer que Robin des Bois était connu vers 1304.
    Dans son ouvrage Chronique des origines de l’Ecosse rédigé en 420, le chroniqueur écossais Andrew Wyntoun rapporte également (sous la date de 1283) que « Petit Jean et Robin des Bois étaient vivants alors et guerroyaient contre le shérif dans la forêt de Sherwood ».
    Plus tôt encore, en 1341, John Forduen, chanoine d’Aberdeen, donne, dans ses Chroniques écossaises pour l’année 1266, les précisions suivantes : « En ce temps-là surgirent, des rangs des dépossédés [c’est-à-dire des partisans de Montfort] et des bannis, les célèbres Robin des Bois et Petit Jean avec leurs compagnons. Ils vécurent en hors-la-loi dans les bois et les forêts. »
    L’Assassin de Sherwood part de la théorie selon laquelle Robin des Bois aurait vécu sous le règne d’Édouard I er qui, selon les écrits mentionnés ci-dessus, l’aurait amnistié. J’y ai inclus d’autres détails : le fait que Petit Jean ait été un serviteur du shérif, la lutte acharnée de Robin contre Guy de Gisborne et sa tragique histoire d’amour avec Marion. La mort du hors-la-loi à Kirklees peut s’être déroulée comme dans le roman. En effet, des collectionneurs d’antiquités, au XVIII e , décrivent sa tombe, qui s’élevait en ces lieux, et portait une inscription mentionnant non seulement Robin, mais encore « William Goldberg et un homme nommé Thomas ».
    Le roman évoque ce qu’étaient les shérifs dans l’Angleterre médiévale. Beaucoup d’entre eux conclurent secrètement des alliances avec des bandes de hors-la-loi,
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