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Les joyaux de la sorcière

Les joyaux de la sorcière

Titel: Les joyaux de la sorcière
Autoren: Juliette Benzoni
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longtemps même… mais ensuite je retournerai dans mon pays. Rien ne vaut l’Angleterre pour prendre sa retraite. Et, avec un sourire malicieux qui ressuscita l’ancienne Hilary : Rien n’y est plus beau que le château ducal de mon père…
    — Ce qui veut dire que Mary Forsythe n’est pas non plus votre véritable nom ? dit Morosini.
    — Eh non ! Pardonnez-moi ce dernier mensonge !
    Au fond les deux hommes n’étaient pas vraiment surpris. Ils se souvenaient de la façon dont Hilary Dawson avait faussé compagnie à la Police et même aux autorités britanniques de Palestine (24) . Il fallait qu’elle eût des appuis très, très haut placés…
    — Pourquoi pas ? conclut Adalbert. On a bien dit que Jack l’Eventreur était le fils de la reine Victoria ? Que la reine Mary était kleptomane, alors que la fille d’un duc soit une voleuse internationale…
    Quelques heures plus tard, ils embarquaient sur le France , autre grande unité de la Compagnie Générale Transatlantique dont la décoration intérieure était vouée aux fastes de Versailles.
    Pauline n’assista pas à leur départ. Le matin même elle était partie pour Boston en annonçant son intention de rendre visite à Diana Lowell. Et comme Aldo s’en étonnait, elle vint près de lui un court instant, celui de poser sur ses lèvres un baiser léger :
    — Ne croyez-vous pas qu’il est temps que quelqu’un s’occupe de ce pauvre Vauxbrun et le tire des griffes de la Lowell ? Il doit se croire abandonné du Ciel et de la Terre !
    — Seigneur ! gémit Aldo. Je l’avais complètement oublié celui-là ! Il doit me haïr à présent…
    — J’arrangerai ça !… Sans mériter pour autant de remerciements. Il est le seul avec qui je sois certaine de pouvoir parler de vous pendant des heures. Je ne vous oublierai jamais, Aldo Morosini…
    Plus ému qu’il ne l’aurait voulu, il répondit :
    — Moi non plus, Pauline Belmont.
     
    Alors que le France commençait sa descente de l’Hudson en traînant après lui les traditionnels serpentins rompus, Adalbert et Aldo, accoudés au bastingage, regardaient défiler les gratte-ciel, cherchant à distinguer dans la foule des adieux la silhouette d’une jeune fille rousse coiffée d’un béret écossais. Nelly Parker était venue les accompagner jusqu’au bateau. Elle non plus n’oublierait pas : au lieu d’un simple reportage – qu’elle ferait tout de même mais succinct ! – elle avait décidé d’écrire un livre, déjà sous contrat chez un grand éditeur. Le succès l’attendait.
    — Elle au moins est heureuse ! soupira Morosini. Moi je n’emporte que la satisfaction d’avoir vengé Jacqueline Auger et les autres victimes des frères Ricci. Violaine Dostel ne recevra jamais les joyaux de la Sorcière puisque désormais ils sont au fond de l’eau !
    — C’est aussi bien ? Ils ne lui auraient pas porté chance.
    — Mais leur prix lui aurait permis de mener une vie plus conforme à ses rêves. À présent son pénible époux va vendre ceux qu’elle était si heureuse d’avoir reçus de leur tante…
    Adalbert releva le pan de son imperméable – un orage venait de balayer New York ! – et prit dans la poche de son pantalon un petit sac à éponges en caoutchouc rose qu’il mit dans la main d’Aldo.
    — Tu pourras peut-être la consoler avec ces bibelots.
    — Qu’est-ce que c’est ?
    — Regarde ! Je les ai trouvés dans un coffret de laque près du Divan chez le Minotaure. J’ai pensé qu’ils pourraient servir…
    Le sac à éponges contenait un très beau collier de rubis et de diamants ainsi qu’un gros rubis monté en bague.
     
    Bien qu’il eût annoncé son arrivée via la radio du bord, Aldo ne trouva personne à la gare Saint-Lazare. Ce qui ne l’étonna qu’à moitié. En revanche quand il débarqua rue Alfred-de-Vigny du taxi partagé avec Adalbert, il vit Lucien, le chauffeur de Madame de Sommières, en train de faire démarrer la vieille Panhard astiquée à miracle mais il n’eut pas le temps de poser une question. La marquise et Marie-Angéline faisaient une impressionnante apparition : rien que du noir avec chapeau de crêpe assorti. Le deuil !
    — On s’embrassera tout à l’heure, déclara la vieille dame en s’engouffrant dans la voiture qui trépidait joyeusement. Nous sommes en retard.
    — Qui allez-vous enterrer de la sorte ?
    Ce fut « Plan-Crépin » qui répondit, hypocrite à
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