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La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

Titel: La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon
Autoren: Howard Carter
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particulière, fut blessé et porté disparu pendant la retraite de Mons, il était prêt à aller à sa recherche. On apprit finalement qu’Aubrey avait réussi à s’échapper. Dans la dernière phase de la guerre, se lancer dans une telle aventure aurait été impensable, mais à cette période, immédiatement après la victoire de la Marne, et avant la guerre des tranchées, il n’est pas impossible de penser que les ressources et le sang-froid de lord Carnarvon auraient obtenu des résultats positifs.
    Une semaine avant la déclaration de la guerre, persuadé qu’elle était imminente et pensant que le manque de vivres constituerait le premier danger, il avait dressé des plans pour pouvoir nourrir la population qui vivait sur ses propriétés. La beauté de la chose résidait dans le fait que cela n’impliquait pas le pillage systématique des boutiques. Les pommes de terre restaient dans les champs, le blé dans les granges, mais tout était calculé pour que, le moment venu, la distribution se fit sans problème entre les deux cent cinquante-trois personnes dont il se sentait responsable. En fait, il avait anticipé la date de ce péril particulier et, prompt à comprendre ses erreurs, il tourna vite son énergie vers d’autres secteurs.
    Dès le début de la guerre, lord et lady Carnarvon avaient transformé Highclere en un hôpital pour officiers, qui fut transféré, par la suite, au 38 Biyanton Square. On y entourait les blessés de soins et d’attentions efficaces. Quand lady Carnarvon eut transféré son hôpital à Londres, Carnarvon s’occupa, entre autres choses, de convertir les pâtures de Highclere en terres arables. Alors qu’il était seul, lors d’une de ses visites périodiques à Highclere, il eut une crise d’appendicite aiguë. Lady Carnarvon, accompagnée de chirurgiens et de médecins, se précipita à son secours et le fit conduire à l’hôpital de Londres où on l’opéra d’urgence. L’alerte avait été chaude. Sir Berkeley Moynihan, le grand chirurgien, appelé de Leeds pour l’occasion, confia lui-même qu’il ne lui avait donné que trois quarts d’heure à vivre.
    Deux ans plus tard, il eut à subir une autre opération, dont il se remit une fois de plus. Entretemps, la guerre avait pris fin et son fils, qui avait pris part à la campagne de Mésopotamie, revint chez lui. Ce fut un soulagement indicible pour Carnarvon.
    Même pendant la guerre, lord Carnarvon tenta de se rendre en Égypte. En fait, s’il n’avait pas été retenu par une mauvaise pleurésie, qui, au dernier moment, l’empêcha de quitter l’Angleterre, il serait arrivé au Caire le jour même où les Turcs prirent le canal. Dès que l’armistice fut signé, il prit ses dispositions pour rejoindre M. Carter qui, lorsque son travail aux quartiers généraux du Caire le lui avait permis, avait commencé les premières prospections dans la Vallée des Rois. Les voyages n’étaient pas chose aisée en 1919. Carnarvon obtint avec difficulté des cabines sur un bateau pourvu de pare-mines, pour éviter le désastre qui était arrivé à un navire français. En fait, les mines étaient moins dangereuses que les conditions sanitaires du bâtiment, qui avait servi au transport des troupes pendant la guerre et n’avait pas été désinfecté. Et, malgré la brièveté du voyage, on eut à déplorer quelques morts. La traversée, commencée sous de si mauvais auspices, ne s’améliora guère avec le temps. L’Égypte vivait une période troublée. Le désir de Carnarvon d’explorer le Fayoum ramena heureusement plus tôt que prévu la famille au Caire. Tout était arrangé pour l’expédition, l’heure du départ fixée, lorsque, la veille, Carnarvon reçut des rapports si inquiétants sur la situation dans les provinces qu’il décida d’ajourner le voyage. Bien lui en prit puisque, le jour suivant, les troubles gagnèrent le Fayoum et, en peu de temps, comme il l’écrivit lui-même, « le pays était en proie à l’anarchie. Néanmoins, poursuit-il, je parvins à envoyer ma famille à Port-Saïd, et je me rappelle combien je fus soulagé de recevoir un télégramme m’annonçant qu’ils avaient embarqué sans problèmes. »
    Quant à lui, il resta quelque temps au Caire, en partie dans l’espoir de se livrer à quelques fouilles, mais aussi parce que la situation l’intéressait vraiment. Comme le remarque sir William Garstin, « ce fut l’intérêt que Carnarvon portait à
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