L’Inconnue de Birobidjan

fut maquillé en accident.
    Â 
    Mikhoïan Anastas. 1895-1978. Membre du Politburo de 1935 à 1966, il tomba en disgrâce en 1952 et n’échappa à la mort que grâce à la disparition du dictateur. Il fut président du Soviet suprême de 1964 à 1965.
    Â 
    Molotov Viatcheslav. 1890-1986. Membre du Politburo, il fut longtemps le bras droit de Staline. Il fut l’un des artisans de la dékoulakisation des campagnes qui aboutit à la « grande famine » des années 1930, soutint activement la terreur des « grandes purges ». Ministre des Affaires étrangères à la veille de la Seconde Guerre mondiale, il signa avec Ribbentrop, en août 1939, le pacte germano-soviétique de non-agression. Ce pacte fut rompu en juin 1941, quand l’Allemagne envahit l’Union soviétique. L’épouse de Molotov, Polina, membre du Comité antifasciste juif, fut envoyée au Goulag dès 1949, lors de la campagne antisémite. En 1952, Molotov fut exclu du Politburo et ne dut probablement sa survie qu’à la mort de Staline. En 1957, il participa à la tentative d’éviction de Khrouchtchev.
    Â 
    Ordjonikidze Gregori, dit « Sergo ». 1886-1937. Géorgien, membre du Politburo. Suspecté de trahison par Staline, il fut poussé au suicide en 1937.
    Â 
    Pasternak Boris Leonidovitch. 1899-1960. Poète et romancier. Dès 1922, il connut la gloire avec ses poèmes. En 1935, il évoqua en prose le suicide de son ami Maïakovski. Cette même année, en désaccord avec la poésie soviétique officielle, il se consacra à la traduction, dont Shakespeare. Entre 1943 et 1945, il publia cependant deux recueils de poèmes. En 1957, son chef-d’œuvre, Le Docteur Jivago , chronique critique de l’héritage stalinien de la Révolution et de la folie déshumanisée du pouvoir, fut refusé à la publication. Après un parcours rocambolesque, le manuscrit fut publié en Italie chez l’éditeur communiste Feltrinelli (édition pirate en russe en Hollande, août 1958). En 1958, par mesure de représailles, Pasternak fut exclu de l’Union des écrivains soviétiques. L’année suivante, Khrouchtchev s’opposa avec violence à la nomination de Pasternak au prix Nobel de littérature. Pasternak dut choisir entre recevoir son prix et ne plus revenir en URSS ou rester dans sa datcha de Peredelkino. Il opta pour l’URSS, mais le Nobel lui fut tout de même décerné. Le roman devint un succès mondial, à la grande colère du pouvoir soviétique. Le 15 mars 1959, Pasternak fut accusé de trahison envers sa patrie ; les visites et les contacts avec des étrangers lui furent interdits. Il mourut le 30 mai 1960. Il fut réhabilité en 1987. Le Docteur Jivago sortit en Union soviétique en 1988, mais sa famille ne put jamais recevoir l’argent du Nobel, qui fut capté par l’État soviétique.
    Â 
    Peretz Itzhak, dit Leybush Peretz. 1852-1915. Écrivain, il est l’un des maîtres de la littérature yiddish. Il est l’auteur de nombreux contes et récits, notamment des Contes hassidiques (1900).
    Â 
    Reissner Larissa. 1895-1926. Femme de lettres, auteur de Hambourg sur les barricades et de Front (1924). Elle s’illustra en s’engageant au côté des révolutionnaires pour combattre la sinistre légion des Tchécoslovaques et inspira à Vichnevski l’héroïne de La Tragédie optimiste (1933).
    Â 
    Sforim Mendel Mokher. 1836-1917. Pseudonyme de Cholem Yakov Abramovitch. L’un des pères de la littérature yiddish, il est l’auteur du célèbre personnage Fishke le boiteux.
    Â 
    Staline. Iossif Vissarionovitch Djougachvili, dit Staline , surnommé «  Sosso  » ou «  Koba  ». 1859-1953. Secrétaire du Parti bolchevique de 1922 à 1953, président du Conseil des ministres de 1941 à 1953, maréchal, généralissime. Son pouvoir sur le Parti devint effectif et absolu à la mort de Lénine et l’assassinat de Kirov, qui était le seul prétendant porté par l’opposition au sein des bolcheviks. Son règne est celui d’un absolu totalitarisme d’État, fondé sur l’oppression, la dénonciation et le Goulag. Pour soumettre les paysans d’Ukraine et les paysans « riches »,