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La Guerre des Gaules

Titel: La Guerre des Gaules
Autoren: Jules César
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prisonniers des informations plus précises : plusieurs milliers d'hommes, conduits par Dumnacos, chef des Andes, assiégeaient Duratios dans Lémonum ; n'osant pas risquer dans une rencontre des légions peu solides. Il campa sur une forte position. Dumnacos, ayant appris l'arrivée de Caninius, tourne toutes ses forces contre les légions et entreprend d'attaquer le camp romain. Après y avoir vainement employé plusieurs jours sans arriver, malgré de gros sacrifices, à enlever aucune partie des retranchements, il revient assiéger Lémonum.
    27. Dans le même temps, le légat Caïus Fabius, tandis qu'il reçoit la soumission d'un grand nombre de cités et la sanctionne en se faisant remettre des otages, apprend par une lettre de Caninius ce qui se passe chez les Pictons. A cette nouvelle, il se porte au secours de Duratios. Mais Dumnacos, en apprenant l'approche de Fabius, pensa qu'il était perdu s'il devait à la fois subir l'attaque des Romains de Caninius et celle d'un ennemi du dehors, tout en ayant à surveiller et à redouter les gens de Lémonum : il se retire donc sur-le-champ, et juge qu'il ne sera en sûreté que lorsqu'il aura fait passer ses troupes de l'autre côté de la Loire, fleuve qu'on ne pouvait franchir, en raison de sa largeur, que sur un pont. Fabius n'était pas encore arrivé en vue de l'ennemi et n'avait pas encore fait sa jonction avec Caninius ; cependant, renseigné par ceux qui connaissaient le pays, il s'arrêta de préférence à l'idée que l'ennemi, poussé par la peur, gagnerait la région qu'effectivement il gagnait. En conséquence, il se dirige avec ses troupes vers le même pont et ordonne aux cavaliers de se porter en avant des légions, mais en conservant la possibilité de revenir au camp commun sans avoir à fatiguer leur monture. Ils se lancent à la poursuite de Dumnacos, conformément aux ordres reçus, surprenant son armée en marche et se jetant sur ces hommes en fuite, démoralisés, chargés de leurs bagages, ils en tuent un grand nombre et font un important butin. Après cette heureuse opération, ils rentrent au camp.
    28. La nuit suivante, Fabius envoie en avant sa cavalerie avec mission d'accrocher l'ennemi et de retarder la marche de l'armée entière, en attendant son arrivée. Pour assurer l'exécution de ses ordres, Quintus Atius Varus, préfet de la cavalerie, homme que son courage et son intelligence mettaient hors de pair, exhorte ses troupes et, ayant rejoint la colonne ennemie, place une partie de ses escadrons sur des positions propices, tandis qu'avec les autres il engage un combat de cavalerie. Les cavaliers ennemis luttent avec une particulière audace, car ils se sentent appuyés par les fantassins : ceux-ci, en effet, d'un bout à l'autre de la colonne, font halte et se portent contre nos cavaliers, au secours des leurs. La lutte est chaude. Nos hommes, qui méprisaient un ennemi vaincu la veille et qui savaient que les légions suivaient à peu de distance, pensant qu'ils se déshonoreraient s'ils cédaient et voulant que tout le combat fût leur œuvre, luttent avec le plus grand courage contre l'infanterie ; quant à l'ennemi, fort de l'expérience de la veille, il s'imaginait qu'il ne viendrait pas d'autres troupes, et il croyait avoir trouvé une occasion d'anéantir notre cavalerie.
    29. Comme on luttait depuis un certain temps avec un acharnement extrême, Dumnacos met ses troupes en ordre de batailler, de telle sorte qu'elles puissent protéger les cavaliers en se relayant régulièrement : soudain apparaissent, marchant en rangs serrés, les légions. A cette vue, le trouble s'empare des escadrons ennemis, la ligne des fantassins est frappée de terreur, et, tandis que la colonne des bagages est en pleine confusion, ils s'enfuient de tous côtés, en poussant de grands cris, dans une course éperdue. Nos cavaliers, qui tout à l'heure, quand l'ennemi tenait bon, s'étaient battus en braves, maintenant, dans l'ivresse de la victoire, font entendre de toutes parts une immense clameur et enveloppent l'ennemi qui se dérobe ; tant que leurs chevaux ont la force de poursuivre et leurs bras celle de frapper, ils tuent sans cesse. Plus de douze mille hommes, qu'ils eussent les armes à la main ou les eussent jetées dans la panique, sont massacrés, et l'on capture tout le convoi des bagages.
    30. Comme on savait qu'après cette déroute le Sénon Drappès, qui, dès le début du soulèvement de la Gaule avait rassemblé de toute
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