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La traque d'Eichmann

La traque d'Eichmann

Titel: La traque d'Eichmann
Autoren: Neal Bascomb
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l’autre côté de l’allée centrale et le médecin, par mesure de prudence, juste derrière le prisonnier. Goren choisit l’une des cinq places restantes ; les autres sièges de première classe seraient occupés par des membres de l’équipage d’El Al. Une hôtesse vint s’asseoir à côté d’Eichmann, qu’elle enveloppa d’une couverture. Ignorant encore l’identité de ce passager, elle pensait qu’il devait s’agir d’un scientifique.
    « Faites tous semblant de dormir », leur ordonna Gat dclxxvi .
    Un steward baissa l’éclairage de la cabine et tira un rideau devant l’entrée. Si la police ou les douanes venaient inspecter l’avion avant le décollage, on leur dirait que l’équipe de nuit était en train de se reposer. Quant à Eichmann, il était à peine conscient de ce qui se passait autour de lui.
    À 23 h 15, l’équipage referma les portes de l’appareil ; Tohar mit les moteurs en marche et fit rouler le Britannia vers la plate-forme d’embarquement.
    Derrière une baie vitrée, Isser Harel aperçut le Britannia dont les moteurs faisaient doucement vibrer les vitres de l’aérogare dclxxvii . Eichmann était à bord. Le reste de l’équipage allait bientôt franchir le contrôle des douanes, et certains agents du Mossad devaient encore embarquer ; ensuite, il ne resterait plus qu’à attendre le feu vert de la tour de contrôle. Harel éprouvait une vive impatience. À chaque instant, il s’attendait à voir surgir la police ou une troupe d’anciens nazis exigeant que l’appareil soit fouillé sur-le-champ.
    Harel quitta sa table de restaurant pour rejoindre Klein, qui lui confirma que tout était prêt dclxxviii . Il sortit alors de l’aérogare à la hâte, afin de retrouver Eitan et Shalom qui revenaient tout juste du hangar. Le transfert d’Eichmann à bord s’était passé sans la moindre complication, lui dirent-ils. Eitan et Shalom restaient en Argentine avec Malkin : il fallait rendre les véhicules à l’agence de location et effacer les toutes dernières traces de leur présence. Ayant échangé des poignées de main, ils se souhaitèrent bonne chance pour leurs voyages respectifs.
    Harel se rendit en salle d’embarquement, bientôt suivi par Aharoni, Tabor et les deux agents du Mossad arrivés plus récemment par le vol El Al. Medad arriva le dernier car sa voiture était tombée en panne sur le chemin de l’aéroport. Les agents avaient de nombreux bagages à enregistrer avant de rentrer en Israël.
    Klein s’approcha de Harel et lui glissa : « J’avoue que je suis assez surpris de voir tant de monde dclxxix . »
    Harel tenta de le rassurer : « Ne vous inquiétez pas, tous ces hommes sont des agents à moi. » Il estimait toutefois qu’ils avaient recruté trop de monde pour l’opération.
    Klein s’éloigna, pas vraiment rassuré. À 23 h 30, on vint lui annoncer que l’avion était prêt à décoller. Les porteurs avaient fini de charger les bagages dans la soute, mais il fallait encore attendre que les douanes et le contrôle des passeports autorisent Harel, ses hommes et les quelques membres restants de l’équipage El Al à embarquer. Ces deux services ne pouvaient être occupés ailleurs, car l’avion était le seul à partir à cette heure tardive.
    Or, les minutes s’écoulaient sans que rien ne laisse présager l’arrivée imminente des officiers des douanes dclxxx . Harel et Aharoni faisaient nerveusement les cent pas dans la salle d’embarquement. Les avait-on vus embarquer un passager de force ? Un indicateur avait-il prévenu l’aéroport qu’il se tramait quelque chose de louche ? Fallait-il s’attendre à une attaque de commando ? Harel envisagea de faire passer un message à Tohar l’invitant à partir sans eux, mais il décida d’attendre encore un peu.
    Enfin, Klein repéra un responsable des douanes. L’homme, qui portait une large barbe, pénétra dans la salle et s’excusa platement de les avoir fait attendre. À voir sa mine contrite, il était clair qu’il s’agissait en effet d’un problème d’organisation. Il leur fit signe d’avancer vers la porte d’embarquement et apposa un tampon sur leurs passeports, souhaitant à chacun un chaleureux « Bon viaje ! ».
    Au moment d’atteindre le sommet de la passerelle du Britannia, Harel remarqua un homme en uniforme qui, surgissant de l’aérogare en proie à une vive agitation, allait parler à un responsable de l’aéroport en faisant
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