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La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

Titel: La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours
Autoren: Christophe Verneuil
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bruits de fusillade, ce qui n'était pas le cas. Il entreprit donc d'agir le plus naturellement du monde en attendant le moment o˘ il pourrait braquer son Magnum sur Horner et se mit à bavarder avec les témoins. Il découvrit que la plupart d'entre eux avaient déjà entendu parler du Cérire; pour les autres, il résuma brièvement les objectifs du Comité et expliqua pourquoi la couverture de l'événement avait été décidée.
    Le vaisseau, expliqua Miles, avait été détecté pour la première fois par des satellites de défense placés en orbite terrestre à plus de 36000 kilomètres d'altitude.
    Ils l'avaient vu passer non loin de la lune. Les Soviétiques, dont les satellites de défense étaient plus rudi-mentaires, n'avaient aperçu le visiteur que bien plus tard et n'avaient pas réussi à l'identifier correctement.
    Dans un premier temps, les observateurs avaient pris le vaisseau étranger pour une grosse météorite ou un petit astéroÔde suivant une trajectoire de collision avec la terre. Il br˚lerait lors de son entrée dans l'atmosphère s'il s'agissait d'une masse poreuse. Si la Terre n'avait pas de chance et si l'objet était constitué
    de matières plus denses, il pourrait encore se fragmenter en plusieurs météorites relativement inoffensives.
    Si la Terre n'avait vraiment pas de chance, c'est-à-dire si le corps étranger avait un taux élevé de nickel-fer supprimant toute possibilité de fragmentation, la menace serait bien réelle. Certes, le bolide risquait de tomber dans l'océan, les étendues liquides occupant près de soixante-dix pour cent de la surface terrestre.
    Un tel impact n'aurait pas de conséquences à moins de se produire à proximité d'un littoral: il y aurait alors un formidable raz de marée.
    L'hypothèse la plus terrible était celle de l'impact sur une zone urbaine à très forte densité de population.
    Ímaginez un morceau de nickel et de fer de la taille d'un autocar s'écrasant sur Manhattan à la vitesse de plusieurs milliers de kilomètres à l'heure, dit Miles.
    Cette éventualité était assez horrible pour que nous envisagions de le détourner ou de le détruire. ª
    Moins de six mois auparavant, les premiers satellites du bouclier de l'Initiative de défense stratégique
    -l'IDS, ce que les médias appelaient la ´ guerre des étoiles ª-avaient été mis secrètement en orbite. Ils constituaient moins de dix pour cent du système qui, un jour, devrait prévenir les Etats-Unis de toute agression nucléaire étrangère. Chaque satellite pouvait modifier son altitude et tourner ses armes vers le moindre objet suspect. Une théorie récente prétendait que des comètes ou des astéroÔdes tombés sur la Terre avaient exterminé les dinosaures il y a plus de soixante millions d'années. Prudents, les concepteurs de ce projet grandiose avaient jugé sage de permettre aux satellites du bouclier de l'IDS d'abattre non seulement les missiles soviétiques, mais aussi tout pseudo-missile venu des confins de l'espace. Par conséquent, un des satellites avait été repositionné alors que la météorite mystérieuse se rapprochait de plus en plus de la Terre; au moment voulu, il pourrait tirer tous ses missiles antimissiles sur l'intrus. Bien qu'aucune de ses charges ne f˚t nucléaire, l'action combinée de toutes ses ogives aurait d˚ suffire à fragmenter le bolide et à le rendre inoffensif.
    Ć'est alors, poursuivit Bennell, que plusieurs heures avant l'attaque prévue, une analyse des dernières photographies révéla une forme extraordinairement symétrique. L'étude spectrographique menée par le satellite confirma que les caractéristiques de l'objet ne correspondaient pas au profil standard des météorites. ª Le scientifique n'avait cessé de faire les cent pas devant les témoins. Soudain, il s'immobilisa et posa la main sur le vaisseau. ´ De nouvelles photos furent prises toutes les dix minutes. Au bout d'une heure, il devint clair qu'il s'agissait bel et bien d'un vaisseau.
    Personne n'aurait alors pris le risque d'en ordonner la destruction. Nous n'avons pas mis les Soviétiques au courant de notre nouvelle décision-cela les aurait renseignés sur la position de nos satellites de défense.
    En revanche, nous avons entrepris de brouiller de façon aléatoire et indétectable les radars des Russes afin de garder le secret pour nous seuls. quelques spécialistes pensaient que le vaisseau se placerait en orbite terrestre, mais il devint rapidement
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