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4 000 ans de mystifications historiques

4 000 ans de mystifications historiques

Titel: 4 000 ans de mystifications historiques
Autoren: Gérald Messadié
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n’indiquait pas vraiment des intentions suicidaires. Mais il était malade et, de toute façon, son cadavre n’a jamais été retrouvé.
    Walsh et sa femme avaient également vendu leurs actions de la Bre-X, lui pour 7 millions de dollars, elle pour 19 millions. Il est mort l’année suivante de causes apparemment naturelles.
    Felderhof aussi avait vendu ses actions à temps et en avait retiré 33 millions de dollars.
    Les alchimistes prétendaient transmuter le plomb en or ; là, il n’y avait même pas de plomb.
    Dans les jours suivant le rapport des experts, le cours de la Bre-X avait été suspendu, puis la société avait été mise en faillite. Fonds de pension, banques, petits et gros actionnaires en furent pour leurs frais. Aucune poursuite juridique ne fut entreprise.
    On ignore si les fondateurs avaient eu connaissance de la pièce de Jules Romains. Les victimes, elles, étaient trop jeunes.

1997
    Quelle différence entre les crimes
du communisme et ceux du nazisme ?
    Dans les mois et les années qui suivirent la découverte des camps de la mort nazis, plusieurs articles et ouvrages parurent en Occident pour tenter de répondre à ces questions : comment n’avons-nous pas été informés de ces camps ? Certains l’étaient-ils ? Ils inauguraient un type d’ouvrages historiques dont la veine s’était à peine tarie cinquante ans plus tard et contribua, entre autres mises en cause, à des attaques souvent véhémentes contre le Vatican.
    En 1997 paraissait un ouvrage dont il fut d’emblée évident qu’il ferait date : Le Livre noir du communisme : crimes, terreur, répression   (100) . Il dénonçait, quatre-vingts ans après la révolution d’Octobre, les crimes du communisme et, plus particulièrement, ceux du régime soviétique. Le bilan en était accablant : quatre-vingts millions de morts, douze fois celui des camps de la mort.
    Le plus étonnant est qu’il ne parut pas un seul ouvrage pour poser les mêmes questions : personne n’était-il informé ?
    Et aussitôt s’enclencha une polémique où des historiens et des penseurs prirent position : pas question de comparer les crimes du nazisme et ceux du communisme. Les communistes, évidemment, s’érigèrent avec le plus de vigueur contre une pareille comparaison – « une vieille scie », arguèrent-ils –, au nom du postulat suivant : en 1917, il n’était pas dit que Lénine et ses successeurs s’engageraient dans les « excès » détestables auxquels ils s’étaient laissés aller, alors que les camps de la mort étaient inscrits dans la destinée du nazisme.
    Une alarmante amnésie collective s’instaura sur le pacte de Moscou, qui avait fait de Staline le complice de Hitler jusqu’en 1941, où le Führer attaqua l’URSS de but en blanc, déclenchant ainsi une crise dépressive de Staline, qui dura plusieurs jours. Jusqu’à la rupture du pacte de Moscou, nazisme et communisme suivaient le même chemin.
    Néanmoins, les communistes s’insurgèrent contre l’idéologie qui, selon eux, pervertissait une partie de l’ouvrage (en particulier la préface de Stéphane Courtois). La polémique, déclaraient-ils, ne seyait pas à l’histoire.
    Il semble plutôt que cette « idéologie » qu’ils déploraient soit la conclusion inévitable du constat historique : la violence meurtrière de l’État était inhérente au communisme. Cela a été visible en Chine comme en URSS. Cette violence dérivait d’un mépris fondamental pour l’existence humaine, qui se manifesta dès les premières années du régime.
    On ne peut dresser une armée sans répression, écrivait ainsi Trotzky, l’un des fondateurs du bolchevisme . On ne peut mener à la mort des masses d’hommes si le commandement ne dispose pas dans son arsenal de la peine de mort. Tant que les méchants singes sans queue qui s’appellent les hommes, et qui sont fiers de leur technique, formeront des armées et batailleront, le commandement placera les soldats dans l’éventualité d’une mort possible à l’avant et d’une mort certaine à l’arrière  (101) .
    Et encore ne s’agit-il que de la discipline dans l’armée. Les « méchants singes sans queue » apprécieront. De pareils propos n’auraient pas déparé Mein Kampf .
    En réalité, la distorsion du regard requise pour les crimes du communisme tient à des raisons idéologiques ; elle procède du refus obstiné à admettre que le communisme était un totalitarisme. Elle
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