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Clio Kelly et l'éveil de la gardienne

Titel: Clio Kelly et l'éveil de la gardienne
Autoren: Angélique Ferreira
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donna un léger coup de pied dans le panier ; Hermès se redressa, s’étira et bailla. S’apercevant que Janus et Clio étaient présents, il se leva et sauta à côté de sa protégée, laquelle le prit dans ses bras.
    — Il est temps pour toi, Clio, de savoir ce qui t’attend !
    Droite et immobile, la jeune femme acquiesça. Le dieu des portes lui trouvait de plus en plus une ressemblance avec la Déesse Athéna ; cette pensée lui tira un sourire.
    — Je suis prête, répondit Clio.
    Tout en observant Janus, elle sentit sa gorge devenir sèche ; ses mains tremblèrent mais, pour la première fois, il lui adressa un regard empli de douceur. Hermès posa sa patte sur la main de la jeune femme, comme pour lui faire comprendre qu’elle n’avait rien à craindre. Du moins pas pour le moment…

    Assise dans le long couloir, Trinity gardait la tête basse, les mains serrées l’une contre l’autre car elle ne pouvait s’interdire de trembler.
    — Bonjour, petite Apôtre, souffla une voix à ses côtés.
    Cette voix appartenait à un homme avec de longs cheveux blancs et les yeux d’un chat, d’une curieuse couleur orange ; il saisit la main sur celle de Trinity et souffla :
    — Il nous attend...
    Elle suivit son guide qui frappa à une porte et attendit qu'on lui donne la permission d’entrer. Lorsqu’il en reçut l’ordre, ils pénétrèrent dans un bureau où, assis dans un large siège près d’une cheminée, un homme portant une longue robe en soie blanche et or offrit un sourire chaleureux à l’enfant.
    — Tu peux disposer, Jézabel, dit-il.
    Jézabel s'inclina et sortit de la pièce, refermant la porte derrière lui, les laissant seuls…
    Fin du premier tome

Cet extrait est issu d'une version non-corrigée du second volume de Clio Kelly. Il n'est là que pour vous donner un avant-goût, et la version finale pourra différer.
    Le 21 août 1614, château de Csejthe, Hongrie
    Sa gorge était si sèche qu'elle aurait tué pour une seule goutte d'eau. Allongée sur son lit de fortune, la comtesse Ersébet Bàthory poussa un faible râle. Dans une nouvelle tentative pour se redresser, sa main glissa sur le bois du sommier ; attirée par le vide, la comtesse heurta le sol dans un cri de douleur
    Son poignet douloureux se tordit dans sa chute. De longues échardes percèrent la peau délicate, ajoutant à sa souffrance.
    La fièvre qui la dévorait s’atténua quelques peu sous le contact de la pierre froide. La pierre lui sembla alors aussi douce sous sa joue qu’un oreiller de plume. Le toucher était si apaisant qu’elle s’y serait rapidement abandonné si la réalité, toujours aussi cruelle, ne s’était pas rappelée une nouvelle fois à elle.
    Torturée par la soif, elle tenta de se remettre debout, et gagna d'une démarche chancelante une petite table qu'on lui avait laissée, où reposait une jarre. Alors que ses maigres doigts s’étaient refermés sur l’anse, celle-ci lui échappa pour aller se briser sur le sol. Le précieux contenu se répandit entre l'espace des pavés qui eut tôt fait de l'aspirer. Avec désespoir, elle s’agenouilla dans une pose qu'elle savait humiliante pour une femme de sa condition et se mit à lécher la roche en espérant capturer des gouttelettes mêlées de poussière.
    Ses poings se refermèrent à s'en faire blanchir les phalanges. Roulant sur le dos, elle inspira profondément et poussa un hurlement de rage.
    — Garde ! Apportez-moi de l'eau !
    Toutefois, comme d'habitude, ses appels restèrent sans réponse. Bien que l'écho de sa voix porta jusqu'à la salle des gardes, ceux-ci se contentèrent une fois de plus de rire à gorge déployée tout en vidant leurs chopes de bière.
    Bien qu'au bord de l'épuisement, la comtesse se jura que, lorsqu'elle sortirait d’ici, elle leur ferait payer leur morgue ! Mais la réalité la rattrapa rapidement : condamnée par son cousin à être enterrée vivante dans son propre château, elle finirait le reste de ses jours enfermés sans espoir de revoir la lumière du jour.
    Tout en puisant dans ses maigres forces, elle se traîna jusqu'à son lit. Trois ans et demi..., Trois ans et demi s'étaient écoulés depuis ce funeste jour où sa chambre était devenue son tombeau. Telle une Antigone, elle se retrouvait prisonnière de son palais de Csejthe, et ce serait la dernière chose qu’elle emporterait dans la mort.
    La nuit, il lui arrivait encore d’entendre dans ses cauchemars la voix de
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