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L’HISTOIRE DE L’ATLANTIDE

L’HISTOIRE DE L’ATLANTIDE

Titel: L’HISTOIRE DE L’ATLANTIDE
Autoren: W. Scott-Elliot
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L’ATLANTIDE
 
    Loin de la multitude où fleurit le mensonge,
    Puisque l’âme s’épure et s’exalte en rêvant,
    Au gré du souvenir vogue, ô mon Âme, et songe :
    Songe à la cendre humaine éparse dans le vent ;
    Songe aux crânes heurtés par le soc des charrues ;
    Aux débris du passé dans l’inconnu flottant :
    Car des mondes sont morts, des cités disparues,
    Où la vie eut son heure et l’amour son instant !
    *
    * *
    Aux siècles primitifs, une île, immense et belle,
    Nourrice jeune encor d’un peuple de géants,
    Livrait à ses fils nus sa féconde mamelle,
    Et sa hanche robuste au choc des océans.
    Cette terre avait nom l’Atlantide. – Des villes
    Y florissaient alors, superbes, par milliers,
    Avec leurs parthénons et leurs jardins fertiles,
    Et leurs palais de marbre aux antiques piliers.
    Aqueducs ! Monuments massifs, aux colonnades
    De jaspe, défendus par de grands léopards !
    Coupoles de granit ! Innombrables arcades
    Brodant de leur dentelle éparse les remparts ! –
    L’on eût dit des forêts de pierre. – Les bois vierges
    Reflétaient leur verdure aux lacs bleus sans roseaux,
    Et l’âme des jasmins et des lis, sur les berges,
    Se mariait, légère, à des chansons d’oiseaux !
    Un cantique montait d’espérance et de joie
    Vers Jupiter très bon, très auguste et très grand :
    L’homme tendait les mains à l’azur qui flamboie,
    Et le fleuve apaisé priait – en murmurant…
    Mais ce monde, marqué du sceau de la colère,
    Devait s’anéantir, sans que rien en restât
    Que des îlots perdus sur l’onde tumulaire,
    – Seuls vestiges épars où notre œil s’arrêtât !
    On entendit rugir les forges souterraines,
    Tout le sol s’effondra, secoué brusquement…
    Et la mer fit rouler ses vagues souveraines
    Sur la plaintive horreur de cet écroulement.
    *
    * *
    Cependant, par delà ces monstrueux décombres
    Que, sous mille pieds d’eau, tu vois se dessiner,
    Ô mon Âme, entends-tu ?… Du fond des lointains sombres,
    De prophétiques voix semblaient vaticiner :
    *
    * *
    – « Ainsi les continents, les villes séculaires,
    « Les grands monts hérissés de sapins et d’orgueil,
    « L’homme et ses passions, le monde et ses colères
    « – Cadavres disloqués et mûrs pour le cercueil,
    « Gigantesques amas sans nom, épaves mornes –
    « S’engloutiront un jour (tout étant accompli)
    « Sous les flots ténébreux d’une autre mer sans bornes
    « Et plus profonde encor – qui s’appelle l’Oubli !
    « Alors, exécutant la suprême sentence,
    « L’ombre, comme un déluge, envahira les cieux ;
    « Et tout bruit s’éteindra, comme toute existence,
    « Dans le néant obscur, vaste et silencieux. »
    (Rosa Mystica.)
    Stanislas DE GUAITA.

PRÉFACE
 
    Pour les lecteurs ignorant les progrès acquis dernièrement dans le domaine des sciences occultes, grâce aux études sérieuses dont s’occupe la Société théosophique, la signification des faits exposés dans ces pages pourrait rester incomprise sans quelques explications préliminaires.
    Jusqu’à présent les recherches historiques des civilisations occidentales étaient basées, pour la plupart, sur des documents écrits. Lorsque des mémoires littéraires venaient à manquer, on utilisait des monuments de pierre ; les fossiles nous ont fourni des preuves authentiques, quoique muettes, de l’ancienneté de la race humaine. Mais la culture moderne a oublié ou a négligé la possibilité d’étudier les événements passés indépendamment des témoignages, sujets à l’erreur, laissés par les écrivains anciens. Et ainsi le monde, dans son ensemble, est encore si peu éveillé aux ressources du pouvoir humain que l’existence effective et même la potentialité des pouvoirs psychiques, que quelques-uns de nous exercent sans cesse et consciemment chaque jour, sont encore niées et tournées en dérision par une foule de gens.
    La situation est tristement comique du point de vue de ceux qui comprennent les plans d’ensemble de l’évolution ; car l’humanité tient ainsi volontairement à distance les connaissances essentielles à son progrès ultérieur.
    Le maximum de culture que l’intelligence humaine est susceptible d’atteindre, tandis qu’elle se refuse à elle-même toutes les ressources de sa conscience spirituelle supérieure, ne sera jamais qu’un procédé préparatoire en comparaison de ce qu’il pourra être lorsque les facultés –
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