Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes

La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes

Titel: La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes
Autoren: Edith Hamilton
Vom Netzwerk:
jeune vierge en sacrifice. Bien d’autres récits encore nous la
montrent cruelle et vindicative. En revanche, lorsqu’une femme mourait d’une
mort douce et rapide, elle passait pour avoir été blessée par les flèches d’argent
de la déesse.
    Comme Apollon était le Soleil, Artémis était la Lune et on l’appelait
tour à tour Phébé ou Séléné (en latin Luna) ; mais à l’origine, aucun de
ces noms ne lui appartenait en propre ; Phébé était alors une Titanide et
faisait partie des dieux Anciens, tout comme Séléné, déesse de la Lune, certes,
mais sans aucun lien avec Apollon, et sœur d’Hélios, le dieu-Soleil avec lequel,
plus tard, Apollon fut souvent confondu.
    Chez les poètes plus tardifs, Artémis s’identifie avec
Hécate. Elle est alors la « déesse aux trois formes » : Séléné
dans les nuages, Artémis sur la terre, Hécate aux Enfers et sur la terre, lorsque
celle-ci est drapée de nuit. Hécate était la déesse de l’ombre lunaire, des
nuits mystérieuses pendant lesquelles la lune se cache. « Déesse des
Carrefours », lesquels passaient pour être des lieux hantés par des
pouvoirs magiques hostiles, elle était associée à tous les actes obscurs. En
somme, une divinité terrible :
    … Hécate des Enfers,
    Dont le pouvoir brise tout ce qui lui résiste.
    Écoutez ! Écoutez ! Ses meutes
aboient par toute la ville.
    Elle se tient en tout lieu où trois chemins se
rencontrent.
    C’est là, il faut l’avouer, une bien étrange transformation
de la radieuse chasseresse courant à travers bois, de la Lune embellissant
toute chose de sa lumière discrète, de la pure déesse-vierge, pour qui
    Ceux-là dont l’esprit n’est que chasteté
    Peuvent cueillir les feuilles, les fleurs et
les fruits.
    Aux impurs, cette moisson est à jamais interdite.
    Cette hésitation entre le bien et le mal, apparente dans
toutes les divinités, se montre en elle plus clairement encore.
    Le cyprès lui était consacré, ainsi que tous les animaux
sauvages, mais tout particulièrement la biche.
     
    Aphrodite (Vénus)
    Déesse de l’Amour et de la Beauté, elle séduisait et
trompait chacun, tant homme que dieu ; déesse du rire, se moquant
doucement de ceux que ses ruses avaient conquis, elle était encore la déesse
irrésistible qui ôtait l’esprit même aux sages.
    Dans l’ Iliade, elle est
fille de Zeus et de Dioné, mais plus tard on la fit naître de l’écume de la mer
(écume se dit aphros en grec). Cette
naissance marine aurait eu lieu près de Cythère. De là, Zéphyre l’aurait
transportée à Chypre. Les deux îles lui furent désormais consacrées et elle
répondait aussi souvent, qu’au sien, aux noms de Cythérée et de Cypris.
    L’un des Hymnes Homériques l’appelle la « radieuse
déesse dorée » et nous dit :
    Le souffle du vent d’ouest l’a portée
    De l’écume jaillissante et par-dessus la mer
profonde
    Jusqu’à Chypre, son île, aux rivages frangés
de vagues.
    Et les Heures, couronnées d’or,
    L’ont accueillie avec joie.
    Elles l’ont vêtue d’une robe immortelle…
    Et l’ont présentée aux dieux,
    Et tous furent émerveillés à la vue de
Cythérée
    Aux cheveux ceints de violettes.
    Les Romains parlaient d’elle de la même manière. La beauté l’accompagne.
Les vents et les nuées d’orage fuient devant elle ; la terre sous ses pas
devient un tapis de fleurs et les vagues se mettent à rire ; partout, la
déesse se meut dans une lumière radieuse et sans elle, il n’y aurait ni joie ni
attrait nulle part. C’est l’image qu’entre toutes les poètes préfèrent nous
donner d’elle.
    Il y en a une autre cependant. Il est normal qu’elle fasse
pauvre figure dans l’ Iliade , dont le combat
des héros forme le thème. Là, elle n’est plus qu’une douce et faible créature
et un simple mortel n’aurait pas à craindre de la défier. Les poèmes moins
anciens la dépeignent habituellement traîtresse et malicieuse, exerçant sur les
hommes un pouvoir fatal et destructeur.
    Dans la plupart des récits, elle est l’épouse d’Héphaïstos (Vulcain),
le dieu laid et difforme de la forge.
    On lui consacrait le myrte, parmi les arbres, et parmi les
oiseaux, quelquefois le cygne et le moineau, mais surtout la colombe.
     
    Hermès (Mercure)
    Zeus était son père et Maïa, fille d’Atlas, sa mère. Grâce à
une statue bien connue, son apparence nous est plus familière que celle de n’importe
quel autre dieu. Il
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher