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L'Amour Courtois

L'Amour Courtois

Titel: L'Amour Courtois
Autoren: Jean Markale
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été si l’on regardait côte à côte et l’or et les
cheveux » (Trad. Frappier, op. cit .,
pp. 59-60). La deuxième extase se produit au cours du combat qui oppose
Méléagant à Lancelot. Épuisé par les coupures du Pont de l’Épée, Lancelot
faiblit. Une suivante de la reine Guenièvre s’arrange pour le héler et lui
faire savoir que la reine est là présente à une fenêtre. Lancelot contemple la
reine, et immédiatement reprend ses forces, comme si les rayons solaires qui
émanent de Guenièvre lui infusaient un dynamisme nouveau. En tout cas,
l’épisode est conforme aux métaphores habituelles de la poésie courtoise et de
la poésie baroque du XVI e  siècle.
    [51] Ch. Méla, La Reine et le Graal , op.
cit. , p. 286.
    [52] Ibid. , p. 288.
    [53] Le Chevalier à la charrette , op.
cit. , p. 129.
    [54] Ch. Méla, La Reine et le Graal , op.
cit. , p. 296.
    [55] P. Bec, Anthologie des troubadours , op. cit. , p. 192.
    [56] Le Chevalier à la charrette , op.
cit. , p. 130.
    [57] Ibid., p. 131.
    [58] Ch. Méla, La Reine et le Graal , op.
cit. , pp. 296-297.
    [59] Ibid. , p. 288.
    [60] Lancelot , trad. Alexandre Micha,
Paris, 10/18, 1983, I, p. 119.
    [61] J. Markale, Lancelot et la chevalerie
arthurienne , op. cit. , pp. 67-109 pour l’analyse du
« Lancelot classique » et pp. 111-155 pour la « mythologie
de Lancelot ».
    [62] Ch. Méta, La Reine et le Graal , op.
cit. , p. 365.
    [63] Pour tout ce qui concerne l’origine de la légende, l’archétype
irlandais de Diarmaid et Grainné , et les
significations possibles de la légende, voir J. Markale, la Femme celte , op. cit. , chapitre intitulé
« Yseult ou la Dame du Verger », pp. 293-354.
    [64] C’est notamment vrai pour Yseult, dont la mère est magicienne, et qui
a gardé, même dans les textes élaborés, quelque chose d’une fée, souvenir d’une
ancienne déesse celtique solaire.
    [65] Il y a une difficulté, mais nous ne savons pas si le détail se trouve
dans le texte de Béroul, puisque nous ne le relevons que dans l’adaptation
allemande d’Eilhart d’Oberg. Il s’agit de la nuit de noces de Mark et d’Yseult,
pendant laquelle la suivante Brangwain prend la place de la reine, qui n’est
plus vierge. Il faut cependant noter que si défloration il y a eu, par Tristan,
sur la nef, après la scène du philtre, elle s’est produite avant le mariage du
roi et d’Yseult, ce qui en atténue considérablement la portée symbolique par
rapport au code d’amour courtois. Par contre, si l’on se réfère à la croyance
traditionnelle qui a conduit aux formes aberrantes du « droit de
cuissage », Tristan est, de ce fait, chargé d’une malédiction qu’il n’est
pas capable d’écarter et qui retombe sur lui.
    [66] Tristan, en fin amant qu’il est,
c’est-à-dire en ayant conscience du caractère exceptionnel de l’union infernale
qu’il a consacrée en compagnie d’Yseult, ne peut supporter l’idée que ce pourrait être mieux avec l’autre . Il y va de sa
propre individualité comme de celle d’Yseult. Sans penser qu’Yseult cherche
peut-être autre chose , une simple différence,
il pense que cette attitude remet en cause et néantise ce qu’il a vécu avec
Yseult, c’est-à-dire une totalité. Le fait d’être exclu du jeu le détruit
lui-même, d’où sa réaction et sa violence verbale. Mais cette révolte ne le
conduira pas ailleurs qu’à une évidente constatation : c’est avec Yseult
qu’il formait le couple parfait des fins amants ,
et il aura ainsi, par l’expérience (c’est-à-dire par son mariage avec Yseult
aux Blanches Mains), la révélation d’une réalité profonde sur laquelle il n’a
aucune prise, Yseult non plus d’ailleurs, si l’on en juge par la souffrance de
celle-ci quand elle apprend le mariage de son amant.
    [67] Le même détail se retrouve dans l’archétype irlandais, le récit de Diarmaid et Grainné . Mais là, c’est en errant dans
une vallée, alors que les Fiana les
poursuivent, que Grainné – avec qui Diarmaid n’a encore pas eu de rapports
sexuels – reçoit le jet d’eau entre les cuisses. Elle en tire aussitôt parti,
lançant un geis sur Diarmaid sous forme de
provocation : cette eau est plus hardie que toi, donc si tu n’es pas aussi
hardi, c’est que tu es impuissant ! Obligé par le geis qui porte atteinte à sa réputation de virilité,
Diarmaid consomme alors son union avec Grainné. Voir J. Markale, L’Épopée
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