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La Reine étranglée

La Reine étranglée

Titel: La Reine étranglée
Autoren: Maurice Druon
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pendant les déplacements du roi, ce
traitement était doublé. En outre, pour chaque jour de combat où le roi chevauchait
avec l’armée, le connétable recevait 100 livres supplémentaires.
    Tout ce qui se trouvait dans les
forteresses ou châteaux pris à l’ennemi appartenait au connétable, à
l’exception de l’or et des prisonniers qui étaient au roi. Parmi les chevaux
enlevés à l’adversaire, il choisissait aussitôt après le roi. Si ce dernier
n’était pas présent lors de la prise d’une forteresse, c’était la bannière du
connétable que l’on hissait. Sur le champ de bataille, le roi lui-même ne
pouvait décider de charger ni d’attaquer sans avoir pris conseil et ordres du
connétable. Celui-ci encore assistait obligatoirement au sacre où il portait
l’épée devant le roi.
    Sous les règnes de Philippe le Bel
et de ses trois fils, ainsi que pendant la première année du règne de
Philippe VI de Valois, le connétable de France fut Gaucher de Châtillon,
comte de Porcien, qui devait mourir octogénaire en 1329.
    Le chancelier de France ,
assisté d’un vice-chancelier et de notaires qui étaient des clercs de la
chapelle royale, avait charge de préparer la rédaction des actes et d’y apposer
le sceau royal dont il était gardien, d’où son titre également de garde des
Sceaux. Il siégeait au Conseil étroit et à l’Assemblée des pairs. Il était le
chef de la magistrature, présidait toutes les commissions judiciaires et
portait la parole au nom du roi dans les lits de justice.
    Le chancelier, par tradition, était
un ecclésiastique. Lorsque, en 1307, Philippe le Bel destitua son chancelier,
l’évêque de Narbonne, et remit les sceaux à Guillaume de Nogaret, celui-ci,
n’étant pas homme d’Église, ne reçut pas le titre de chancelier mais celui créé
à son intention de « secrétaire général du royaume », tandis que
Marigny était fait « coadjuteur et recteur général du royaume ».
    Le chancelier de Louis X fut,
dès le commencement de l’année 1315, Étienne de Mornay, chanoine d’Auxerre et
de Soissons, précédemment chancelier du comte de Valois.
    Le souverain maître de l’hôtel ,
appelé plus tard grand maître de France , commandait à tout le
personnel noble et roturier au service du souverain ; il avait sous ses
ordres l’argentier , qui tenait les comptes de la maison royale et
l’inventaire du mobilier, des étoffes et de la garde-robe. Il siégeait au
Conseil.
    Venaient ensuite, parmi les grands
officiers de la couronne : le grand maître des arbalétriers , qui
dépendait du connétable, et le grand chambellan .
    Le grand chambellan avait soin des armes et vêtements du roi ; il devait se tenir
auprès de lui tant de jour que de nuit « quand la reine n’y était
pas ». Il avait la garde du sceau secret, pouvait recevoir les hommages au
nom du roi et faire prêter serment de fidélité. Il organisait les cérémonies où
le roi armait de nouveaux chevaliers, administrait la cassette privée,
assistait à l’assemblée des pairs. Parce qu’il était chargé de la garde-robe
royale, il avait juridiction sur les merciers et tous les métiers du vêtement,
et commandait au fonctionnaire nommé « roi des merciers » qui
vérifiait les poids et mesures, balances et aunages.
    D’autres charges enfin, survivance
de fonctions tombées en désuétude, n’étaient plus qu’honorifiques mais
donnaient toutefois accès au Conseil du roi ; telles étaient les charges
de grand chambrier , grand bouteiller et grand panetier ,
tenues respectivement à l’époque qui nous occupe par Louis I er de
Bourbon, le comte de Châtillon Saint-Paul, et Bouchard de Montmorency.
    [2] Philippe le Bel avait légué son cœur, ainsi que la grande croix d’or
des Templiers, au monastère des dominicains de Poissy, Cœur et croix
disparurent, la nuit du 21 juillet 1695, dans un incendie provoqué par la
foudre.
    [3] Il était habituel au Moyen Âge de garder une lampe allumée la nuit
au-dessus du lit. Cette pratique était destinée à écarter les mauvais esprits.
    [4] Les lettres patentes conférant l’apanage de la Marche à Charles de
France et la pairie à Philippe de Poitiers furent respectivement délivrées en
mars et août 1315.
    [5] La maison d’Anjou-Sicile est si liée à l’histoire de la monarchie
française au XIV ème siècle, et interviendra si souvent au cours de
ce récit, qu’il nous semble nécessaire de rappeler au
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