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Histoire De France 1618-1661 Volume 14

Histoire De France 1618-1661 Volume 14

Titel: Histoire De France 1618-1661 Volume 14
Autoren: Jules Michelet
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paupérisme qu'il prépare. Cet extrait résume les enquêtes et rapports, manuscrits ou imprimés, que firent sur l'effroyable état de la France, pendant la Fronde, et jusqu'à la mort de Mazarin , les envoyés de Vincent de Paul et autres personnes charitables.—Rien de plus douloureux. On peut juger, par cette lecture, si M. de Saint-Aulaire est excusable d'appeler les plaintes de ce temps de vaines déclamations! [Retour au texte principal.]
    Note 29: Turenne le dit, dans ses Mémoires, d'une manière indirecte, avec beaucoup de douceur et de finesse. «M. de Turenne pria M. de la Ferté.... pria M. Hocquincourt.» etc. Il constate ainsi qu'il ne pouvait leur commander , et par conséquent qu'il n'est pas responsable de leurs lenteurs, de leurs revers.—Nos Archives générales possèdent plusieurs autographes de Turenne (ancienne section M), et plusieurs pièces fort intéressantes pour l'histoire de son frère, le duc de Bouillon, spécialement des lettres éloquentes et touchantes de sa mère, fille de Guillaume le Taciturne. Dans l'une, elle le prie de ne pas se perdre par ses intrigues. Dans plusieurs autres, elle rampe aux pieds de Richelieu pour sauver la tête de son fils.— Archives , K, carton 123, n o 29. [Retour au texte principal.]
    Note 30: J'ajourne au volume suivant les visites de Christine et plusieurs faits des dernières années de Mazarin. Ils ne peuvent être bien éclairés que par ses lettres mêmes, que l'excellent éditeur de Saint-Simon, M. Chéruel, promet de donner au public. J'ai eu recours plusieurs fois à son obligeance, dans le cours de ce travail, pour l'éclaircissement de quelques points obscurs. Pour d'autres, il vaut mieux attendre son importante publication. [Retour au texte principal.]
    Note 31: Un génie pénétrant, le sorcier hollandais Rembrandt, qui sut tout deviner, dans son tableau lugubre, daté de la grande joie du traité de Westphalie (1648), a parlé mieux ici que tous les politiques, tous les historiens (le Christ à Emmaüs , que nous avons au Louvre).—On oublie la peinture. On entend un soupir. Soupir profond, et tiré de si loin! Les pleurs de dix millions de veuves y sont entrés, et cette mélodie funèbre flotte et pleure dans l'œil du pauvre homme, qui rompt le pain du peuple.—Il est bien entendu que la tradition du Moyen âge est finie et oubliée, déjà à cent lieues de ce tableau. Une autre chose déjà est à la place, un océan dans la petite toile. Et quoi?... L'âme moderne.—La merveille, dans cette œuvre profonde, d'attendrissement et de pitié, c'est qu'il n'y a rien pour l'espérance. «Seigneur, dit-il, multipliez ce pain!... Ils sont si affamés!» Mais il ne l'attend guère, et tout indique ici que la faim durera.—Ce misérable poisson sec qu'apporte le fiévreux hôtelier n'y fera pas grand'chose. C'est la maison du jeûne, et la table de la famine. Dessous, rit, grince et gronde un affreux dogue, le Diable, si l'on veut, une bête robuste, aussi forte, aussi grasse que ces pauvres gens-là sont maigres. Il a sujet de rire, car le monde lui appartient.—V. la description de ce tableau dans La Foi nouvelle cherchée dans l'Art , par Alfred Dumesnil.
    De cette paix date la guerre qui nous divise et en France et ailleurs. Les deux peuples qui sont en ce peuple conservaient jusque-là un reste d'unité. Mais la dualité éclate. D'une part, un petit peuple français, petit monde de cour, brillant, lettré et parlant à merveille. D'autre part, très-bas, plus bas que jamais, la grande masse gauloise des campagnes, noire, hâve, à quatre pattes, conservant les patois. L'écartement augmente, le divorce s'achève, par le progrès même de la haute France. Elle se trouve si loin de la basse, qu'elle ne la voit plus, ne la connaît plus, n'y distingue plus rien de vivant, et pas même des ombres, mais quelque chose de vague, comme un zéro en chiffre. Des mots nouveaux commencent, d'abstraction terrible, meurtrière, où disparaît tout sentiment de la vie.—Plus d'hommes, mais des particuliers ,—tout à l'heure des individus . [Retour au texte principal.]
    End of Project Gutenberg's Histoire de France 1618-1661, by Jules Michelet

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