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La Femme Celte

La Femme Celte

Titel: La Femme Celte
Autoren: Jean Markale
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complémentaires et montrent fort bien que l’on se
trouve dans un temple solaire, car l’endroit s’appelle « le Château étincelant »,
il est « baigné par les flots », le maître de céans et ses deux fils
ont des « cheveux blonds frisés » et il y a aussi « vingt-quatre
pucelles en train de coudre de la soie, près de la fenêtre », lesquelles
symbolisent évidemment les heures du jour (J. Loth, Mab. II,
p. 5-7).
    [466] Comme le dieu égyptien râ qui, avant d’être anthropomorphisé, était
simplement le Disque Solaire. Notons aussi la déesse galloise Arianrod dont le
nom signifie « Roue d’Argent ».
    [467] Cf. J. M., Les Celtes, p. 52-54. Il faut remarquer
que les perles d’ambre sont appelées dans l’antiquité « larmes
d’Apollon » et « larmes des Héliades ». Diodore de Sicile en
fait même les « larmes des sœurs de Phaéton ». L’île d’Abalum, dans
la Baltique, était un des principaux centres de récolte de l’ambre. Et Abalum
était une Insula Pomorum. D’ailleurs le nom d’ Aballum est le même qu’Avalon ou Avallach, et les Irlandais appelaient la Terre des
Fées Émain Ablach.
    [468] Cette hypothèse est confirmée par l’épisode gallois de la légende,
dont nous avons parlé plus haut, et qui fait dire à Mark sommé de partager
Yseult avec Tristan, qu’il choisit l’époque de l’année où les nuits sont plus
longues.
    [469] Le souvenir en reste dans la légende populaire armoricaine du roi
Marc’h « qui avait des oreilles de cheval ». De toute façon, dans de
nombreuses traditions, le cheval est psychopompe.
    [470] Ce qui n’est pas contradictoire avec la situation œdipienne, puisque
Mark représente le père et Yseult la mère.
    [471] Un souvenir très précis de ces époques persiste dans les épopées
celtiques : c’est l’éducation magico-guerrière par les femmes. Le récit
irlandais L’Éducation de Cûchulainn et celui
de La Courtise d’Émer nous en montrent des
détails archaïques. Cûchulainn qui est déjà fort doué pour le métier des armes
est envoyé en Écosse afin de se perfectionner auprès de femmes mi-sorcières,
mi-guerrières, lesquelles ont toutes un aspect redoutable. C’est d’abord une
certaine Dordmair dont la description correspond à peu près à celle de la
Hideuse Demoiselle à la mule du Perceval de
Chrétien de Troyes et du Peredur gallois,
autrement dit Kundry la sorcière, la vierge guerrière, gardienne du Graal chez
Wolfram d’Eschenbach. Puis c’est Scatach, dont le nom signifie « celle qui
fait peur », et sa fille Uatach, dont le nom veut dire « la très
terrible ». Dordmair tombe amoureuse de Cûchulainn, mais celui-ci la
repousse. Scatach procure à Cûchulainn « l’amitié de ses cuisses »,
et le héros prend Uatach comme concubine. Enfin c’est Aïfé, que Cûchulainn
épouse pour un an et qui lui donne un fils. Il est évident que l’initiation
magico-guerrière par les femmes ne peut se faire que s’il y a des rapports
sexuels entre la « maîtresse » (aux deux sens du mot français) et
l’élève ( Cf. J. M., L’Épopée celtique d’Irlande ,
p. 88-95). Un autre récit irlandais, Les
Enfances de Finn ( Ibid. , p. 141-143), nous montre comment
Finn mac Cumail, le roi des Fiana fut élevé
par deux femmes guerrières qui l’initièrent à la chasse et à la guerre. Et
c’est chez un forgeron dont il épouse la fille pour un an (coutume du
concubinat limité) qu’il parfait son éducation et qu’il acquiert ses armes.
Dans la tradition galloise, le thème apparaît dans le récit de Peredur  : le héros est définitivement éduqué
par les neuf sorcières de Kaerloyw qui lui apprennent des tours guerriers et
aussi des tours magiques (J. Loth, Math. II, 75-76). II y a également des traces de cet usage dans l’éducation de
Lancelot chez la Dame du Lac, c’est-à-dire la fée Viviane, et encore dans
l’espèce de parrainage que lui donne la reine Guenièvre. Et par là, nous
retrouvons le véritable caractère ancien de Guenièvre-Gwenhwyfar qui initie ses
amants à la prouesse et aux faits d’armes. La Dame de l’Amour courtois, qui
surveille attentivement le comportement de son amant lors des tournois, qui
arme elle-même son chevalier-servant, qui développe en lui le sens de la
prouesse, est au fond l’héritière de ces femmes guerrières celtiques dont
l’existence, vu les documents épiques qui les concernent, ne saurait être mise
en
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