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Histoire De France 1618-1661 Volume 14

Histoire De France 1618-1661 Volume 14

Titel: Histoire De France 1618-1661 Volume 14
Autoren: Jules Michelet
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à ses plénipotentiaires: « Je me mis alors à genoux pour rendre grâce au ciel. Elle s'agenouilla aussi et ne voulut se relever qu'après moi. »—Le Capucin croit alors avoir tout fait. Il finit fièrement en disant: « Ego plantavi.... Illustrissimus dominus Nuntius rigabit. »—Ce Capucin infatigable court et va partout, en Bretagne, à Bordeaux, en Espagne. La foule le suit, l'environne comme un messager de paix, l'étouffe presque: «C'est sans doute en punition de mes péchés, mais ils devinent toujours où je vais passer.» Ce concours de monde est chose incroyable, effrayante: c'est comme une insurrection. «Et il y en aura une, si on fait trop attendre la paix.» (E, 1035.) Extraits des Archives du Vatican , conservés à nos Archives de France, carton L, 386. [Retour au texte principal.]
    Note 22: Ce que je dis ici de Venise est un souvenir bien ancien de ma première jeunesse. Grâce à Dieu, ce peuple héroïque s'est bien relevé. La Venise de Manin n'a guère ressemblé à celle-là. [Retour au texte principal.]
    Note 23: Par quelle faiblesse d'esprit, par quelle impuissance de critique, nos contemporains ont-ils été admirateurs exagérés de Port-Royal, etc., et dénigreurs méprisants de la Fronde? Et qui ne voit que c'est la même chose? Il y eut des deux côtés de bonnes intentions, de l'honnêteté, des vertus (vertus intrigantes, cabaleuses, disputeuses, si l'on veut). Au total, un médiocre génie. La grande fureur d'Arnauld contre les calvinistes est ridicule, avec tant de côtés communs. Le jansénisme, faible résurrection de saint Paul, de saint Augustin, et, en plusieurs points, de Calvin et Luther, a nui beaucoup, en ce qu'il a donné une petite porte à l'esprit de liberté qui s'est fait tout petit pour passer là. Un seul, bizarre et contrefait, mais grand, Pascal, s'est fait écraser au passage.—Du reste, il faut appliquer à toute l'Église du XVII e siècle ce que j'ai dit en parlant de la guerre, au sujet des petits grands hommes comparés aux vrais géants. Qu'est-ce que c'est que ses prédicateurs illustres, ses éloquents controversistes, devant Newton et Galilée? Gloire, gloire aux inventeurs! Les autres doivent rester bien loin derrière et en grande modestie. [Retour au texte principal.]
    Note 24: Voilà la moralité de la Fronde parlementaire, et la gloire de nos magistrats. MM. les rieurs peuvent rire à leur aise. Cela est très-beau et très-sérieux, et cela est incontestable. Il faut seulement bien remarquer les dates. Nos pauvres magistrats ne montrèrent pas beaucoup de génie, dans toute l'affaire, mais une incontestable honnêteté. Retz ne montre ni l'un ni l'autre, quand il se moque du bon président Blancmesnil, qui, admis au conciliabule et voyant sur la table le traité avec l'Espagne, «crut voir l'holocauste du Sabbat.» Le niais ici, c'est Retz. Comment ne voit-il pas que l'Espagnol se moquait de lui? Si la conscience ne lui dit rien, le bon sens devrait lui dire que le chat emploie sa patte de singe pour tirer les marrons du feu. Il est curieux de voir un homme d'autant d'esprit être le jouet de tous, surtout des femmes. Madame de Bouillon (avec permission de son mari) l'amuse et le captive, lui lie le pouce, lui tire du sang, etc. Madame de Longueville se joue de lui aussi, dans l'intérêt de ses amants. Il n'est pas jusqu'à la grosse Suissesse (Anne d'Autriche) qui ne fasse de la coquetterie avec lui, dans leurs nocturnes rendez-vous, au profit de Mazarin. C'est le plus spirituel de tous dont justement rit tout le monde. [Retour au texte principal.]
    Note 25: Cela est sérieux et suppose une redoutable unanimité. Rien d'analogue jusqu'au grand jour de la prise de la Bastille. Que serait-il arrivé si Retz et le Parlement avaient réellement lâché la Révolution, la presse, non contre le faquin étranger, mais contre la reine, de manière à établir ses trahisons, ses avis donnés à l'ennemi, etc. On tenait à Paris deux femmes qui savaient tout et auraient tout dit, madame de Chevreuse et madame de Guéméné. La reine n'avait aucune idée de la prise qu'on avait sur elle. Tandis que la Fronde mettait des gants pour la combattre, elle montra une violence, une férocité que sa vie antérieure n'eût pas fait deviner. Elle insista plusieurs jours pour faire mourir le premier qu'on fit prisonnier. Elle l'eût fait. Mais les siens avertirent ceux de Paris, qui prièrent la reine d'épargner ce malheureux, en faisant entendre pourtant tout
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