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Guerre Des Gaules

Guerre Des Gaules

Titel: Guerre Des Gaules
Autoren: Jules César
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la
force, mais la constance, et pour éviter que, se réglant sur cet
exemple, les autres cités ne cherchassent à se rendre libres en
profitant de positions avantageuses : car toute la Gaule, il
ne l'ignorait pas, savait qu'il ne lui restait plus qu'un été à
passer dans sa Province, et s'ils pouvaient tenir pendant ce
temps-là, ils n'auraient ensuite plus rien à craindre. Il laissa
donc son légat Quintus Calénus, à la tête de deux légions, avec
ordre de le suivre à étapes normales ; quant à lui, avec toute
la cavalerie, il va rejoindre Caninius à marches forcées.
    40. Son arrivée à Uxellodunum surprit tout le
monde ; quand il vit que les travaux de fortification
entouraient complètement la place, il jugea qu'à aucun prix on ne
pouvait lever le sièges ; et comme des déserteurs lui avaient
appris que les assiégés avaient d'abondantes provisions de blé, il
voulut essayer de les priver d'eau. Une rivière coulait au milieu
d'une vallée profonde qui entourait presque complètement la
montagne sur laquelle était juché Uxellodunum. Détourner la
rivière, le terrain ne s'y prêtait pas : elle coulait, en
effet, au pied de la montagne dans la partie la plus basse, si bien
qu'en aucun endroit on ne pouvait creuser des fossés de dérivation.
Mais les assiégés n'y avaient accès que par une descente difficile
et abrupte : pour peu que les nôtres en défendissent l'abord,
ils ne pouvaient ni approcher de la rivière, ni remonter, pour
rentrer, la pente raide, sans s'exposer aux coups et risquer la
mort. S'étant rendu compte de ces difficultés que rencontrait
l'ennemi, César posta des archers et des frondeurs, plaça même de
l'artillerie sur certains points en face des pentes les plus
aisées, et ainsi il empêchait les assiégés d'aller puiser l'eau de
la rivière.
    41. Alors ils se mirent à venir tous chercher
de l'eau en un seul endroit, au pied même du mur de la ville, où
jaillissait une source abondante, du côté que laissait libre, sur
une longueur d'environ trois cents pieds, le circuit de la rivière.
Chacun souhaitait qu'il fût possible d'interdire aux assiégés
l'accès de cette source, mais César seul en voyait le moyen il
entreprit de faire, face à la source, pousser des mantelets le long
de la pente et construire un terrassement au prix d'un dur travail
et de continuelles escarmouches. Les assiégés, en effet, descendant
au pas de course de leur position qui dominait la nôtre, combattent
de loin sans avoir rien à craindre et blessent un grand nombre de
nos hommes qui s'obstinent à avancer ; pourtant, cela
n'empêche pas nos soldats de faire progresser les mantelets et, à
force de fatigue et de travaux, de vaincre les difficultés du
terrain. En même temps, ils creusent des conduits souterrains dans
la direction des filets d'eau et de la source où ceux-ci
aboutissaient ; ce genre de travail pouvait être accompli sans
aucun danger et sans que l'ennemi le soupçonnât. On construit un
terrassement de soixante pieds de haut, on y installe une tour de
dix étages, qui sans doute n'atteignait pas la hauteur des murs (il
n'était pas d'ouvrage qui permît d'obtenir ce résultat), mais qui,
du moins, dominait l'endroit où naissait la source. Du haut de
cette tour, de l'artillerie lançait des projectiles sur le point
par où on l'abordait, et les assiégés ne pouvaient venir chercher
de l'eau sans risquer leur vie si bien que non seulement le bétail
et les bêtes de somme, mais encore la nombreuse population de la
ville souffraient de la soifs.
    42. Une aussi grave menace alarme les
assiégés, qui, remplissant des tonneaux avec du suif de la poix et
de minces lattes de bois, les font rouler en flammes sur nos
ouvrages. Dans le même temps, ils engagent un combat des plus vifs,
afin que les Romains, occupés à une lutte dangereuse, ne puissent
songer à éteindre le feu. Un violent incendie éclate brusquement au
milieu de nos ouvrages. En effet, tout ce qui avait été lancé sur
la pente, étant arrêté par les mantelets et par la terrasse,
mettait le feu à ces obstacles mêmes. Cependant nos soldats, malgré
les difficultés que leur créaient un genre de combat si périlleux
et le désavantage de la position, faisaient face à tout avec le
plus grand courage. L'action, en effet, se déroulait sur une
hauteur, à la vue de notre armée, et des deux côtés on poussait de
grands cris. Aussi chacun s'exposait-il aux traits des ennemis et
aux flammes avec
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