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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode
Autoren: Will Adams
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chemin dans la mêlée. Des vendeurs à la sauvette longeaient les fenêtres en tendant des boissons, des sacs transparents remplis de pain baladi , et des cornets en papier débordants de céréales, de barres de sésame et de bonbons.
    Plus loin, sur le quai, un trentenaire d’une beauté remarquable émergea d’un wagon de première classe : Charles Stafford. Il portait une barbe de plusieurs jours, mais Gaëlle le reconnut immédiatement. Elle l’avait vu en photo sur la jaquette des livres que Fatima lui avait prêtés la veille au soir, et qu’elle n’avait parcourus que par courtoisie. Elle goûtait peu ce genre de littérature démagogique, basée sur de simples hypothèses et une exploitation outrageusement sélective des preuves existantes. Tout n’était que conspiration, sociétés secrètes, trésors cachés à chaque coin de rue ; pas le moindre avis contraire, ou alors seulement pour le tourner en dérision.
    Stafford s’arrêta pour mettre une paire de lunettes miroirs. La housse en cuir noir d’un ordinateur portable en bandoulière, il se dirigea vers la sortie, accompagné d’une jeune femme courtaude, vêtue d’un tailleur bleu marine, qui cachait des mèches rebelles d’un roux flamboyant sous son foulard à fleurs. Un porteur égyptien, éclipsé par une montagne de valises assorties en cuir marron, les suivait tant bien que mal.
    Tandis qu’il fendait la foule, Stafford fit trébucher une vieille dame et son ordinateur portable heurta un gamin derrière l’oreille. Celui-ci, s’avisant aussitôt de la richesse de son agresseur involontaire, s’empressa de hurler. Un homme vêtu d’une djellaba d’un brun douteux fit une remarque désagréable à Stafford, qui l’envoya promener d’un geste de la main. Le gamin hurla de plus belle. Stafford, exaspéré, se retourna vers la femme rousse, comme si c’était à elle de régler la situation. Elle se pencha au-dessus de l’enfant, prit un air compatissant en examinant son oreille et lui glissa un billet. Il ne put s’empêcher de sourire avant de déguerpir en sautillant. Mais l’homme en djellaba, encore vexé d’avoir été rabroué par Stafford, s’indigna de cette transaction. Apparemment, déclarait-il à voix haute, les étrangers pouvaient désormais maltraiter les enfants égyptiens et s’en tirer à bon compte en les payant.
    La femme rousse esquissa un sourire gêné et tenta de s’en aller, mais les paroles de l’homme avaient ému la foule. Un attroupement se forma autour des deux étrangers, qui se retrouvèrent encerclés par une hostilité croissante. Stafford essaya de poursuivre son chemin, mais quelqu’un le bouscula avec une telle violence qu’il perdit ses lunettes. Il voulut les rattraper, mais elles tombèrent par terre. Quelques secondes plus tard, Gaëlle entendit un bruit de verre écrasé. Un grand rire retentit, chargé de mépris.
    Gaëlle jeta un regard inquiet vers les trois hommes des Forces centrales de sécurité, mais ceux-ci, visiblement décidés à ne pas s’en mêler, marchaient tête baissée en direction des guichets. Elle fut prise d’angoisse. Elle ne savait que faire. Après tout, ce n’était pas son problème. Personne ne savait qu’elle était là. Son 4x4 se trouvait juste à la sortie de la gare. Elle hésita encore un instant, puis fila vers la sortie.

    II
    — Mais ce n’est qu’un couvercle ! protesta Omar en dévalant les escaliers du CSA à la suite de Knox. Il a dû y en avoir des milliers de ce genre-là. Comment pouvez-vous être si sûr qu’il vienne de Qumrân ?
    Knox ouvrit la portière de sa jeep et prit le volant, tandis qu’Omar montait à ses côtés.
    — Parce que c’est là qu’on a découvert pratiquement toutes les jarres contenant les rouleaux de la mer Morte, répondit-il. On en a retrouvé une à Jéricho, quelques kilomètres plus loin, au nord, et peut-être une autre à Massada, dans le même secteur. Mais à part ça...
    — Pourtant ce couvercle semble tout à fait ordinaire.
    — Peut-être, admit Knox en laissant passer un camion avant de déboîter. Mais il y a deux mille ans, les jarres servaient soit au transport soit au stockage des marchandises. En général, les jarres de transport étaient des amphores dotées de grosses poignées facilitant leur manipulation. Elles étaient robustes, car elles devaient résister aux chocs, et cylindriques, pour être empilées aisément.
    Il tourna à droite au bout de la rue, puis prit un
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