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Au Coeur Du Troisième Reich

Au Coeur Du Troisième Reich

Titel: Au Coeur Du Troisième Reich
Autoren: Benoît Lemay , Albert Speer , Michel Brottier
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direction de mes deux ministères, quittant ainsi le gouvernement du Reich qu’on devrait alors reformer ». Dönitz me demanda de rester. Le 15 mai, je fis encore une fois à Schwerin-Krosigk les propositions suivantes : « Quand il faudra remettre la liste des personnalités du gouvernement, il faudra tenir compte des remarques suivantes :
    « M. Speer tient absolument à être remplacé à la tête du ministère de la Production et de l’Économie par un successeur compétent pour pouvoir se mettre à la disposition des alliés. Dans une phase de transition, son expérience peut être utilisée pour la relance de la production, en particulier dans le bâtiment… »
    5. Les troupes allemandes de la résidence gouvernementale de Dönitz avaient, même après le cessez-le-feu, le droit de porter des armes légères. – Au cours de cette rencontre, je déclarai, comme le rappelle le compte rendu de séance du 19 mai 1945, que « pour ne pas permettre à une fausse interprétation de ma façon d’agir de se faire jour, je n’avais pas besoin de collectionner les bons points. On étudiera par ailleurs le côté politique ».
    34. NUREMBERG
    1. On avait ménagé dans la lourde porte de chêne de chaque cellule une ouverture d’environ 25 centimètres sur 25 pour pouvoir mieux observer les prisonniers.
    2. Cf. lettre à ma femme du 27 octobre 1945.
    Dans une lettre à ma femme du 15 décembre 1945 je repris ce thème : « C’est tout simplement mon devoir d’être ici. Quand on considère le destin du peuple allemand, on ne doit plus tellement penser au sien propre », eten mars 1946 : « Je ne peux utiliser ici n’importe quel système de défense. Je crois que tu le comprendras car, toi et les enfants, vous finiriez par avoir honte si j’oubliais qu’il y a eu aussi des millions d’Allemands qui sont tombés pour un faux idéal », et le 25 avril, dans une lettre à mes parents : « Ne vous bercez pas de l’illusion que je lutte pour ma propre cause. Ici nous devons assumer notre responsabilité sans demander l’indulgence. »
    3. Lettre du 15 décembre 1945 à ma femme : « Si je n’avais pas eu ma tâche à accomplir, j’aurais été soldat et que serait-il arrivé alors ? Cinq années de guerre c’est long, et j’aurais vraisemblablement connu plus de difficultés et peut-être un destin fatal. J’accepte sans rechigner ma situation actuelle, si je peux par là rendre encore un service au peuple allemand. » Le 7 août 1946 j’écrivais également : « Dans de telles situations on ne doit pas se soucier de sa propre vie. Chaque soldat partant pour la guerre court un risque sans pouvoir aller contre son destin ! »
    4. Devant le tribunal, je reconnus pendant mon interrogatoire ma responsabilité dans le programme d’utilisation de travailleurs pour le travail obligatoire : « J’étais reconnaissant à Sauckel pour tout travailleur qu’il me fournissait. Je l’ai assez souvent rendu responsable quand l’industrie d’armement ne pouvait atteindre ses buts à cause du manque de main-d’œuvre. » « Bien entendu je savais que des travailleurs étrangers travaillaient dans l’armement. J’étais pleinement d’accord. » – « J’ai exposé assez clairement que j’approuvais la politique de la main-d’œuvre de Sauckel, qui consistait à déporter en Allemagne de la main-d’œuvre réquisitionnée dans les territoires occupés. » – « Cette main-d’œuvre était la plupart du temps transférée en Allemagne contre son gré et je ne trouvais rien à redire à ce qu’on les amenât de force en Allemagne. J’ai au contraire, au début, jusqu’à l’automne 1942, mis toute mon énergie à faire venir en Allemagne le plus possible de main-d’œuvre étrangère. »
    5. Ces citations sont extraites de l’interrogatoire de Flächsner et du contre-interrogatoire de Jackson.
    6. Lettre de juin 1946 à ma femme : « Le plus important pour moi c’est d’avoir pu dire la vérité sur le dénouement. Cela, il fallait que le peuple allemand le sache. » Lettre de la mi-août 1946 : « C’est en disant la vérité sur toute cette entreprise insensée que j’aide le mieux mon peuple. Je ne veux en tirer et n’en tirerai aucun bénéfice personnel. »
    7. Sur les réactions des coaccusés, j’écrivis à ma femme au mois d’août 1946 : « La plupart des accusés me menèrent la vie dure, du moins autant qu’ils le purent, quand
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