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La Reine étranglée

La Reine étranglée

Titel: La Reine étranglée
Autoren: Maurice Druon
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lecteur certaines
précisions concernant cette famille.
    En 1246, Charles, comte apanagiste
de Valois et du Maine, fils de Louis VIII et septième frère de Saint
Louis, avait épousé la comtesse Béatrix qui lui apportait, selon l’expression
de Dante : « la grande dot de Provence ». Choisi par le
Saint-Siège comme champion de l’Église en Italie, il fut couronné roi de Sicile
à Saint-Jean-de-Latran, en 1265.
    Telle fut l’origine de cette branche
de la famille capétienne connue sous le nom d’Anjou-Sicile, et dont les
possessions et les alliances s’étendirent rapidement sur l’Europe.
    Le fils de Charles I er d’Anjou, Charles II dit le Boiteux (1250-1309), roi de Naples, de Sicile
et de Jérusalem, duc des Fouilles, prince de Salerne, de Capoue et de Tarente,
épousa Marie, sœur et héritière du roi Ladislas IV de Hongrie. De cette
union naquirent :
    - Marguerite, première épouse
de Charles de Valois, frère de Philippe le Bel ;
    - Charles-Martel, roi titulaire
de Hongrie ;
    - Louis d’Anjou, évêque de Toulouse ;
    - Robert, roi de Naples ;
    - Philippe, prince de
Tarente ;
    - Raymond Bérenger, comte
d’Andria ;
    - Jean Tristan, entré dans les
ordres ;
    - Jean, duc de Durazzo ;
    - Pierre, comte d’Éboli et de
Gravina ;
    - Marie, épouse de Sanche
d’Aragon, roi de Majorque ;
    - Blanche, épouse de
Jacques II d’Aragon ;
    - Béatrice, mariée d’abord au
marquis d’Este, puis au comte Bertrand des Baux ;
    - Éléonore, épouse de Frédéric
d’Aragon.
    L’aîné des fils de Charles le
Boiteux, Charles-Martel, marié à Clémence de Habsbourg, et pour lequel la reine
Marie réclamait l’héritage de Hongrie, mourut en 1296. Il laissait un fils,
Charles-Robert dit Charobert, qui après quinze ans de lutte ceignit la couronne
de Hongrie, et deux filles dont l’une, Béatrice, épousa le dauphin Viennois,
Jean II, et l’autre, Clémence, devait devenir la seconde épouse de
Louis X Hutin.
    Le second fils de Charles le
Boiteux, Louis d’Anjou, renonça à tous ses droits successoraux pour entrer en
religion. Évêque de Toulouse, il mourut au château de Brignoles en Provence, à
l’âge de vingt-trois ans. Il devait être canonisé en 1317 sous le pontificat de
Jean XXII.
    À la mort de Charles le Boiteux, en
1309, la couronne de Naples revint au troisième fils, Robert.
    Le quatrième fils, Philippe, prince
de Tarente, devint empereur titulaire de Constantinople par son mariage avec
Catherine de Valois-Courtenay, fille du second mariage de Charles de Valois.
    Dynastie fabuleusement féconde et
active, la famille d’Anjou-Sicile totaliserait, dans sa durée, 299 couronnes
souveraines et 12 béatifications.
    [6] Le mariage de Philippe de Valois avec Jeanne de Bourgogne, sœur de
Marguerite et dite Jeanne la Boiteuse, avait été célébré en 1313.
    [7] Rien n’est plus malaisé à établir ni n’offre plus matière à débat que
les comparaisons de valeur de la monnaie à travers les siècles. Tant de
variations, dévaluations et mesures gouvernementales diverses ont affecté les
cours que les spécialistes ne parviennent jamais à se mettre d’accord.
    On ne peut guère fonder les
équivalences sur les prix des denrées, même essentielles, car ces prix
variaient considérablement et parfois d’une année à l’autre selon le degré
d’abondance ou de rareté des produits, et aussi selon les taxes que l’État leur
faisait supporter. Les périodes de disette étaient fréquentes et les prix cités
par les chroniqueurs sont souvent des prix de « marché noir », ce qui
fausse toute appréciation du pouvoir d’achat. En outre, certaines denrées
d’usage courant aujourd’hui étaient peu répandues au Moyen Âge et donc de prix élevé.
En revanche, et en raison du faible coût de la main-d’œuvre artisanale, les
produits manufacturés étaient relativement à bas prix.
    La valeur comparative de l’or au
poids pourrait paraître la meilleure base d’estimation ; encore nous
assure-t-on que l’or est, de nos jours, maintenu artificiellement à un taux
très supérieur à sa valeur réelle. Nous avons déjà quelque difficulté à faire
des calculs d’équivalence avec le franc de 1914. Comment pourrions-nous
prétendre à des évaluations exactes pour la livre de 1314 ?
    Après comparaison de divers travaux
spécialisés, nous proposons au lecteur pour commodité, et sans lui laisser
ignorer que la marge d’erreur peut être
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