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1944-1945-Le triomphe de la liberte

1944-1945-Le triomphe de la liberte

Titel: 1944-1945-Le triomphe de la liberte
Autoren: Max Gallo
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attribuons. »
    Winston CHURCHILL
    Discours radiodiffusé
par la BBC,
    13 mai 1945
     
     
    « Une
barrière de fer coupe ces pays – de l’Europe orientale – du reste de
l’Europe. »
    Winston CHURCHILL
    s’adressant à Staline,
    lors de la conférence
de Potsdam,
    24 juillet 1945
     
     
    « Les
États-Unis ont testé une nouvelle bombe d’une puissance destructrice jamais
égalée. »
    Le président des
États-Unis Harry TRUMAN
    révélant à Staline,
    lors de la conférence
de Potsdam,
    la mise au point de la
bombe atomique,
    24 juillet 1945
     

 
     
     
     
     
    « Voilà, c’en est fini de ce salaud », s’est
exclamé Staline en apprenant la mort de Hitler.
    Et il ajoute à cette brève oraison funèbre :
« Dommage qu’on ne l’ait pas pris vivant ! »
     
    Lors d’un dîner, quelque temps plus tard, répondant à un
convive qui lui demande s’il pense que Hitler était un fou ou un aventurier, le
maréchalissime Joseph Staline déclare :
    « C’était sûrement un aventurier, mais je ne crois pas
qu’il était fou. Hitler avait du talent et il fallait du génie pour unifier le
peuple allemand. Qu’on le veuille ou non… l’armée soviétique a envahi
l’Allemagne et est arrivée à Berlin sans que la classe ouvrière allemande ait
bougé le petit doigt contre le régime fasciste. Une union nationale aussi forte
n’était pas l’œuvre d’un fou. »
     
    Peuple allemand ? Classe ouvrière ?
    Ces mots, les soldats de l’armée Rouge les ignorent.
    En ce mois de juin 1945, ils s’étonnent de la richesse de ce
pays. Les grosses fermes de Poméranie ont l’eau courante, l’électricité, des
toilettes.
    « Pourquoi des gens qui vivaient si bien se sont-ils
mis à nous envahir, nous  ? » s’interrogent-ils.
     
    Ils violent, ils pillent, ils saccagent, dépouillent de
leurs montres ces réfugiés, ces rescapés des bombardements qui campent sur les
places des villes détruites.
    « Les Allemands rampent, ils sont polis, ils ont la
frousse, ils sont tranquilles, commente un autre soldat portant la médaille de
Stalingrad.
    « Seulement j’ai perdu un tas de copains ici… Les
filles nous balançaient des grenades à la main par les fenêtres. Personne
n’était sûr d’arriver vivant à Berlin. »
     
    Ces soldats côtoient les étrangers venus en Allemagne par
centaines de milliers, prisonniers, déportés ou « travailleurs »
obligatoires.
    Vassili Grossman écoute le récit de leurs souffrances, leurs
chants, leurs cris et leurs menaces à l’adresse des soldats allemands.
    « Un jeune homme français m’a dit – rapporte
Grossman : “Monsieur, j’aime votre armée et c’est la raison pour laquelle
il m’est douloureux de regarder la façon dont elle se comporte envers les
femmes. Cela va être très nuisible à votre propagande.” »
    Grossman décrit la « foire au butin » :
    « Des tonneaux, des piles d’étoffes, des chaussures,
des peaux, du vin, du champagne, des robes, tout cela est chargé à bord de
véhicules ou porté sur les épaules.
    « Et toujours devant ces “richesses”, ces autoroutes,
ce gaz de ville dans les maisons de banlieue, l’interrogation pleine de colère
des soldats : “Pourquoi sont-ils venus chez nous, de quoi avaient-ils
besoin ?” »
     
    Grossman croise aussi les déportés qui ont survécu aux camps
de concentration ou d’extermination.
    Leurs os qui déchirent leur peau, leurs yeux enfoncés dans les
orbites sont des cris de désespoir, des actes d’accusation qui appellent
justice.
    Et un tribunal va être mis en place à Nuremberg pour juger
les criminels nazis, leurs massacres.
    Mais parmi les Alliés, les procureurs, il y a les Russes.
    Et naturellement le crime monstrueux de Katyn – la
tuerie des élites polonaises par les policiers du NKVD – ne sera pas
évoqué.
     
    Mais les Polonais savent, mais Churchill et le nouveau
président des États-Unis Truman savent que les Allemands ne sont pas
responsables de ces crimes de masse, comme le prétendent les Russes.
     
    Seulement, en ces premières semaines de l’été 1945, on feint
de croire que la Grande Alliance va se prolonger.
    Churchill, lors de la conférence interalliée qui se tient à
Potsdam du 17 juillet au 2 août 1945 et doit décider du sort de
l’Allemagne, confie :
    « Staline est fort aimable, mais il ouvre très
largement la bouche. »
     

     
    Car si les soldats de l’armée Rouge violent, pillent
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