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Marcel Tessier racontre notre histoire

Marcel Tessier racontre notre histoire

Titel: Marcel Tessier racontre notre histoire
Autoren: Marcel Tessier
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Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) et prêche l’indépendance du Québec.
    Des élections ont lieu en juin 1966. Les libéraux de Jean Lesage, au pouvoir depuis 1960, sont battus et l’Union nationale dirigée par Daniel Johnson (le père) prend le pouvoir. Les Québécois des circonscriptions rurales ont abandonné Lesage et permis à l’Union nationale de gagner les élections. Johnson veut plaire à tous. Il parle d’indépendance aux nationalistes. Il vante les mérites d’un fédéralisme renouvelé auprès des habitants des villes qui l’ont boudé aux élections. Pour donner du punch à son programme: Égalité ou indépendance, il permettra au général De Gaulle de venir pousser son fameux cri de ralliement en juillet 1967, qui marquera l’histoire du Québec moderne: «Vive le Québec libre!» René Lévesque fonde le Mouvement souveraineté-association en novembre de la même année.
    En septembre 1968, Johnson meurt subitement. Jean-Jacques Bertrand prend la relève. À peu près au même moment, les troupes souverainistes fusionnent pour former le Parti Québécois. Le Québec découvre un nouveau leader en la personne de René Lévesque. Celui-ci ne peut plus accepter ce que les partis politiques du Québec représentent. Il en a ras le bol de voir que ceux-ci ne défendent pas vraiment les intérêts des Québécois. Pour lui, selon Bergeron, Lévesque croit qu’il faut faire naître une bourgeoisie québécoise nationale, maîtresse des destinées du peuple. Sans remettre en question le système capitaliste, Lévesque estime urgent de rompre avec cette Confédération centralisatrice qui empiète de plus en plus sur les pouvoirs provinciaux et qui menace l’existence même du peuple québécois. Il faut récupérer les impôts, pour qu’ils servent les intérêts des Québécois. C’est un retour aux sources. Le Parti Québécois reprend le combat des Patriotes de 1837-1838.
    La langue occupe une place importante dans ce combat. Raymond Lemieux lance un mouvement, la Ligue pour l’intégration scolaire (LIS). En effet, les immigrants choisissent majoritairement l’anglais comme langue ainsi que les écoles anglaises pour l’éducation de leurs enfants. Cet état de choses ne peut plus durer. La crise linguistique atteint son point culminant à Saint-Léonard, dans le nord-est de l’île de Montréal. La résistance des Italiens de l’endroit attise le conflit. Même les commandants de bord d’Air Canada entrent dans le combat. La langue de la majorité des Québécois, le français, est menacée. Éteindre la langue d’un peuple, c’est faire disparaître sa culture. Depuis longtemps, les colonisateurs l’ont compris. L’assimilation proposée par Lord Durham se poursuit. Les nouveaux arrivants, qui ne connaissent pas l’histoire de notre peuple, se prêtent inconsciemment à ce jeu. Le danger existe. Les Québécois ne s’en rendent pas compte, entraînés qu’ils sont dans le tourbillon de l’américanisation. Michel Chartrand et la CSN se radicalisent. Ils s’attaquent à tous ceux qui soutiennent, au Québec, le capitalisme américain aveugle, les capitalistes canadiens-anglais et tous les Québécois faisant partie de notre élite qui couchent avec eux. En 1968, le défilé de la Saint-Jean-Baptiste se termine par une émeute, sous le regard arrogant de Pierre Elliott Trudeau, hostile aux revendications de ces Québécois revanchards. C’est à cette époque que les autorités créent l’escouade antiémeute. L’année suivante, 15 000 manifestants déferlent face à l’Université McGill. Cette université anglophone est un des symboles du capitalisme canadien-anglais et américain de l’époque. Par la suite, des bombes explosent chez Eaton et à la Bourse de Montréal. Le FLQ devient l’ennemi recherché. Des mouvements comme le Front de libération populaire, le Mouvement de libération du taxi prennent forme. Ceux-ci se regroupent pour lutter contre la compagnie Murray Hill, qui a le monopole du transport des voyageurs de l’aéroport au centre-ville. On incendie le garage de cette compagnie. Plusieurs autobus sont brûlés. Des coups de feu sont tirés dans la foule des manifestants par des employés de Murray Hill sous les ordres du fils Hershorn, propriétaire de l’entreprise. C’est le chaos. Un des manifestants est tué. Plus tard, on apprendra que ce manifestant, Robert Dumas, était un agent de la Sûreté du Québec qui avait
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