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La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

Titel: La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours
Autoren: Christophe Verneuil
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se réveill‚t plus au fond d'un placard.
    Il supprima les phrases inutiles et reprit le chapitre dix-huit.
    quand il consulta sa montre, il eut la surprise de voir qu'il était plus d'une heure de l'après-midi et qu'il avait passé l'heure du déjeuner.
    La température était agréable et il prit son repas sur le patio. Les palmiers bruissaient dans le vent et l'air était chargé des senteurs des fleurs d'automne.
    L'océan resplendissait de soleil.
    Dom termina sa bouteille de Coca et, se renversant soudain en arrière, éclata de rire en contemplant le ciel bleu. ´ Tu vois bien qu'il n'y a pas un nuage à
    l'horizon, alors pourquoi t'en fais-tu comme ça ? ª
    C'était le 7 novembre.
    Boston, Massachusetts
    Le Dr Ginger Marie Weiss n'aurait jamais pensé qu'il p˚t se produire quelque chose à la charcuterie Bernstein. C'est pourtant là que tout débuta, avec l'incident des gants noirs.
    D'ordinaire, Ginger pouvait régler tous les problèmes qui se présentaient à elle. Elle relevait tous les défis que la vie lui lançait et se serait certainement ennuyée si son chemin n'avait été parsemé d'emb˚-ches. Elle n'avait toutefois jamais imaginé qu'elle serait un jour confrontée à une situation qu'elle ne pouvait prendre en main.
    En plus des défis, la vie donne aussi des leçons, et certaines sont mieux accueillies que d'autres.
    quelques-unes sont faciles à apprendre, d'autres plus compliquées.
    D'autres encore sont dévastatrices.
    Ginger était intelligente, jolie, ambitieuse, travail-leuse et excellente cuisinière, mais son principal avantage dans la vie tenait à ce que personne ne la prenait au sérieux lors d'une première rencontre. Elle était mince, aérienne, esprit gracieux qui paraissait aussi inconsistant qu'elle était jolie. La plupart des gens la sous-estimaient pendant des semaines ou des mois et ne réalisaient que peu à peu qu'elle était une concur-rente formidable, une collègue formidable-ou une adversaire formidable.
    L'histoire de l'agression dont Ginger avait été victime était devenue légendaire, au Columbia Presbyte-rian Hospital de New York, o˘ elle avait fait quatre ans d'internat avant l'incident de la charcuterie Bernstein. Comme tous les internes, il lui arrivait d'être de garde jusqu'à seize heures d'affilée, sinon davantage pendant plusieurs jours de suite; c'est à peine s'il lui restait assez d'énergie pour se traîner jusque chez elle.
    Par une soirée chaude et humide de juillet, alors qu'elle en avait vu de toutes les couleurs pendant son service, elle prit la direction de son domicile un peu après dix heures et fut accostée par une armoire à
    glace, avec des mains en battoirs, des bras en jambons, pas de cou et un front fuyant: Néanderthal.
    Tu gueules, gronda-t-il, et je te fais cracher toutes tes dents. (Il la saisit par un bras et le lui tordit dans le dos.) T'as pigé, salope ? ª
    Pas d'autres piétons en vue, et les voitures les plus proches attendaient au feu rouge, à deux coins de rues de là. Aucune aide en vue.
    Néanderthal la poussa dans un étroit passage de service, obscur et jonché de détritus, entre deux immeubles. Elle heurta une poubelle et se fit mal au genou et à l'épaule, mais ne tomba pas. Des ombres menaçantes l'entouraient.
    Gr‚ce à des gémissements d'impuissance et des protestations haletantes, elle mit son assaillant en confiance, car elle l'avait tout d'abord cru armé.
    Le mettre de bonne humeur, pensa-t-elle. Ne pas résister. Ceux qui résistent se font descendre.
    Ávance ! ª fit-il entre ses dents serrées, la bousculant de nouveau.
    Il la poussa dans le renfoncement d'une porte, près du fond du passage, non loin de la faible ampoule qui éclairait l'impasse, et se mit à lui raconter des cochonneries, lui expliquant ce qu'il allait lui faire une fois qu'il lui aurait pris son argent; mais en dépit de la lumière indécise, elle vit qu'il n'était pas armé.
    L'espoir lui revint soudain. Son lexique d'obscénités était à glacer le sang, mais ses menaces sexuelles tellement répétitives qu'elles en devenaient presque comiques. Elle se rendit compte que ce n'était qu'un gros balourd de raté qui comptait sur sa taille pour obtenir ce qu'il voulait. Les types dans son genre étaient rarement armés de revolvers. Ses muscles lui donnaient une fausse impression d'invulnérabilité, et sans doute ne savait-il pas se battre.
    Tandis qu'il vidait le porte-monnaie qu'elle lui avait tendu avec bonne
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