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L’HISTOIRE DE L’ATLANTIDE

L’HISTOIRE DE L’ATLANTIDE

Titel: L’HISTOIRE DE L’ATLANTIDE
Autoren: W. Scott-Elliot
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comparativement pure, et la fraternité occulte de la « Bonne Loi » mettait naturellement tout en œuvre pour entretenir la vie spirituelle au cœur des peuples.
    Cependant les jours mauvais se montrèrent quand aucune idée altruiste ne survécut pour arracher cette race à l’abîme de l’égoïsme où elle allait s’engloutir. La décadence de la morale fut l’avant-coureur de la décadence de la corruption spiritualiste. Chaque homme luttait pour lui-même, utilisant son savoir dans un but purement égoïste, et on en vint à croire que, dans l’univers, rien n’était au-dessus de l’homme lui-même. Chacun devint à lui-même « sa Loi, son Seigneur et son Dieu ». Alors le culte célébré dans les temples ne fut plus celui d’un Idéal déterminé, mais bien le culte de l’homme tel qu’il apparaît, tel qu’on le comprend.
    Comme il est dit dans le livre de Dzyan : « C’est alors que la quatrième race grandit en orgueil… Nous sommes les rois, disait-on. Nous sommes les dieux… Ils élevèrent des villes immenses… Ils employèrent des matériaux rares ; et dans la lave des volcans, dans les pierres blanches des montagnes, ainsi que dans les pierres noires, ils sculptèrent leur image et ils l’adorèrent. »
    Des niches renfermant les statues de ces hommes, travaillées dans l’or ou l’argent, sculptées dans le bois ou la pierre, étaient creusées dans les temples et ces hommes venaient adorer ces statues. Les plus riches entretenaient des cortèges entiers de prêtres pour célébrer le culte et prendre soin de l’autel où se trouvait leur statue. Des offrandes leur étaient faites comme on en avait fait aux dieux. L’apothéose du « Soi » ne pouvait aller plus loin.
    Il faut rappeler que toute idée véritablement religieuse, qui ait jamais pénétré l’esprit humain, lui a été sciemment suggérée par les Instructeurs divins, c’est-à-dire par les Initiés des Loges occultes. Ceux-ci ont été, à travers les âges, les gardiens des mystères divins et des faits entraînant les états de conscience suprasensibles.
    L’humanité, en général, n’est parvenue que très lentement à s’assimiler quelques-unes de ces pensées divines ; et les déformations hideuses que chaque religion a éprouvées doivent être attribuées à la nature inférieure de l’homme. Il semble, en effet, que l’homme n’a pas toujours été également digne de connaître le sens des symboles qui servent à voiler la lumière de la Divinité, et à l’époque de la suprématie touranienne une partie de ces connaissances furent à tort divulguées.
    Nous avons vu comment, aux temps les plus reculés, la lumière et la chaleur du soleil furent choisies comme le symbole capable d’offrir à l’esprit ce qu’il était alors en état de comprendre relativement à la grande Cause première. Mais, parmi les prêtres, des symboles d’une signification beaucoup plus large et beaucoup plus exacte étaient connus et conservés. L’un de ces symboles était l’idée de la Trinité dans l’Unité. Il ne fut jamais révélé dans son essence ; mais, à l’époque touranienne, la Trinité personnifiant les pouvoirs cosmiques de l’Univers, personnifiant le Créateur, le Conservateur et le Destructeur, fut dévoilée, bien que très imparfaitement. Cette idée fut plus tard matérialisée et dégradée par les Sémites, qui en firent une Trinité anthropomorphique, comprenant le père, la mère, l’enfant.
    On doit mentionner ici une caractéristique beaucoup plus regrettable encore de l’époque touranienne. En pratiquant la sorcellerie, plusieurs des habitants de l’Atlantide apprirent à connaître l’existence de puissants élémentals, créatures amenées à l’existence humaine par leur volonté, ou tout au moins animées par elle. Alors les sentiments de respect et de vénération arrivèrent à un tel abaissement que l’on en vint à adorer ces créatures demi-conscientes créées par une imagination tournée vers le mal.
    Des rites sanglants accompagnèrent dès le début le culte rendu à ces créatures ; et naturellement chaque sacrifice offert à leurs autels augmentait la vitalité et la persistance de ces êtres – sortes de vampires – si bien même, que de nos jours encore, dans différentes contrées, des élémentals, créés par la volonté puissante des anciens sorciers atlantes, continuent à prélever un tribut dans certains groupes de villages,
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