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La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

Titel: La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon
Autoren: Howard Carter
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loin de me décourager, cet échec me donna encore plus d’ardeur au travail. »
    Plus il peinait, plus il se rendait compte qu’il lui fallait faire appel à l’aide d’un expert. Il consulta donc sir Gaston Maspero, qui lui recommanda d’avoir recours à M. Howard Carter.
    Le conseil de sir Gaston Maspero se révéla encore plus judicieux que lord Carnarvon ne l’avait imaginé. En M. Howard Carter, Carnarvon trouva non seulement un collaborateur précieux, un expert, un archéologue doué d’imagination et, comme il le disait, « un véritable artiste », mais encore un ami véritable. Pendant les seize années suivantes, les deux hommes travaillèrent ensemble avec des fortunes diverses, mais toujours unis, non pas tant par leur but commun, mais par leur respect et leur affection mutuels.
    Le récit du travail conjoint de lord Carnarvon et de M. Carter a été publié dans un somptueux volume intitulé Five Years’ Exploration at Thebes, qu’ils publièrent en 1912. C’est peut-être ici qu’il convient de citer la description faite par lord Carnarvon des premières fouilles effectuées par M. Howard Carter.
    « Après environ dix jours de travail à Deir el-Bahari en 1907, écrit-il, nous mîmes au jour une tombe intacte. Je n’oublierai jamais la première vision que nous en eûmes. Quelque chose d’extraordinairement moderne s’en dégageait. Plusieurs sarcophages se trouvaient dans la tombe, mais celui qui arrêta notre attention fut un sarcophage blanc aux brillantes couleurs recouvert d’un voile, au pied duquel gisait une couronne de fleurs. Ces sarcophages étaient là depuis 2 500 ans. La raison pour laquelle la sépulture n’avait pas été violée nous apparut bientôt. Il n’y avait pas de mobilier funéraire et, apparemment, les défunts ou les parents, n’étant pas très riches, avaient mis toute leur fortune dans les sarcophages décorés qui devaient contenir les corps.
    « J’offris l’un de ces sarcophages au musée de Newbury. Les résultats de cette saison n’étaient guère encourageants. Un jour, pourtant, nous pensâmes avoir trouvé une tombe intacte, à quelque quatre cents mètres du temple de Deir el-Bahari. Je me rendis sur les lieux le lendemain matin et, dès que j’aperçus le visage de Carter, je compris que nos espoirs étaient déçus. Hélas ! Ce qui semblait si prometteur le jour précédent n’était qu’une sorte d’étable où le contremaître égyptien mettait son âne et rangeait ses livres de compte. La vie du prospecteur est sans cesse ponctuée de ce genre de désillusions. C’est presque toujours l’inattendu qui se produit, et ce qu’on attend qui se révèle le plus souvent décevant. »
    C’est en 1907 que lord Carnarvon commença à rassembler sa collection d’antiquités égyptiennes, aujourd’hui célèbre. « Mon objectif, écrit-il, n’était pas simplement d’acheter tel objet parce qu’il est rare ou parce qu’il possède une valeur historique, mais parce qu’il est beau. Naturellement, lorsque les deux – beauté et intérêt historique – sont réunis en un seul objet, le plaisir de possession en est doublé. » Le témoignage de sir Edward Budge confirme l’opinion de lord Carnarvon. « Il ne voulait que le meilleur, dit sir Edward, et rien d’autre ne pouvait le satisfaire. » Encore persistait-il toujours à croire qu’il y avait mieux ailleurs. Il fit de la quête de la beauté dans le dessin, la forme et la couleur de l’art égyptien un véritable culte. Son goût était sans défaut et son instinct de l’authenticité infaillible. L’argent n’avait alors aucune valeur pour lui, et il avait coutume de dire, avec sir Henry Rawlinson, qu’« il est plus facile d’obtenir de l’argent que de belles antiquités ».
     
    De toutes les restrictions que sa mauvaise santé lui imposait, celle qui lui coûta le plus fut de ne pas participer à la guerre. Bien qu’il eût dépassé l’âge de la conscription, sa parfaite connaissance de la langue et de la mentalité françaises en aurait fait un excellent officier de liaison. En vérité, il entretint, un moment, l’espoir d’accompagner au Front son ami le général sir John Maxwell, mais comme il souffrait à ce moment-là d’intolérables douleurs dues à une secousse subie dans un taxi, il lui fallut se contenter du travail qu’il pouvait faire chez lui. Néanmoins, lorsque son frère, Aubrey Herbert, auquel il portait une affection
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