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La fête écarlate

La fête écarlate

Titel: La fête écarlate
Autoren: Pierre Naudin
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prudence à de la couardise, la circonspection à de la traîtrise, et cela depuis les Croisades.
    Il y a peu de chose à dire sur la technique de la bataille.
    Il n’existe, hélas ! que quelques historiens honnêtes – Henri Amoureux en fait partie – dans une flopée de raconteurs de balivernes. Comment pourrait-il en être autrement ? Le but à atteindre était forcément la rupture du front adverse par une attaque puissante en pointe, triangle ou « museau de cochon ». Les « connestablies » en présence étant à peu près semblables en hommes mais nullement en matériel – les Anglais disposant d’une archerie nombreuse, émérite et disciplinée – il ne pouvait être question de tactique d’enveloppement, d’ordre oblique (encore qu’il ait été employé, par transfert de la cavalerie lourde sur une aile ou sur l’autre, initiative dangereuse en cas d’échec). S’il existait une trop grande différence d’effectifs (Crécy, Poitiers et plus tard Brignais), le plus faible choisissait un terrain à la mesure des dimensions de ses troupes.
    Comme la cavalerie lourde était seule capable d’obtenir une rupture rapide du front adverse, le « champ » devait être dégagé alors que l’ennemi était amené à choisir un terrain à obstacles pour briser l’élan de cette cavalerie – ou bien d’y créer des « barrages » : abattis, fossés, palissades, trous de loup, etc.
    Une charge à pied ne devait pas couvrir plus de 100 mètres, une attaque de cavalerie plus de 250 mètres, sinon la fatigue brisait l’élan et créait du désordre. Les embuscades furent des procédés destinés à l’enrichissement de certains quand elles n’étaient pas destinées à créer de l’insécurité, voire des difficultés dans la logistique. Elles furent sans aucune valeur aux approches d’une véritable bataille.
    Vu par un romancier soi-disant historique couronné par l’Académie française et la Société des Gens de lettres, Crécy est devenu un morceau de bravoure divertissant à maints égards. Les canons anglais y font, bien entendu, boum boum, « foudroyant de leur mitraille  » les chevaliers français et les abrutissant de leurs déflagrations !
    Il est vain de citer cent autres détails pour le moins… détonants dans les quelques pages d’un texte inqualifiable consacré à cette seule bataille. Le roman tout entier comporte un bon millier d’inexactitudes. Il est jonché de perles d’un bel éclat. Je me serais contenté de hausser les épaules si je n’avais lu, dans un mensuel, l’opinion de ce plumitif :
    –  L’histoire, c’est la liberté. On se trompe tout le temps dans le roman historique (!). On peut laisser errer son imagination… Je ne me plais vraiment que dans l’Histoire (et pour cause !). J’y vis tout en sachant que ce n’est pas vrai. J’aime le flou, la brume. Je suis incapable de me servir des sources en vieux français (!). Je ne travaille que sur des matériaux prédigérés (! ! !).
    Et l’on s’étonne que certains critiques vouent un inaltérable mépris à ce genre littéraire quand ceux-là mêmes desquels on devrait attendre un maximum d’honnêteté et d’authenticité le traitent aussi cyniquement !

 
    CYCLE D’OGIER D’ARGOUGES
     
    Une fantastique épopée enracinée dans l’Histoire de la guerre de Cent Ans au nom de l’honneur perdu.
     
    LES LIONS DIFFAMÉS
    En 1340, après la bataille de l’Écluse, le chevalier normand Godefroy d’Argouges, faussement accusé de trahison, est dégradé et les glorieux lions d’or de son blason sont diffamés. Pour venger cet opprobre, il envoie son fils Ogier apprendre le métier des armes dans le château de son oncle Guillaume de Rechignac. En Périgord, Ogier connaît les amours les plus simples, mais aussi les plus singulières avec Anne, la lavandière, Adelis, la ribaude et Tancrède, son étrange et inoubliable cousine qui sait si bellement s’offrir et si bien se reprendre.
     
    LE GRANIT ET LE FEU
    Cinq ans ont passé. Ogier est devenu un écuyer solide. Il songe moins à devenir chevalier qu’à restaurer son honneur. Hélas ! ses desseins subissent un contretemps terrible. Au cœur de l’été 1345, les Anglais se répandent en Périgord. La forteresse de Rechignac a excité la convoitise d’un capitaine d’aventure : Robert Knolles. Il somme Guillaume de lui livrer son château. Le vieux guerrier refuse. Ogier, son oncle et Blanquefort, son sénéchal,
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