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L'Amour Courtois

L'Amour Courtois

Titel: L'Amour Courtois
Autoren: Jean Markale
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conjugal. C’est en ce
sens que les théoriciens de la fin’amor considèrent comme nul le rapport
marital.
    [92] En pleine exaltation de la féminité, à l’époque courtoise, les poètes
et les conteurs ne peuvent s’empêcher d’exprimer leur profonde défiance envers
la femme suspectée d’hypocrisie. En bonne logique, il faut bien avouer que la
femme peut toujours subir et feindre un
plaisir qu’elle ne ressent pas dans l’étreinte sexuelle, alors que l’homme est
incapable, impuissant , de procéder au même
genre de duperie.
    [93] René Louis, Tristan et Yseult , op.
cit. , p. 62.
    [94] Lederer, Gynophobia , op. cit. ,
p. 162.
    [95] Notons, par ailleurs, la promulgation en 1950 par Pie XII du
dogme de l’Assomption.
    [96] Alphonso de Liguori, La Gloire de Marie ,
cité par H. Zimmer, Mythes et Symboles ,
p. 85.
    [97] Il est tout à fait remarquable que la grande majorité des sanctuaires
catholiques soient sous le vocable de Notre-Dame, avec des variantes à
l’infini. Il est non moins remarquable qu’au XX e  siècle,
les plus importants pèlerinages se fassent dans des lieux où des privilégiés
ont eu des apparitions de la Vierge. Fatima, la Salette, Pontmain, et bien
entendu Lourdes, sont devenus des symboles du culte marial et même du culte
tout court, tout au moins pour la France et l’Europe occidentale. Lourdes est
particulièrement important dans la mesure où les pèlerinages sont liés au culte
des eaux. En effet, la Vierge est toujours honorée en des endroits où il y a
une source, un puits, ou une fontaine, comme si elle était la résurgence d’une
antique déesse de la fécondité, cette fécondité étant évidemment rattachée à
l’Eau mère sans laquelle toute vie serait impossible.
    [98] Voir J. Markale, Merlin
l’Enchanteur , Paris, Retz, 1981.
    [99] W. Lederer, Gynophobia , op.
cit. , p. 215.
    [100] Le rituel de Tara, en Irlande, prévoyait que tout futur roi, qui
s’asseyait sur la Pierre de Fâl, provoquait un cri de la part de cette pierre
magique.
    [101] Il y a un siège vide à la Table Ronde, mais il est réservé à celui qui
mènera à bien les aventures du Graal, c’est-à-dire à Galaad. Tout audacieux qui
s’y assoit est englouti par la terre (la déesse Terre, bien entendu, avec une
coloration satanique).
    [102] Robert Lafont, Pour lire les troubadours ,
dans Cahiers du Sud , n° 372, pp 167-168.
    [103] Ibid.
    [104] Ch. Méla, La Reine et le Graal , op.
cit. , p. 258.
    [105] R. Lafont, Cahiers du Sud , op.
cit. , pp. 168-169.
    [106] Méla, La Reine et le Graal , op.
cit. , p. 261.
    [107] R. Nelli, Sur l’Amour provençal , Cahiers du Sud , op. cit. , p. 24.
    [108] P. Bec, Burlesque et obscénité chez les
troubadours , op. cit. , p. 171.
    [109] Ibid. , p. 163.
    [110] R. Nelli, Sur l’Amour provençal , Cahiers du Sud , op. cit. , p. 25.
    [111] J. Evola, Métaphysique du sexe ,
Paris, Payot, 1968.
    [112] P. Rawson, Tantra , Paris, le
Seuil, 1973, pp. 18-20.
    [113] Ibid. , p. 17.
    [114] Ibid.
    [115] Il y a tragédie au sens étymologique, c’est-à-dire « rituel
sacrificiel sanglant ». En fait, l’amant est la
victime de ce rituel destiné à être agréable à la divinité. Mais, dans
le même temps, l’amant-victime se transforme, se sublime et se transcende
complètement. C’est ce qu’ont bien compris les poètes baroques des XVI e et XVIII e  siècles,
continuateurs des troubadours, dans leurs grands élans lyriques à la gloire
d’une dame cruelle qui les dévore mais qui les divinise eux-mêmes par ce
sacrifice. On ne peut que penser aux sonnets d’Agrippa d’Aubigné réunis sous le
titre d’ Hécatombe à Diane  : la passion
tumultueuse du huguenot pour la fière catholique Diane s’y exprime en termes
mythologiques fort précis. Et pour en revenir à l’époque courtoise, disons qu’à
la frange de l’ambiguïté, « la femme-piège qui se laisse convoiter par un
chevalier-voyeur est une menace possible, mais le bilan implicite qu’elle
favorise chez l’élu lorsqu’il quitte pour elle le monde féodal n’est pas le
signe d’une immaturité, bien plutôt un choix et une préférence. En fait, la
féminité envahissante et menaçante incarnée par des reines séductrices […] est
conjurée par une figure relais, une féminité plus puissante encore, séductrice
et impérieuse par les conditions qu’elle impose, mais rassurante et confortante par
les dons qu’elle apporte et les pardons
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