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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers
Autoren: Raymond Khoury
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yeux pour les empêcher de voir le spectacle horrible qu’on voulait leur imposer.
    Sans lui laisser aucun répit, l’étranger se baissa près de lui, l’agrippa par les cheveux et l’obligea à relever la tête afin qu’il ne puisse échapper au face-à-face avec la masse hideuse et sanglante.
    — Trouvez-le, ordonna-t-il. Trouvez-moi ce trésor. Faites comme vous voulez, mais trouvez-le. Sinon vous, votre femme, votre fille, vos parents à Téhéran, votre sœur et sa famille…
    Il n’acheva pas sa phrase, fort de la tranquille assurance que le professeur avait reçu le message cinq sur cinq.

2
    Cité du Vatican, deux mois plus tard
    En traversant la cour Saint-Damase, Sean Reilly contempla d’un œil las les grappes de touristes aux yeux écarquillés qui exploraient le Saint-Siège, se demandant s’il aurait un jour le loisir de visiter les lieux avec la même tranquillité d’esprit.
    Car lui n’avait pas l’esprit tranquille, loin de là.
    Il n’était en effet pas là pour admirer les merveilles architecturales ni les magnifiques œuvres d’art des musées, et il n’effectuait pas non plus un pèlerinage spirituel.
    Non.
    Il était là pour sauver la vie de Tess Chaykin.
    Et s’il écarquillait les yeux lui aussi, c’était pour essayer d’échapper aux effets du décalage horaire et au manque de sommeil, de garder la tête assez claire pour s’y retrouver dans cette crise invraisemblable qui s’était abattue sur lui moins de vingt-quatre heures plus tôt. Une crise qu’il avait du mal à appréhender dans tous ses aspects, même s’il devait absolument y parvenir.
    Reilly n’avait aucune confiance dans l’homme qui marchait à ses côtés – Behrouz Sharafi –, mais il n’avait pas vraiment le choix. Pour l’heure, il n’avait d’autre recours que de passer une fois de plus en revue toutes les informations dont il disposait, depuis le coup de fil désespéré de Tess jusqu’au récit éprouvant, et de première main, que lui avait fait l’universitaire iranien durant leur course en taxi depuis l’aéroport de Fiumicino. Il devait avant tout s’assurer qu’il n’avait raté aucun épisode – non qu’il eût grand-chose sur quoi s’appuyer. Un cinglé obligeait Sharafi à trouver quelque chose pour lui. Il avait tranché la tête d’une femme pour lui montrer à quel point il était sérieux. Et ce même psychopathe avait maintenant pris Tess en otage pour contraindre Reilly à entrer dans la partie. Reilly avait horreur de se retrouver dans cette position – sur la défensive et non dans l’offensive –, même si, en sa qualité d’agent spécial du FBI, à la tête de l’unité Terrorisme intérieur du bureau de New York, il avait été longuement entraîné à réagir aux crises, dont il avait par ailleurs une vaste expérience. Le problème, c’est que, d’ordinaire, celles-ci n’impliquaient pas quelqu’un qu’il aimait.
    Un jeune prêtre en soutane noire les attendait devant un bâtiment orné d’un portique, transpirant sous le chaud soleil de ce milieu d’été. Il les précéda à l’intérieur et tandis qu’ils arpentaient les longs couloirs dallés, puis gravissaient de majestueux escaliers de marbre, Reilly eut quelque mal à chasser de son esprit les souvenirs désagréables liés à sa précédente visite en ces lieux sacrés, ainsi que les bribes troublantes d’une conversation toujours présente dans un coin de sa mémoire. Ces souvenirs se firent plus prégnants encore quand, après avoir poussé une énorme porte en chêne superbement ouvragée, le prêtre fit entrer ses visiteurs et les mit en présence de son supérieur, le cardinal Mauro Brugnone, secrétaire d’Etat du Vatican. Homme aux épaules carrées dont le physique imposant eût mieux convenu à un fermier calabrais qu’à un homme d’Eglise, le bras droit du pape était le contact de Reilly avec le Vatican et, apparemment, la raison de l’enlèvement de Tess.
    Bien qu’ayant largement dépassé la soixantaine, le cardinal était aussi costaud et vigoureux que trois ans auparavant, lors de la dernière visite de Reilly. Le prélat s’avança pour le saluer, les bras tendus.
    — J’avais vraiment hâte de vous revoir, agent Reilly, dit-il, une expression douce-amère assombrissant son visage. Même si j’aurais préféré que ce soit dans des circonstances plus heureuses.
    Reilly posa son sac, hâtivement préparé la veille au soir, et serra la main du
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