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La Femme Celte

La Femme Celte

Titel: La Femme Celte
Autoren: Jean Markale
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de sa faiblesse (on n’arrête pas de le lui dire, elle finit par le
croire) et aussi se préparer à son futur rôle de bonne ménagère et de bonne
mère de famille, rôle nécessairement inférieur parce que privatif de liberté.
    Ce sont évidemment les mères qui transmettent cette structure
mentale à leurs enfants, garçons ou filles, de la même façon que leurs propres
mères en usaient avec elles. Cela n’a pas changé depuis des millénaires. Cela a
été entretenu par la Morale d’essence masculine qui nous gouverne depuis Moïse,
et par toutes les religions, le Christianisme en particulier (alors que
celui-ci, en ses débuts, se présentait comme une doctrine de libération de la
femme, ce qui explique qu’il ait été accueilli si favorablement par les
femmes). Il n’y a d’ailleurs pas de raison apparente que cela puisse changer.
Cette résignation a fait que Freud, aussitôt suivi par tous les Psychanalystes,
a été amené à formuler la plus ridicule, la plus réactionnaire et la plus anti-féministe de toutes ses théories : la
femme est inférieure parce qu’elle s’aperçoit qu’il lui manque quelque chose,
et « l’envie du pénis » conditionne tout son comportement ! Quoi
qu’il en soit de cette théorie sur laquelle nous devrons revenir, il est indéniable
qu’il manque quelque chose à la femme, mais ce quelque chose est d’ordre
purement psychologique : ce sont les Hommes qui lui ont retiré ce quelque
chose à une époque peu déterminable de l’Histoire, et les femmes, par
résignation et par suite de l’installation de cette structure mentale, se sont
faites indiscutablement les complices inconscientes de cette escroquerie masculine
qui rejaillit actuellement sur la société incapable de trouver son équilibre,
précisément parce que cette structure mentale ne correspond plus aux nécessités
de l’espèce.
    Il y a des réalités auxquelles on ne peut se soustraire.
C’est pourquoi l’hypothèse de base de ce travail sera nettement marxiste, sans
pour cela déboucher sur des théories conformes au matérialisme historique. En
faisant abstraction des traditions mythico-religieuses qui ne représentent
qu’une symbolisation ultérieure, et compte tenu des progrès de la science
anthropologique, on peut affirmer qu’à l’origine l’espèce humaine se distinguait
fort peu des espèces animales avec lesquelles elle se trouvait en concurrence sur
la totalité de la planète. À partir du moment où l’ Homo
Faber devient Homo Sapiens et prend
ainsi lentement conscience de son intelligence, nous pouvons admettre
l’apparition des éléments d’une dialectique rudimentaire : les conditions
matérielles engendrent des structures mentales, lesquelles structures mentales
se répercutent sur les conditions matérielles, et celles-ci se mettent donc à
évoluer et même à se transcender. Il faut voir là l’origine du progrès humain.
Pour parler d’une façon concrète, l’Homme se trouve en proie à trois
préoccupations fondamentales, la triade de l’Être primitif : se nourrir,
se protéger (des intempéries, des maladies ou des ennemis) et procréer (afin de
remplacer ceux qui meurent, nécessité pour la survie de la communauté). L’Homme
est obligé de trouver des solutions à ces problèmes : il organise la vie.
Cette organisation devient obligatoire et, en tant que structure mentale, se
superpose au réel extérieur auquel elle tente de coïncider. Ainsi les
conditions de vie se trouvent-elles changées.
    Mais comme il est à peu près certain qu’il y a eu plusieurs
races humaines, pour ne pas dire espèces humaines, il s’est nécessairement
passé quelque chose qui a fait qu’une de ces races – ou espèces – a fini par
l’emporter sur les autres, probablement celle qui avait les structures mentales
les plus efficaces. Nous en arrivons ainsi au paléolithique supérieur, aux
environs de 40 000 ans av. J.-C., où pour la première fois, à notre
connaissance, l’Homme devient artiste, philosophe et homo
religiosus . Les conditions de vie sont celles du nomadisme chasseur :
les « hordes » suivent les troupeaux sauvages dont elles tirent le
plus clair de leur subsistance, le complément étant dû à la cueillette des
fruits. Survient l’époque glaciaire : la préoccupation de la chasse se
double de celle de l’abri, d’où l’importance des grottes. Mais parallèlement,
comme le gibier se fait de plus en plus rare, l’homme
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