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Game Over - L’histoire d’Éric Gagné

Game Over - L’histoire d’Éric Gagné

Titel: Game Over - L’histoire d’Éric Gagné
Autoren: Martin Leclerc
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croire que tous les joueurs que j’affrontais étaient meilleurs que moi. Mon ascension dans l’organisation des Dodgers s’était faite tellement rapidement que je n’avais pas eu le temps de réaliser ce que ça représentait d’atteindre les majeures. Je savais qu’on y retrouvait les meilleurs joueurs au monde mais je ne m’étais jamais cru aussi bon ou meilleur qu’eux.
    Durant l’été 2000, donc, j’étais capable du meilleur et du pire. Sans trop savoir pourquoi, je pouvais menotter l’équipe adverse pendant plusieurs manches consécutives, puis commettre une erreur, être incapable de refermer la porte et accorder plusieurs points dans une manche donnée. Ou encore, je pouvais être victime de quatre ou cinq points en début de rencontre, pour ensuite réduire l’équipe adverse au silence jusqu’à la fin de mon séjour au monticule.
    Cette inconstance et mes sorties parfois trop courtes – qui surtaxaient l’enclos des releveurs – m’avaient valu quelques démotions dans les mineures, où je dominais à chaque fois de façon très nette. Mais dans les majeures, malgré la patience des Dodgers à mon endroit, j’avais dû attendre jusqu’au 6 juin avant de savourer la première de mes quatre victoires de la saison. Et mes trois autres gains étaient survenus aussi tard qu’en septembre, alors qu’il n’y avait pour ainsi dire plus d’enjeu.
    Nous avions bouclé la saison 2000 au deuxième rang de la division Ouest de la Ligue nationale, à 11 matchs de nos grands rivaux, les Giants de San Francisco.
    Les 101 1/3 manches que j’avais passées sur la butte durant mon premier été dans les majeures s’étaient soldées avec une fiche déficitaire de 4-6 et une moyenne de points mérités de 5,15. Ce fut une dure année d’apprentissage.
    Mais je n’avais que 24 ans.
    Les 79 retraits sur des prises que j’avais enregistrés constituaient le point le plus positif de cette campagne. Il était clair que j’avais tous les outils pour réussir: une rapide filant à 95 milles à l’heure et plus, un bon changement de vitesse et une courbe décente. J’avais toutefois besoin de constance. Et de confiance.
    Pour la saison 2001, les attentes des Dodgers à mon endroit étaient nettement plus élevées. Les dirigeants de l’équipe s’attendaient à ce que les douloureuses leçons de l’année précédente me permettent de passer à l’autre étape.
    Cette année-là marquait aussi l’entrée en scène d’un nouveau gérant, Jim Tracy. Davey Johnson, un gérant que l’on pourrait qualifier de la vieille école, avait été remercié après seulement deux saisons à la barre de l’équipe. Les vétérans remettaient constamment en question les décisions de Johnson dans le vestiaire et ce dernier n’avait pas vraiment eu l’occasion d’implanter solidement son leadership.
    En vue de cette nouvelle campagne, la rotation de l’équipe n’avait subi qu’une petite retouche. Détenteur d’une moyenne de points mérités de 5,56 la saison d’avant, Carlos Pérez avait été évincé de la formation. Et pour le remplacer, le directeur général Kevin Malone avait acquis le vétéran Andy Ashby sur le marché des joueurs autonomes.
    Ashby avait soit dépassé, soit flirté avec le cap des 200 manches lancées lors des quatre saisons précédentes. Et il avait remporté en moyenne 13 victoires par année durant cette période. Il était reconnu comme un lanceur fiable.
    Avec cet ajout, la rotation des Dodgers était désormais composée de Kevin Brown, Chan Ho Park, Andy Ashby, Darren Dreifort et moi.
    Le nouveau plan des Dodgers s’était toutefois écroulé comme un château de cartes. Ashby s’était blessé dès son deuxième départ au mois d’avril et n’avait plus été en mesure de jouer durant tout le reste de la saison. Dreifort était aussi tombé au combat et avait été limité à seulement 94 manches de travail. Même chose pour notre partant numéro un, Kevin Brown, qui avait été restreint à 20 départs et 115 manches de jeu.
    Cette hécatombe
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