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La Guerre des Gaules

Titel: La Guerre des Gaules
Autoren: Jules César
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Héduens, qu'il savait posséder l'influence la plus considérable sur toute la Gaule ; deux autres, chez les Turons, à la frontière des Carnutes, devaient maintenir dans l'obéissance toute cette région jusqu'à l'océan ; les deux dernières furent placées chez les Lémovices, non loin des Arvernes, afin qu'aucune partie de la Gaule ne fût vide de troupes. Il ne resta que quelques jours dans la Province : il parcourut rapidement tous les centres d'audience, jugea les conflits politiques, récompensa les services rendus, il lui était, en effet, très facile de se rendre compte des sentiments de chacun envers Rome pendant le soulèvement général de la Gaule, auquel la fidélité et les secours de ladite Province lui avaient permis de tenir tête. Quand il eut achevé, il revint auprès de ses légions en Belgique et hiverna à Némétocenna.
    47. Là, il apprend que Commios l'Atrébate a livré bataille à sa cavalerie. Antoine était arrivé dans ses quartiers d'hiver, et les Atrébates étaient tranquilles ; mais Commios, depuis la blessure dont j'ai parlé plus haut, était sans cesse à la disposition de ses concitoyens pour toute espèce de troubles, prêt à fournir à ceux qui voulaient la guerre un agitateur et un chef tandis que sa cité obéissait aux Romains, il se livrait, avec sa cavalerie, à des actes de brigandage dont il vivait, lui et sa bande, infestant les routes et interceptant nombre de convois destinés aux quartiers d'hiver des Romains.
    48. Antoine avait sous ses ordres comme préfet de la cavalerie Caïus Volusénus Quadratus qui devait passer l'hiver avec lui. Il l'envoie à la poursuite des cavaliers ennemis. Volusénus, outre qu'il était un homme d'un rare courage, détestait Commios : aussi obéit-il avec joie. Ayant organisé des embuscades, il attaquait fréquemment ses cavaliers, et toujours avec succès. A la fin, au cours d'un engagement plus vif que les autres, Volusénus, emporté par le désir de s'emparer de la personne de Commios, s'était acharné à le poursuivre avec un petit groupe, et lui, fuyant à toute bride, avait entraîné Volusénus à bonne distance, quand soudain Commios, qui le haïssait, fait appel à l'honneur de ses compagnons, leur demande de le secourir, de ne pas laisser sans vengeance les blessures qu'il doit à la fourberie de cet homme, et, tournant bride, il se sépare des autres, audacieusement, pour se précipiter sur le préfet. Tous ses cavaliers l'imitent, font faire demi-tour aux nôtres, qui n'étaient pas en force, et les poursuivent. Commios éperonne furieusement son cheval, le pousse contre celui de Quadratus, et, se jetant sur son ennemi, la lance en avant, avec une grande violence, il lui transperce la cuisse. Quand ils voient leur préfet touché, les nôtres n'hésitent pas : ils s'arrêtent de fuir et, tournant leurs chevaux contre l'ennemi, le repoussent. Alors un grand nombre d'ennemis, bousculés par la violence de notre charge, sont blessés, et les uns sont foulés aux pieds des chevaux dans la poursuite, tandis que les autres sont faits prisonniers ; leur chef, grâce à la rapidité de sa monture, évita ce malheur ; ainsi, ce fut une victoire mais le préfet, grièvement atteint par Commios et paraissant en danger de mort, fut ramené au camp. Cependant Commios, soit parce qu'il avait satisfait sa rancune, soit parce qu'il avait perdu la plupart des siens, envoie des députés à Antoine et promet, sous caution d'otages, d'avoir tel séjour qu'il prescrira, d'exécuter ce qu'il commandera il ne demande qu'une chose, c'est qu'on ménage sa frayeur en lui évitant de paraître devant un Romain. Antoine, jugeant que sa demande était inspirée par une crainte légitime, y fit droit et reçut ses otages.
    Je sais que César a composé un commentaire pour chaque année ; je n'ai pas cru devoir faire de même, parce que l'année suivante, celle du consulat de Lucius Paulus et de Caïus Marcellus, n'offre aucune opération importante en Gaule. Toutefois, pour ne pas laisser ignorer où furent pendant ce temps César et son armée, j'ai résolu d'écrire quelques pages que je joindrai à ce commentaire.
    49. César, en hivernant en Belgique n'avait d'autre but que de maintenir les cités dans notre alliance, d'éviter de donner à aucune d'elles espoir ou prétexte de guerre. Rien, en effet, ne lui paraissait moins souhaitable que de se voir contraint à une guerre, au moment de sa sortie de charge, et de laisser
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