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Ben-Hur

Ben-Hur

Titel: Ben-Hur
Autoren: Lewis Wallace
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nouvelles.
    Devant la porte le garde allait et venait. Il lui semblait que minuit tardait   ; pourtant il finit par terminer sa veille. Il se dirigeait vers le feu, heureux de pouvoir se reposer à son tour, quand une lumière, douce et pâle comme celle de la lune, perça l’obscurité de la nuit. Il s’arrêta, n’osant respirer. La lumière devenait d’instant en instant plus brillante, elle éclairait les objets cachés jusqu’alors à ses yeux. Un frisson, causé non par la fraîcheur de l’air, mais par la crainte, le secoua. Il leva les yeux et voilà, les étoiles semblaient s’en être allées et la lumière paraissait descendre d’une porte ouverte dans la voûte des cieux   ; elle prenait un éclat splendide. Saisi de terreur, il s’écria   : « Éveillez-vous, éveillez-vous   ! » Les chiens s’élancèrent dans la plaine en hurlant, les brebis épouvantées se serraient les unes contre les autres. Les bergers se levèrent en sursaut et saisirent leurs armes en criant tous à la fois   :
    – Qu’y a-t-il   ?
    – Regardez, le ciel est en feu.
    Soudain la lumière devint si éblouissante qu’ils tombèrent sur les genoux, leurs fronts s’inclinèrent jusqu’en terre et ils auraient rendu l’âme de frayeur si une voix ne leur avait dit   : « N’ayez point de peur, car voici, je vous annonce une grande joie, qui sera pour tout le peuple   ! » La voix, une voix pure et claire, d’une douceur infinie, pénétra jusqu’au plus profond de leurs cœurs et calma leur frayeur. Ils virent, au centre d’une grande gloire, un homme vêtu d’une robe éclatante de blancheur. Au-dessus de ses épaules s’élevaient les extrémités de deux grandes ailes, ployées et lumineuses   ; sur son front brillait une étoile, ses mains s’étendaient vers eux, pour les bénir, son visage était d’une beauté et d’une sérénité divines.
    Ils avaient maintes fois entendu parler des anges et souvent ils en parlaient entre eux. Maintenant ils se disaient   : « La gloire de Dieu est sur nous et celui-ci est le même qui est apparu autrefois au prophète, sur les rives de l’Ullaï. » Et l’ange continua   :
    « Car aujourd’hui, en la ville de David, le Sauveur, qui est le Christ, vous est né. »
    Il y eut encore un silence durant lequel ces paroles se gravaient dans leur cœur.
    « Et ceci vous servira de signe, c’est que vous trouverez le petit enfant emmailloté et couché dans une crèche. »
    Le héraut ne parla plus, il s’était acquitté de son message, mais il demeurait encore près d’eux, et tout à coup la lumière dont il semblait être le centre devint toute rose et se mit à trembler. Alors, aussi loin que la vue des bergers pouvait s’étendre, ils virent aller et venir des ailes blanches et des formes radieuses, et ils entendirent des multitudes de voix qui chantaient à l’unisson   :
    « Gloire soit à Dieu, au plus haut des cieux, paix sur la terre et bonne volonté envers les hommes   ! »
    Après cela le héraut leva les yeux comme pour solliciter l’approbation d’un être invisible, puis il déploya ses grandes ailes, toutes blanches dans les bords, irisées comme la nacre, dans les parties ombrées, s’éleva sans effort et disparut aux regards. Tout redevint obscur autour d’eux, mais longtemps encore, ils entendirent descendre du ciel ce refrain, toujours plus atténué par la distance   :
    « Gloire soit à Dieu, au plus haut des cieux, paix sur la terre, bonne volonté envers les hommes   ! »
    Quand les bergers eurent repris pleine possession de leurs sens, l’un d’eux dit aux autres   :
    – C’était Gabriel, le messager de Dieu.
    – N’a-t-il pas dit que Christ, le Seigneur, est né   ?
    – Oui, c’est là ce qu’il a dit.
    – N’a-t-il pas dit aussi que c’est dans la ville de David, dans notre Bethléem, que nous le trouverions, un petit enfant enveloppé dans des langes   ?
    – Et couché dans une crèche.
    Celui qui avait parlé le premier, réfléchit un moment, puis il s’écria, comme s’il venait de prendre une soudaine résolution   :
    – Il n’y a qu’un endroit à Bethléem où se trouvent des crèches, c’est la caverne. Frères, allons voir ce qui s’y est passé. Il y a longtemps que les docteurs et les sacrificateurs attendent le Christ. Maintenant qu’il est ici, allons l’adorer.
    – Mais les troupeaux   ?
    – Le Seigneur en prendra soin. Hâtons-nous de partir  
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