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Guerre Des Gaules

Guerre Des Gaules

Titel: Guerre Des Gaules
Autoren: Jules César
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d'autant plus d'audace qu'il avait plus de
réputation, voyant là un moyen que sa valeur fût mieux connue et
mieux attestée.
    43. César, voyant qu'un grand nombre de ses
hommes étaient blessés, ordonne aux cohortes de monter de tous les
côtés à l'assaut de la montagne et de pousser partout des clameurs
pour faire croire qu'elles sont en train d'occuper les remparts.
Ainsi fait-on, et les assiégés, fort alarmés, car ils ne savaient
que supposer sur ce qui se passait ailleurs, rappellent les soldats
qui assaillaient nos ouvrages et les dispersent sur la muraille.
Ainsi le combat prend fin et nos hommes ont vite fait ou d'éteindre
l'incendie ou de faire la part du feu. La résistance des assiégés
se prolongeait, opiniâtre, et bien qu'un grand nombre d'entre eux
fussent morts de soif, ils ne cédaient pas à la fin, les ruisselets
qui alimentaient la source furent coupés par nos canaux souterrains
et détournés de leur cours. Alors la source, qui ne tarissait
jamais, fut brusquement à sec, et les assiégés se sentirent du coup
si irrémédiablement perdus qu'ils virent là l'effet non de
l'industrie humaine, mais de la volonté divine. Aussi, cédant à la
nécessité, ils se rendirent.
    44. César savait que sa bonté était connue de
tous et il n'avait pas à craindre qu'on n'expliquât par la cruauté
de son caractère un acte de rigueur ; comme, d'autre part, il
ne voyait pas l'achèvement de ses desseins, si d'autres, sur divers
points de la Gaule, se lançaient dans de semblables entreprises, il
estima qu'il fallait les en détourner par un châtiment exemplaire.
En conséquence, il fit couper les mains à tous ceux qui avaient
porté les armes et leur accorda la vie sauve, pour qu'on sût mieux
comment il punissait les rebelles. Drappès, qui, je l'ai dit, avait
été fait prisonnier par Caninius, soit qu'il ne pût supporter
l'humiliation d'être dans les fers, soit qu'il redoutât les
tourments d'un cruel supplice, s'abstint pendant quelques jours de
nourriture et mourut de faim. Dans le même temps Luctérios, dont
j'ai rapporté qu'il avait pu s'enfuir de la bataille, était venu se
mettre entre les mains de l'Arverne Epasnactos : il changeait,
en effet, souvent de résidence, et ne se confiait pas longtemps au
même hôte, car, sachant combien César devait le haïr, il estimait
dangereux tout séjour de quelque durée : l'Arverne Epasnactos,
qui était un grand ami du peuple Romain, sans aucune hésitation le
fit charger de chaînes et l'amena à César.
    45. Cependant Labiénus, chez les Trévires,
livre un combat de cavalerie heureux : il leur tue beaucoup de
monde, ainsi qu'aux Germains, qui ne refusaient à aucun peuple de
secours contre les Romains, prend vivants leurs chefs, et parmi eux
l'Héduen Suros, homme dont le courage était réputé et la naissance
illustre, et qui, seul parmi les Héduens, n'avait pas encore déposé
les armes.
    46. A cette nouvelle, César, qui voyait que
partout en Gaule la situation lui était favorable et jugeait que la
Gaule proprement dite avait été, par les campagnes des années
précédentes, complètement vaincue et soumise, qui, d'autre part,
n'était jamais allé lui-même en Aquitaine, mais y avait seulement
remporté, grâce à Publius Crassus, une victoire partielle, se mit
en route, à la tête de deux légions, pour cette partie de la Gaule,
avec l'intention d'y employer la fin de la saison. Cette
expédition, comme les autres, fut menée rapidement et avec
bonheur ; toutes les cités d'Aquitaine lui envoyèrent des
députés et lui donnèrent des otages. Après cela, il partit pour
Narbonne avec une escorte de cavaliers, laissant à ses légats le
soin de mettre l'armée en quartiers d'hiver : il établit
quatre légions chez les Belges, sous les ordres des légats Marcus
Antonius, Caïus Trébonius et Publius Vatinius ; deux furent
conduites chez les Héduens, qu'il savait posséder l'influence la
plus considérable sur toute la Gaule ; deux autres, chez les
Turons, à la frontière des Carnutes, devaient maintenir dans
l'obéissance toute cette région jusqu'à l'océan ; les deux
dernières furent placées chez les Lémovices, non loin des Arvernes,
afin qu'aucune partie de la Gaule ne fût vide de troupes. Il ne
resta que quelques jours dans la Province : il parcourut
rapidement tous les centres d'audience, jugea les conflits
politiques, récompensa les services rendus, il lui était, en effet,
très facile de se rendre
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