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Le Roi de fer

Le Roi de fer

Titel: Le Roi de fer
Autoren: Maurice Druon
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étaient
rarement aimés. Mais déjà, à cette époque, en certaines régions, ils
commençaient de partager leurs attributions avec des receveurs de finance .
    [15] La tenue des veuves de la noblesse, assez semblable au vêtement des
religieuses, se composait d’une longue robe noire, sans ornement ni bijoux,
d’une guimpe blanche enfermant le cou et le menton, et d’un voile blanc posé
sur les cheveux.
    [16] Depuis la fin du XI ème siècle et l’établissement de la
dynastie normande, la noblesse d’Angleterre était en majeure partie de souche
française. Constituée d’abord par les barons normands compagnons de Guillaume
le Conquérant, renouvelée avec les Angevins et les Aquitains des Plantagenets,
cette aristocratie conservait sa langue et ses habitudes d’origine.
    Au XIV ème siècle, le
français était toujours le parler habituel de la cour, ainsi qu’en témoigne le Honni
soit qui mal y pense prononcé par le roi Edouard III à Calais en
rattachant la jarretière de la comtesse de Salisbury, parole qui devint la
devise de l’ordre de la Jarretière.
    La correspondance des rois était
rédigée en français. De nombreux seigneurs anglais avaient d’ailleurs des fiefs
dans les deux pays.
    Notons aussi, à ce point de notre
récit, que le roi Edouard III dans les deux premières années de sa vie,
vint deux fois en France. Au cours du premier voyage, en 1313, il avait failli
périr étouffé dans son berceau par la fumée d’un incendie qui s’était déclaré à
Maubuisson. C’est son second voyage, fait avec sa mère seule, que nous relatons
ici.
    [17] Le bachelier , dans la hiérarchie féodale, tenait le rang
intermédiaire entre le chevalier et l’écuyer. Ce titre s’appliquait soit aux
gentilshommes qui n’avaient pas les moyens de lever une bannière, c’est-à-dire
une troupe personnelle, soit à de jeunes seigneurs en attente de recevoir la
chevalerie. L’ écuyer , au sens littéral, portait l’écu du chevalier, mais
le mot était souvent employé comme terme générique pour désigner bacheliers et
varlets.
    [18] On appelait chevaucheurs les courriers chargés des messages
officiels. Les princes souverains, les papes, les grands seigneurs et les
principaux dignitaires civils ou ecclésiastiques avaient chacun leurs propres
chevaucheurs qui portaient costume à leurs armes. Les chevaucheurs royaux
avaient droit de réquisition par priorité pour se procurer des montures de
rechange en cours de route. Les chevaucheurs pouvaient facilement, en relayant,
franchir cent kilomètres par jour.
    [19] Le terme de maltôte  – du bas latin mala tolta ,
mauvaise prise, mauvaise levée – fut adopté par le peuple pour désigner un
impôt sur les transactions institué par Philippe le Bel, et qui consistait en
une taxe d’un denier à la livre sur le prix des marchandises vendues. Ce fut
cette taxe de 0,50 %, si l’on comptait en livres tournois, et de
0,33 %, si l’on comptait en livres parisis, qui déclencha de graves
émeutes et laissa le souvenir d’une mesure financière écrasante.
    [20] Le poison ainsi désigné était vraisemblablement le sulfo cyanure de
mercure. Ce sel donne, par combustion, de l’acide sulfureux, des vapeurs
mercurielles et des composés cyanhydriques pouvant déclencher une intoxication
à la fois cyanhydrique et mercurielle.
    Presque tous les poisons du Moyen
Âge étaient d’ailleurs à base de mercure, matière de prédilection des
alchimistes. Le nom de « serpent de Pharaon » est passé
ultérieurement à un jouet d’enfant dans la fabrication duquel ce sel était
utilisé.
    [21] Philippe le Bel peut être considéré comme le premier roi gallican.
Boniface VIII, par la bulle Unam Sanctam , avait déclaré : «…
que toute créature humaine est soumise au Pontife romain, et que cette
soumission est une nécessité de son salut. » Philippe le Bel lutta
constamment pour l’indépendance du pouvoir civil en matière temporelle. Au
contraire, son frère Charles de Valois était résolument ultramontain.
    [22] Les Archives, au temps de Philippe le Bel, étaient une institution
relativement récente. La fondation n’en remontait qu’à Saint Louis qui avait
voulu qu’on groupât et classât toutes les pièces intéressant les droits et
coutumes du royaume. Jusque-là les pièces étaient gardées, quand elles
l’étaient, par les seigneurs ou par les communes ; le roi ne conservait
par devers lui que les traités, ou les
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